Denderah;3443734 a dit :
Comme d'autres Madz, j'aurais bien aimé que l'auteure développe davantage l'aspect nutritionnel, comment elle évite les carences.
Notamment de par l'absence de produits laitiers du régime alimentaire, je ne peux m'empêcher de me demander : quid des besoins en calcium ?
Personnellement, je suis plutôt omnivore, mais j'ai des tendances végétariennes. Je dis tendances, car lorsque je peux faire ma propre cuisine, je me rends compte que naturellement, je me passe de viande sans même avoir à y réfléchir.
Mais comme je n'ai pas toujours cette possibilité, et que je dois plutôt composer avec la cuisine d'autrui (et notamment des personnes qui n'envisagent pas un repas sans viande...), je me retrouve à manger de la viande plus souvent que je ne voudrais.
Par contre, autant l'aspect moral du végétarisme me parle, autant celui du végétalien, je le comprends moins. Car manger un œuf (non fécondé) ou consommer des produits laitiers, sur le principe*, ça ne tue pas ou ne blesse pas l'animal qui l'a fourni.
Et la domestication à but fermier a permis de sauvegarder et développer de nombreuses espèces qui sinon auraient disparu depuis longtemps.
(* exception faite des élevages intensifs où les animaux sont parqués dans des conditions atroces évidemment...).
Après, certes, le soucis peut être de connaitre l'origine réelle des produits que l'on consomme. Si on veut éviter tout doute sur la moralité de leur production, en effet, ne plus rien consommer est une solution radicalement efficace.
Je n'ai pas tout lu donc je ne sais pas si on t'as déjà répondu (si oui je m'excuse) mais l'être humain fixe très mal le calcium d'origine animale et d'ailleurs les populations qui ne boivent pas de lait n'ont pas de carence en calcium.
Il faut savoir que le lait à été remit à la mode dans les années 70 par, si mes souvenirs sont bons, le ministre de l'agriculture qui voulait relancer la vente des produits laitiers. Pour cela ils nous ont sorti tout un tas de fausses affirmations comme quoi le lait est bon pour la santé. Hors ce serait plutôt l'inverse (il provoquerait maladie cardiaque, cancer, ostéoporose etc). Je vous invite à lire
cette page qui résume bien tout ça et donne pleins d'informations.
Concernant ta question sur les motivations des végétaliens, je partage ta vision concernant les œufs mais pas concernant les produits laitiers puisque pour récupérer le lait des animaux on tue leurs petits. Je voulais éditer pour parler également de la présure mais je vois que @
Dolly Wood l'a fait alors je copie ce qu'elle a dit:
Pour l'exemple du fromage, l'explication se trouve dans le fait que beaucoup contiennent de la
présure, une substance prélevée dans le foie du veau.
Pour ma part je suis végétarienne, à tendance végétalienne (j'ai supprimé le lait mais je mange encore un peu de fromage que je fait moi-même sans présure et je consomme des œufs bio de poules élevées en plein air ou provenant du jardin de mes parents). Je n'ai pas eu de déclic pour devenir végétarienne, la viande et le poisson m'ont toujours répugné. Je crois qu'inconsciemment j'ai toujours su que l'on remplissait mon assiette avec des morceaux de cadavres. En grandissant je me suis renseignée sur les alternatives à la nourriture traditionnelle, j'ai assumé mon végétarisme et remis en cause ce que je croyais savoir (par exemple: il faut manger des animaux pour avoir des protéines, le lait est bon pour la santé etc etc). Ce qui me motive, au delà de l'anti-specisme (que je comprend mais que j'ai parfois encore du mal à appliquer), c'est le côté "bon pour ma santé" et surtout l'aspect "bon pour ma planète". Il faut savoir que l'industrie de la viande est extrêmement polluante. J'en ai déjà parlé dans d'autres forums alors je me permet de faire un copier-coller d'un de mes messages:
de plus en plus de personnes dans ce monde consomment du bœuf (même les chinois qui n'en mangeaient pas jusqu'à présent mais qui y voient maintenant un signe extérieure de richesse), il faut donc en produire plus. Pour cela on fait pousser du soja en grande quantité, et pour ce faire, on déforeste la forêt amazonienne (qui je le rappelle, est le poumon du monde). De plus pour produire un steack de boeuf qui nourrira une personne, on utilise une quantité de soja qui pourrait en nourrir 9. En encourageant la consommation du boeuf, on encourage donc par la même occasion la faim dans le monde.
Pour tenter d'enrayer ce problème qui à terme, contribuera à la disparation de l'espèce humaine (les scientifiques parlent d'une centaine d'année au mieux), il faut donc à tout prix arrêter de consommer du bœuf (l'idéal étant d'adopter un régime végétarien ou insectivore).
J'ai adopté un mode de vie le moins polluant possible et j'essaie également d'acheter des vêtements en conséquences mais il est encore difficile je trouve de bien lire les étiquettes. J'ai donc pour le moment choisit de n'acheter que des produits de qualité qui dureront plusieurs années (ce qui m'a donc amenée à acheter un sac en cuir faute de pouvoir trouver une alternative solide et non-polluante).
Pour évoquer encore un autre point: j'ai lu que l'auteur comparait l'anti-specisme au féminisme, moi je compare le spécisme au racisme. Il n'y a encore pas si longtemps, on considérait que certains êtres humains étaient inférieurs, on les parquaient et les attelaient à des tâches destinées à servir l'Homme. On fait exactement la même chose avec les animaux. Malheureusement il faudra du temps pour que les mentalités changent et je me met moi-même dans le même sac puisque comme je l'ai dit plus haut je me sert des animaux quand je ne trouve pas d'alternatives.
Je rajoute, concernant la survie des espèces grâce à l'élevage que tu évoques @
Denderah, que certaines populations d'êtres humains ont disparues pour avoir voulu lutter contre l'esclavage tandis que d'autres sont encore là pour s'être laissé faire. En gros ils ont pu survivre en acceptant les conditions qu'ont leur imposaient. J'y vois là un lien avec la condition animale: "ton espèce survivras si tu acceptes que l'on mange ta chair, que l'on tue tes petits et que l'on utilise ta peau". Je ne suis pas certaine que cela soit un progrès.