Paula Roïd;2860343 a dit :Je suis dans le fond d'accord avec elle (et avec certains madz) sur le fait qu'initialement, ce n'est pas aux profs de jouer les assistances sociales et s'occuper de ce genre de problèmes. Que les parents devraient mieux cadrer leurs gamins. Sauf qu'on est dans une optique où certains élèves manquent clairement de discipline et voient dans la cour de récré un fantastique défouloir où pouvoir asseoir leur autorité, à grands coups de baskets, de crachats et d'insultes si nécessaire. Ajoutons à ça des parents parfois dépassés (car OUI, il y en a), qui s'en foutent complètement ou considèrent, comme certaines l'ont mentionné, que c'est à l'école de s'occuper de leurs gosses. Alors certes c'est absurde, mais si personne ne réagit et se contente de se rejeter la balle 'ah non hein, c'est pas à moi de le faire', on fait quoi? On attend gentiment que l'école devienne une jungle où la loi du plus fort règne? Être prof aujourd'hui, ce n'est plus du tout enseigner de la même manière qu'il y a trente ans, il serait peut-être temps que cette dame le réalise...
Je survalide ton écrit Madmoizelle !!
Parce que pendant que papa-maman dépassés volontairement ou non et l'enseignement-personnel éducatif discutent de qui a merdé, qui git par terre après s'être fait frappé ?
Le/la gamin(e). Ah. Il faut croire qu'il est accessoire au débat. Et puis comme il est dit souvent, ça lui forgera le caractère.
Personnellement j'ai du caractère mais il m'arrive de me faire marcher dessus. Et je pense que j'ai toujours eu des pics d'agressivité mais que mon expérience du collège n'a pas amélioré la chose.
Fort heureusement pour moi, je n'ai pas subi le 5e de ce qu'a subi Jack (quelle horreur ça a dû être) mais quand même, je m'en souviens.
Je me souviens aussi avoir été agréablement surprise dans mon lycée où je ne connaissais personne, de voir que, GRAND DIEU, les gens peuvent communiquer entre eux sans se frapper ?
Bon j'ai dû apprendre à arrêter de frapper en défense (même s'il n'y avait plus d'attaque), réflexe à la con.
En 3e les professeurs ont dit en conseil de classe que j'étais l'élève la plus calme du collège.
Aucun ne s'était rendu compte que dès que j'ouvrais la bouche je me faisais insultée/humiliée. Et pourtant ça n'était compliqué de le voir ni de l'entendre.
Alors certes, ça n'est pas aux enseignants d'élever les enfants à la place de leurs parents, mais là on parle d'humanisme. Celui qu'ils devraient avoir lorsqu'il voit un élève se faire maltraiter. Ça n'est pas une question de compétences tout de même !! Où est l'humain là dedans ??
On peut sérieusement dire à l'élève qui s'est fait bastonné "ouais c'pas cool, faudrait que tu prennes rendez-vous avec le psy mais attention, il n'est là que le lundi de 13h à 16h et que tu organises une réunion avec tes parents et ceux de ceux qui t'ont frappé. N'oublie pas de préciser l'objet dans ton mail. Allez, salut !" ?
Si un jour l'enfant de cette enseignante subit des violences verbales, physiques, morales, elle trouvera normal que le personnel enseignant n'ait pas tenté d'agir ? Elle trouvera normal qu'on lui dise "les enfants sont de plus en plus mal élevés, vous savez ce que c'est, nous on ne peut rien faire" ?
Je pousse la réflexion loin, mais il y a quand même des cas de suicides en raison d'un harcèlement à l'école. Et les profs n'ont qu'à répondre aux parents "oh vous savez, moi je fais juste cours, adressez-vous aux parents des bourreaux" ?
Triste humanité que celle qui se plaint de ses enfants mais les laisse se bouffer entre eux.