MERCI !
merci mille fois pour vos commentaires ! :cheers:
Quelques réponses / réactions et un débat sur lequel je sollicite votre avis :
Et j'aimerais savoir
@Clemence Bodoc , qu'est ce qui t'a donné envie d'écrire ce début de fiction ? Qu'est ce qui te l'a inspiré (à part l'inconscience générale à propos de l'environnement) ? Et la suite c'est pour quand ?
Ce début est un court extrait du chapitre 1 (qui est beaucoup plus long, haha !
) et pour l'instant j'ai écris 19 chapitres. Au départ c'était un scénario, que j'ai développé et rédigé à l'occasion du NaNoWriMo (en novembre). Ce qui explique que certains passages sont beaucoup moins fluides, qu'il y a encore pas mal de répétitions (et je vous remercie vraiment de vos feedbacks là-dessus, pas nécessairement de toutes les pointer, mais de pointer le type de répétition qu'il reste, genre les euphémismes, les pléonasmes, les redondances, etc... ça va m'aider à faire mes propres relectures/correction dans les semaines à venir !
Cette histoire, je la marinais depuis un moment... c'est un peu une projection de mes angoisses et de mes paradoxes, qui se trouvent être pas vraiment propres à ma personne en fait. Je parle à travers tous les personnages, quasiment (ce dont je ne m'étais pas rendue compte pendant l'écriture, mais que je remarque en relisant à froid). Dans cet extrait par exemple, l'échange entre l'interne et la cheffe est une métaphore du débat éthique/pragmatisme. Est-ce éthique de prendre les poumons de la présumée morte pour espérer en sauver une autre ? Qui fait ces arbitrages ? (= parallèle avec les critères de priorité d'attribution des dons d'organes en France par exemple...) Vaste(s) débat(s), et il y en aura beaucoup d'autres à travers l'histoire, dont certains sur lesquels j'ai des opinions très tranchées, sans pour autant détenir la vérité... Ethique vs pragmatisme, idéalisme vs réalisme, conviction vs opinion de majorité, certitude vs doute... Il y a toujours un paradoxe à dépasser pour pouvoir avancer, mûrir sa réflexion. Ce livre, c'est un peu l'exposé de ma réflexion, de mes paradoxes.
Par contre je ne savais pas qu'on pouvait écrire "cheffe", je me coucherai moins bête ce soir ^^'
Je me suis permis de partager ce 1er chapitre sur la page FB de mon blog, j'ai hâte de lire la suite
!
Merci !
Pour ce qui est du "cheffe" :
my book, my rules ! donc j'ai décidé d'innover dans la grammaire : j'applique une règle de majorité et de proximité pour l'accord de genre, et je féminise les noms de fonction dont j'ai besoin. Peut-être qu'il me faudra faire des concessions dans une hypothétique négociation avec un potentiel éditeur, mais en attendant, je fais ce que je veux !
J
e voudrais réagir sur *** les angliciiiiismes ***
Vraie question pour toutes celles qui veulent bien me donner leur avis : l'histoire se passe en 2348. Paris. Le langage aura évolué, c'est sûr. Y a qu'à écouter la jeunesse aux abords des bahuts, le jardon de la rue est déjà incompréhensible pour moi. Idem pour les parents, quand je raconte "et alors [HASHTAG]#LesGens[/HASHTAG] qui ont RT l'info sans la chécker, ça sentais le fake à block, quoi", ils me regardent avec des yeux de poisson.
Si j'écrivais un film, la solution serait simple : les persos parlent charabianglais et on sous-titre en français. Mais dans un livre, je fais comment ? Le langage, c'est la clé de distinction entre les Contemporains et les Unclaimed. Comme moi quand mes parents me disent "parle français s'il te plait !", les Contemporains sont capables de parler français, et ils font des efforts quand ils parlent à des Unclaimed. Mais entre eux, pourquoi ne parleraient-ils pas "leur argot" ?
Vous voyez mon dilemme ? J'ai le sentiment que si je les fais parler français, je soigne le lecteur, mais je sacrifie l'authenticité de mon futur (c'est pas possible qu'en 2348, les gens parlent le même français que nous. Y a qu'à voir 1748. On comprend facilement les écrits de l'époque, mais je suis pas persuadée que j'aurais capté quoi que ce soit sur un marché de province...)
Si je garde le franglais... ah bah c'est relou. J'ai limité au maximum les dialogues entre Contemporains, et j'ai déjà prévu que par la suite, quand les Unclaimed auront pris le pli, il n'y aura plus besoin de faire un double langage (puisqu'elles comprendront tout aussi bien que si on leur parlait français). Mais dans les premiers chapitres, ça sert à montrer qu'il y a une barrière de langue. Pour moi, c'est une donnée essentielle.
Vous en pensez quoi ?
(Je ne parle pas des vrais anglicismes cachés dans ma prose, parce que quand le mot en français ne me vient pas, je l'écris en anglais et je reviens dessus plus tard, et forcément, il m'en reste toujours dans les mailles du filet, hin hin hin
EDIT : nos posts se sont croisés donc je te réponds ici
@Oblomov !
Sinon j'ai des questions pour Clémence : Est ce que des auteurs en particulier t'ont inspirés ? Concrètement, tu avais une idée précise de ton monde quand tu as commencé à l'écrire ou tu le construis au fur et à mesure ?
Bref en tout cas bravo et bon courage pour la suite !
Merci !
Je peux te répondre précisément sur "mon monde" : mes influences ont été un reportage d'Arte sur le commerce de l'eau potable (j'ai inventé la
Breath Inc !) x un article sur l'exil des Chinois les plus riches qui fuient la Chine pour trouver "une meilleure qualité d'air" en Europe (oui oui...) x l
'interview de François Descraques chez L'Originale (qui s'étonne que personne ne se soit lancé dans l'écriture de webséries, ce qui m'a fait me dire "hé, mais ouais, pourquoi pas ?) x
ma découverte de la plongée sous marine qui m'a permise de ressentir ce que ça fait de devoir sa survie à une réserve d'air comptée, dans un environnement hostile.
De là j'ai fait un voyage en train, pendant lequel j'ai imaginé "le futur". Plusieurs pages de notes à la volée comme si c'était un livre d'histoire (mais totalement fictif, haha !
) J'en ai parlé avec une amie qui fait un doctorat en démographie et statistiques pour savoir si mes projections étaient cohérentes et réalistes ;
Et puis en novembre, Fab, Sophie et Jack Parker m'ont motivée à me mettre au NaNoWriMo. J'avais "ce monde", cette idée d'histoire (que j''avais commencée à scénariser, sans la rédiger...) alors je me suis lancée. J'étais la première surprise d'avoir pu noircir autant de pages en l'espace d'un mois. Mais ce fut un des plus gros kifs de ma vie ! Et il me reste environ 1/3 à écrire !
Pour ce qui est des auteurs qui m'ont inspirés, je vais y aller cash : c'est surtout les gros best sellers des dernières années qui m'ont motivée à m'y mettre, mais plutôt par frustration, en fait !
. Je lis en anglais, mais les Dan Brown, les Collins (Hunger Games) et même les Game of Thrones, je suis désolée mais je ne suis pas fan DU TOUT de la construction du récit. J'ai le sentiment que Dan Brown utilise toujours le même scénario, j'ai été hyper frustrée par la sous-utilisation du politique dans HG (trop centré sur les drames perso de Katniss à mon goût) et je ne supporte pas le "point de vue flottant" chapitre par chapitre de GoT (que j'ai lu en un temps record parce que je zappe les descriptions, hahahaha, je suis la pire lectrice du monde
) Partant de là, je ne dis pas que "je vais faire mieux", mais je veux faire quelque chose de différent. Pas une trame d'action stéréotypée, je veux utiliser la dimension politique pour dire des trucs, et je ne veux pas d'un enchaînement à la "et pendant ce temps à Westeros"... Je sais pas si ça répond à ta question, haha !
post scriptum:
Ah donc ceci explique cela pour le changement de pseudo de Marie Charlotte à Clémence Bodoc en fait. Plus une question (d'un espoir) de notoriété qu'une preuve de courage, malgré ce qu'on tente de nous faire croire... Mais bon c'est pas le sujet.
Je ne pense pas avoir essayé de "faire croire" à qui que ce soit que mon changement de pseudo était "une preuve de courage". D'ailleurs si tu es allée lire ma réaction dans les commentaires, j'étais plutôt surprise de lire que tant de filles l'avaient interprété comme ça.
Bien sûr que mon projet de publication s'inscrivait dans cette réflexion ; je me suis évidemment posé la question de savoir "qui" signerait ce roman... si c'était la même plume que sur madmoiZelle, et si non, pourquoi ? (pour la notoriété, honnêtement, Marie Charlotte en a plus que Clémence Bodoc, hein. Va falloir un temps avant que les 2 ne "fusionnent" dans les faits.)