J'ai eu une discussion à ce propos avec mon copain il y a de ça un certain temps.
On parlait d'enfants, et de la manière dont on comptait éduquer les nôtres si un jour on en avait, et il m'a dit que si cela s'avérait nécessaire, il serait capable de donner une fessée.
Au premier abord, je me suis directement insurgée. Ce n'était même pas discutable.
Quand j'étais gosse, mon père était plutôt tyrannique et même s'il était très inventif dans ses punitions, il arrivait qu'il me gifle et fesse en fonction de son énervement. Comme ce n'était jamais justifié, j'ai toujours trouvé ça injuste et violent.
Et concernant ma mère, elle ne m'a giflée que deux fois et je m'en souviens encore très bien, car c'était tout aussi injuste. Je n'en ai rien appris, à part à m'en méfier sur certaines choses.
Du coup, en regardant dans mon expérience passée, je me suis dit qu'il était possible d'élever un enfant sans jamais y avoir recours.
En effet, j'étais une enfant calme, attentive et désireuse de faire plaisir. Je ne faisais pratiquement jamais de bêtises - donc ce n'était pas nécessaire. Les seules fois où cela m'est arrivé, je ne l'avais pas mérité, et je n'en ai donc retiré que des choses mauvaises.
Et puis je me suis occupée d'enfants lors de stage d'équitation, et même les plus difficiles, à la fin de la semaine, étaient des anges. Et je n'ai jamais eu recours à la fessée (encore heureux, en tant que monitrice, ça aurait été malvenu !). Idem concernant les baby-sittings.
Après avoir dit ça à mon copain, il m'a parlé de son expérience à lui.
Il a un frère et une sœur. Lui, de son côté, n'a pratiquement jamais été fessé, sa sœur jamais, et son frère par contre...Il m'a dit que quand il était gosse, il était super sage et gentil comme tout,
sa mère n'avait jamais besoin d'aller au delà des réprimandes. Sauf... quand il était avec son grand frère et que ce dernier l'embrigadait dans ses bêtises dangereuses. Son frère en revanche, c'était un casse-cou
agressif avec son petit frère, qui remettait tout le temps l'autorité en question et se mettait (ainsi que son frère) en danger constamment. Bah lui, il en a eu des fessées. Il m'a raconté à quel point, malgré le fait qu'ils aient reçu la même éducation, son frère était intenable, et que la seule chose qui pouvait le calmer momentanément, c'était la fessée.
Maintenant il s'en porte très bien, et d'après ce que j'ai compris, il considère que c'était tout à fait légitime. Puis j'ai réfléchi et je me suis rendu compte d'un truc :
tous les enfants sont différents. Après tout, il y a des conna*** chez les adultes, pourquoi il n'y aurait-il pas des sales gosses ? Je me suis souvenue du coup d'événement que j'avais oublié avec des enfants : j'en ai vu qui aimait faire souffrir leurs camarades, qui adoraient saper l'autorité, qui savaient qu'ils ne risquaient rien, qui n'en n'avaient rien à faire de faire plaisir, d'être apprécié et considéré. Qui se mettaient en danger et mettaient en danger d'autres gosses / animaux. Ces gamins pouvaient avoir des frères et sœurs tout mignons qui ne faisaient pas de mal à une mouche - et pourtant recevaient la même éducation. Parfois, il y en avait juste qui étaient hyper turbulents et inattentifs à tout. Parler c'était semblable à parler à mur. J'ai vu des parents tenter le dialogue, tenter de punir, tenter d'amadouer, tenter d'être autoritaire et sérieux.. face à un gamin hilare qui courait partout et n'en avait rien à faire.
Je crois que pour ces cas-là, une petite fessée de temps en temps pour recadrer est plus que nécessaire. Car un enfant, ce n'est pas bête. Et si il n'a pas le désir de faire plaisir et qu'il s'en fiche des punitions, on ne peut rapidement plus rien faire. À part perdre toute crédibilité et tout contrôle.
Maintenant, je ne parle pas des enfants turbulents parce qu'ils ont été mal éduqués, il est toujours possible de reprendre les rênes en main sans utiliser la fessée, je parle vraiment des enfants qui n'entendent rien et s'en foutent complètement. Ces enfants-là, pour leur bien et pour le bien d'autrui, doivent être éduqués de manière plus sévère.
À en lire certaine, tous les enfants sont gentils et mignons, et avec un peu de psychologie on peut en faire ce qu'on veut. Je trouve que c'est une manière édulcorée de voir les choses. Maintenant, je suis d'accord de dire que dans la plupart des cas,
voir presque tous, c'est effectivement le cas. J'ai pu l'observer et le mettre en pratique sur beaucoup d'enfants lors des stages (mais ça, encore c'est différent, les enfants ont tendance à beaucoup plus respecter un étranger - qui propose quelque chose d'aussi fun que l'équit' en plus - que leur parent, surtout si ce n'est que pour 5j), ou lors de baby-sittings.
Mais c'est naïf de croire que c'est le cas pour tous les enfants au monde. Et c'est presqu'insultant pour certains parents qui doivent s'arracher les cheveux et faire leur possible pour éduquer un enfant turbulent, mais qui s'entendent dire qu'ils sont de mauvais parents.
Mais je le répète, cela ne devrait être autorisé qu'au cas par cas, non seulement en fonction de l'enfant, mais également en fonction de la situation et surtout, qu'en dernier recours et de manière maîtrisée.
(Et le rapport avec la femme n'est pas cohérent. Pourquoi est-ce faux ? Car l'homme n'a pas à éduquer la femme, c'était faux et dommageable. On parle ici de deux adultes déjà éduqués qui n'ont pas l'ascendant l'un sur l'autre. On le pensait avant, mais c'était une erreur.
Or, les parents doivent éduquer leurs enfants. Le parallèle ne se fait pas ! Dans le premier cas, l'homme n'a pas à tenir ce rôle et la femme n'a pas à être éduquée par l'homme, dans le second cas, l'enfant a besoin d'être éduqué, et ce sont les parents (entre autre) qui tiennent ce rôle. Si vous faites ce parallèle, vous admettez d'une certaine manière que l'enfant ne doit pas être éduqué; ce qui est dangereux et mène à cette génération d'enfant-roi - et oui, pour en avoir vu, c'est une plaie.).