destynova;4708211 a dit :
Du point de vue de Jamie dans le bouquin c'est encore plus clair alors. Dans le livre il est expliqué qu'elle le repousse et exprime plusieurs fois son refus mais "He never heard her" dans le sens où il ne veut pas l'écouter. Donc elle exprime bien son refus, mais IL décide de ne pas le prendre en compte et de passer outre.
Mais dans la série on ne prend pas le point de vue de Jamie, le point de vue est extérieur aux personnages. Et d'un point de vue qui n'est pas subjectif justement (donc avec des justifications et des rationalisations) ça reste un viol.
Personne n'essaie de déformer tes propos mais on essaie de te faire comprendre que tes propos ont un impact. Comme je l'ai dit auparavant, si cette situation n'est pas un viol, que dirais tu de la même situation qui aurait lieu dans la réalité devant toi?
Le problème c'est que beaucoup de monde pense que ce n'est pas un viol non plus pour exactement toutes les raisons que tu as cité, parce que "elle l'a embrassé donc elle le voulait", "parce que si elle avait vraiment voulu, elle ne se serait pas laissée faire", "parce que c'est une femme forte", "parce qu'elle l'aime", "parce que le mec n'avait pas baisé depuis longtemps", etc etc.
Voici la scène selon le livre, racontée du point de vue de Jaime :
« Elle l’embrassa. D’un baiser léger, furtif, par lequel ses lèvres n’avaient fait qu’effleurer les siennes, mais il la sentit toute tremblante quand il l’enlaça.
— Sans toi, je n’étais pas entière.
Il n’y avait aucune tendresse dans le baiser qu’il lui retourna, il n’y avait rien d’autre que de la faim. Elle s’ouvrit pour accueillir sa langue.
— Non, protesta-t-elle d’une voix mourante en sentant sa bouche glisser le long de son cou, pas ici. Les septons…
— Les Autres les emportent, si ça leur chante.
Il l’embrassa de nouveau, l’embrassa, muet, l’embrassa jusqu’à ce qu’elle se mette à geindre. Alors, il flanqua les cierges par terre d’un coup de pied, puis, la soulevant jusque sur l’autel de la Mère, il lui retroussa jupes et fourreau de soie. Elle lui martelait la poitrine à coups de poings languides en invoquant tout bas les risques, le danger, les septons, Père, la fureur des dieux… mais lui, loin d’en rien entendre, dénoua ses chausses et se mit en devoir de grimper tout en écartelant les blanches jambes nues, tandis que ses doigts remontaient le long d’une cuisse fourrager les sous-vêtements. Et il venait de les arracher en les déchirant quand il vit le sang qui les maculait, mais qu’est-ce que ça pouvait bien faire ?
—
Vas-y, chuchotait-elle à présent, vite, vite, tout de suite, fais-le tout de suite, fais-le-moi là…, Jaime Jaime Jaime !
Elle le guida de ses propres mains.
— Oui, dit-elle quand il fonça, mon frère, frère chéri, oui, comme ça, oui, je t’ai, tu es chez toi, de retour chez toi, tu es chez toi.
Elle lui embrassa l’oreille, passa la main dans le chaume râpeux qui lui tapissait le crâne. Jaime s’engloutit en elle, s’abolit au fin fond de sa chair. Il sentait le cœur de Cersei battre au même rythme effréné que le sien, et il sentait semence et sang se fondre en une moiteur unique. »
Voila là scène du bouquin en entier comme le rappel l'auteur de l'article. d'ailleurs Martin parle bien du langage du corps ici.