titien;4031671 a dit :
y a qaund même une large palette de nuance entre non? surtout que bon le "on le trouve pas
" est hyper hypocrite et terrifiant (la preuve la mad' c'est bien doutée qu'elle avait un souci). Perso, de mon médecin, j'attends de l'honnêteté, de l'écoute et de la remise en question. Je ne serais pas du tout choqué qu'un médecin me dise "je suis face à un problème/symptôme que je ne maitrise pas, je vais vous renvoyer à mon confrère machin truc".
Une très large palette de nuance, oui, qui est plus complexe que ce que tu sembles penser. Ce n'est pas seulement "décider de dire ou non la vérité".
J'ai tiqué sur "il devrait changer de boulot". La révélation d'une maladie est une des parties, si ce n'est LA partie la plus délicate dans cette profession. Elle dépend d'un tas de facteurs. Tu dis que tu ne serais pas choquée qu'un médecin te dise telle ou telle chose, ce n'est pas le cas pour tous, par exemple.
Psychologiquement, c'est également très éreintant pour le médecin. Moins que pour le patient et pas pour les mêmes raisons, c'est sûr. Mais les médecins ont eux aussi leurs propres réactions psychologiques face à ce genre de situation. Je sais que c'est plus dur de se mettre à leur place mais annoncer ce genre de nouvelle, c'est terrible.
Le médecin a tendance à être idéalisé : il réagit parfaitement, il a toutes les réponses. Mais non. Il a aussi des mécanismes réflexes contre les angoisses ou les incertitudes.
Le mensonge est ce qu'on appelle un mécanisme de défense d'urgence (pas la meilleure réaction, je concède).
En médecine, on n'est pas formé pour faire face à ces situations (enfin si mais en condition réelle, à l'hôpital). Ce sont la personnalité et l'expérience qui jouent, ça explique le fait que selon les soignants, les réactions diffèrent et sont plus ou moins adaptées. Et là, ce médecin est confronté à quelque chose de très inhabituel, avec d'énormes conséquences pour la patiente.
Cette Madmoizelle a fait preuve d'un courage admirable. Je ne remets pas en cause ce qu'elle a ressenti à ce moment-là, je ne peux imaginer dans quel état j'aurais été à sa place. Mais ce n'est pas une patiente
contre un médecin. (Ceci dit, l'infirmière m'a eu l'air antipathique à souhait.)
Je tenais juste à rebondir dessus. (
oui, je me suis honteusement aidée de ma fiche de cours que je suis censée connaître par coeur. )
Un énorme câlin virtuel pour cette femme si forte et qui mérite tout le bonheur qu'elle a aujourd'hui.