@Camicamica Mais qui a parlé de forcer les enfants à choisir un domaine et ne plus en sortir ?

Tel que je vois les choses encore, une instruction plus souple c'est la possibilité qu'un enfant se passionne pour les fleurs, lisent tout à ce sujet, en devienne limite spécialiste......pendant 15 jours.

Puis il s'intéressera à autre chose. Qu'il explorera à fond peut-être, ou juste en surface... Et peut-être qu'un an plus tard, il reverra le domaine et y retrouvera un aspect qu'il n'avait pas vu et se repassionnera....
Exactement comme nous en fait ! Nos centres d'intérêts peuvent durer toute la vie ou juste un moment, ça ne fait rien d'en changer. (Et j'ai exploré, comme certainement nombre d'entre vous, des tas de domaines différents - merci internet - et si l'un d'entre eux m'avait encore plus passionné j'en aurais ptêtre fait mon métier...et ptêtre même, poussons le vice, j'en aurais fait mon métier pendant quelques années et après j'aurais changé

).

"Alors oui bien sur mais écoute, la société fait qu'on peut pas faire ci et ça

blabla

blabla"
Oui donc justement

Changeons la société, qui est déjà en plein changement en fait : on voit bien qu'il est éminemment plus facile en 2016 de changer de secteur en milieu de carrière qu'au temps de nos parents ou grands-parents qui ont fait toute leur vie dans la même boîte. Aujourd'hui tout le monde sait pertinemment qu'iel peut être envoyé plus ou moins n'importe où en France ou dans le monde, ce qui peut rendre plein de choses compliquées par ailleurs d'ailleurs (vie amoureuse et familiale, envie d'acheter un bien immobilier...). Avant c'était impensable de déménager à l'autre bout du monde, et parfois même dans une région à côté. Aujourd'hui on part faire un an d'études au Canada, aux Etats-Unis ou en Chine...
Qu'en sera-t-il en 2030 ?
En vrai la société est déjà en pleine mutation et je suis pas sûre que ce soit le mieux à faire que de vouloir conserver un système dans lequel les cases dictent leur vie aux gens. Franchement, à quoi bon "défendre" quelque chose qui au final, et on est tous d'accord là-dessus ou du moins à peu près, n'est pas si épanouissant que ça pour les adultes (et on voudrait rendre peu épanouissante l'enfance, parce que eh, bientôt tu seras adulte

) ?
Merci beaucoup
@Lunafey pour ton intervention (

), je pense qu'on peut vraiment méditer là-dessus.
J'ai bien envie aussi de parler de l'impact des écrans et de la télé sur le fait que les jeunes et petits perdent aussi leur curiosité et leur capacité d'attention. Mais j'ai peur des réactions.
@Somebody else
Oki, merci pour la précision. Donc quand on parle d'IEF, on parle bien de parents qui s'investissent dans l'instruction de leur enfant, et non des cas de déscolarisation-décrochage où l'enfant se retrouve livré à lui-même. Donc si on revient à l'argument de départ qui était "mais comment font les gens pauvres" (pour être direct), j'ai envie de dire : ouh, ne serait-ce pas un vilain jugement de valeur sur la capacité des gens ?

Après tout, il me semble qu'il est tout à fait possible, en France du moins, d'avoir accès à pas mal de trucs culturels gratuitement. Ensuite, à partir du moment où les parents s'investissent, pour moi ça veut dire qu'ils sont capables de chercher les réponses aux questions de leurs enfants, ou encore de leur indiquer à quel endroit ils peuvent trouver des réponses.
Bref, ce que je veux dire c'est que comme pour tout le reste, les gens pauvres ils font comme ils peuvent, et au final ils s'en sortent pas si mal. Mais différemment de ce que l'on voudrait (croire) être un modèle unique. (Je dis pas que c'est facile, clairement c'est plus facile de s'en sortir quand on a des sous. Mais bon quand on n'en a pas, bah, on trouve autrement, enfin je veux dire on peut pas s'appesantir mille ans sur le fait que "bon on n'est dans la merde", oui ok, mais la vie continue et, je me répète :cretin, on trouve des solutions autres, des alternatives, et ce dans tous les domaines.)
(J'ai du mal à exprimer ce que je veux dire, ça rejoint ma pensée un peu plus haut sur le déterminisme : oui c'est plus difficile quand on n'est pas beau et riche, mais en attendant faut bien faire avec et si des parents "en difficulté" se disent "On va se donner à fond pour faire l'IEF parce qu'on pense que c'est mieux pour notre enfant", encore une fois je préfère les encourager plutôt que leur dire qu'ils n'en sont pas capables

Et commencer par leur faire confiance et aussi faire confiance dans leur(s) enfant(s) qui malgré tout naissent avec une curiosité insatiable, pour peu qu'on les laisse l'assouvir comme ils l'entendent).