Cet article me choque. Ok, c'est cool, de vivre sa passion, de faire ce qu'on veut, de dormir (merci d'avoir insisté sur les heures de sommeil que tu as et pas nous), et de vivre chichement en sachant qu'un jour, ça tombera sur le coin du nez. Mais en attendant, c'est quand même vivre aux crochets de l'état, et plus précisément, des français. Ca veut dire que les 600€ + les APL que tu touches sont prélevés dans les impôts de mes parents, des madmoizelles qui en paient, et des personnes que tu croises dans la rue. Ce sont 600€ qui pourraient être mis ailleurs que dans ton rêve éveillé de faire de la photo artistique - d'ailleurs, je trouve ça condescendant de faire cette différence avec les photographes "alimentaires", car beaucoup d'entre eux le font uniquement pour pouvoir financer leur passion, les photos qu'ils ont réellement envie de faire, mais soit.
Dans le principe, ça fait un peu rêver, de se dire qu'on peut toucher de l'argent tous les mois, des aides pour ne rien faire (alors qu'à mon sens, les aides sont censées être temporaires ou compléter un effort existant), mais je n'arrive même pas à voir l'auteure de cet article comme une privilégiée. Je trouve ça égoïste, moi, de se permettre de raconter ça. Moi non plus, les études c'est pas ma passion, moi aussi j'aimerais faire des nuits de 10h toutes les nuits, et pouvoir me promener quand j'en ai envie, une pâquerette au coin de l'oreille, mais on vit dans le monde réel, donc c'est pas possible.
Vivre son rêve, c'est bien. Le vivre aux dépends des autres, c'est juste de l'irrespect.
Edit : pour info, des gens qui créent, qui vivent leur passion en dehors de leur travail, ça existe. Des auteurs qui écrivent le soir, bien qu'épuisés, les week-end et pendant la pause déjeuner, des musiciens qui ne composent qu'après la fermeture des bureaux, tout ça, c'est possible.