@Ammet je te conseille ça (en anglais)
J'aime beaucoup, elle est très claire, c'est sous-titré pour les sourds et malentendants, et elle offre un point de vue intéressant sur la question ^^
Le terme ‘cisgenre’ est proche du terme ‘cissexuel’ qui est parfois utilisé, à tort, comme un synonyme. Il est cependant plus restrictif :
Une personne cisgenre ne veut pas changer de sexe et vit parfaitement bien les stéréotypes sociaux du genre binaire.
Une personne cissexuelle ne veut pas changer de sexe, point. Son attitude vis à vis des stéréotypes sociaux du genre binaire peut varier.
En clair : Toulles personnes cisgenres sont cissexuelles, mais toulles personnes cissexuelles ne sont pas forcément cisgenres !
Ce qui compte dans le féminisme c'est la notion de choix Donc il est important qu'une femme puisse revendiquer sa sexualité comme le contraire. On peut donc tout à fait porter des minijupes (symbole de la lutte féministe dans les années 60 mais aussi aujourd'hui dans les luttes contre le harcèlement de rue) et être féministe.
Il y a une grosse différence entre une femme sexualisée dans un clip de snoopdoglion ou Eminem, et un clip de beyoncé. Dans le clip d'Eminem, ce n'est pas la femme qui choisit de se représenter ainsi, et elle est là pour servir la sexualité de l'homme. Dans un clip de Beyoncé elle est là pour son propre plaisir, c'est sa propre sexualité qu'elle sert, pas celle d'un autre. C'est ce qui fait une différence fondamentale : la différence entre être un sujet, et un objet.
Autre point important : le public. Dans un clip masculin, le public est masculin et féminin, et donne en gros la consigne à tous que la femme doit le servir. En ce qui concerne le public de Beyonce et Nicki Minaj, leur public est quand même beaucoup plus féminin, et elles leur montre une image de la femme qui est sujet de sa sexualité et non objet (et je ne suis pas spécialiste mais je n'ai franchement pas l'impression qu'elles disent aux hommes un message équivalent à ce que Eminem peut envoyer comme message aux femmes, elles ne les menacent pas de viol ou de violence par exemple). C'est pas parce qu'une femme a un peu de pouvoir sur SA propre sexualité que fatalement l'homme perd le sien.
Après la question qu'on pourrait se poser c'est plutôt : est-ce que ce ne sont pas les femmes les plus sexy (au sens des normes de beauté qu'on nous impose) ou sexualisées qui ont plus de chances de réussir, car les maisons de disque les soutiennent plus, elles ont plus de sponsors, font plus de couvertures, etc?*
Encore un autre point : vous n'envisagez leur représentation sexuée qu'à travers le regard masculin. C'est aussi un problème car ça présente les femmes comme n'ayant pas d'autonomie. Tout est fait en fonction des hommes, et pour leur plaire à eux, et c'est réducteur et ça fait partie du processus d'objectivation. Par exemple, une femme peut aimer les jupes et se maquiller, bref être séduisante, et être lesbienne / asexuelle / ne pas rechercher à séduire. C'est assez sexiste de dire que si une femme est sexy c'est forcément pour l'homme. Les femmes sont des personnes, elles vivent pour elles mêmes avant de vivre pour l'homme. Finalement vous imposez le regard masculin comme juge et repère auquel on est obligé de se confronter même si on s'en fout complètement.
Enfin quand on parle de Beyoncé comme étant hyper sexualisée je m'interroge toujours. Au début de sa carrière dans les Destiny's child peut être mais maintenant je trouve qu'elle chante beaucoup sur son couple et ses tenues sont moulantes, mais pas sexy à outrance non plus je trouve (rappel : le body est une tenue de danseuse, c'est normal d'en porter sur scène). Elle s'est tailée une image beaucoup plus basée sur la classe et le luxe cette dernière décennie (sans compter le fait de présenter sa famille, sa fille, etc). En ce qui concerne ses chorégraphies elles sont super dynamiques et d'ailleurs elle est souvent moquée car elle est beaucoup trop musclée. Donc parfois les critiques sur Beyoncé c'est de la grosse exagération qui me met mal à l'aise parce que j'ai l'impression qu'une femme qui est un peu puissante est d'office présentée comme "prédatrice" limite une vamp qui veut émasculer les hommes, alors que ça me semble être totalement contraire à ce qu'elle s'efforce de renvoyer depuis un loooong moment.
* un peu comme dans le sport. Je prends pour exemple Marion Bartoli qui a galéré comme pas possible pour avoir des sponsors, s'est payé son propre matos, a fait du démarchage etc. car même si elle était très très douée, personne ne voulait la soutenir car elle était "trop moche" et que les sponsors voulaient soutenir des tenniswoman qui ressemblaient à des mannequins avant tout. En conséquence, plus une femme est proche des normes de beauté plus elle va être sur le devant de la scène (et les femmes belles peuvent être féministes hein). Mais ce n'est pas de sa faute à elle, c'est parce que le système fonctionne ainsi.
@Kurelon En fait il n'y a peu ou prou que des cas particuliers. Certains dispositifs "français" sont transposés là bas (je pense aux réglementations, aux aides sociales), parfois adaptée pour coller à la réalité (montants minorés, réglementation plus "lâche"), mais pas toujours. C'est assez difficile de produire une explication convaincante sans avoir un cas particulier sous la main.
Le cas général est que dans les DOM on retrouve beaucoup de dispositif qu'on trouve en métropole, et ils sont régies par la loi française, alors que les TOM sont presque des petits pays indépendants.
La France s'occupe un peu des DOM, surtout en ce qui concerne la sécurité/criminalité (et pour protéger les 2/3 entreprises qui tournent / exploitent les ressources naturelles), moins pour le reste. Et les TOM sont délaissés.