J'ai décidé de ne pas travailler pour vivre - Témoignage

E

ewen

Guest
johanarose;3949505 a dit :
Pourquoi nos buts et nos projets doivent-ils nécessairement liés à notre travail ? Et pourquoi on doit forcément s'inventer des projets en tout genre et des raisons de vivre ? Je ne vais pas partir sur une grande tirade nihiliste, mais il faut pas oublier qu'on est là pour rien. Je ne fais pas non plus l'apologie de la dépression cependant elle est souvent associée à la lucidité : je ne vois pas l'intérêt qu'on a à se mentir et à chercher à tout prix une raison d'être. Après, si on en veut une on peut la trouver dans l'Art, les cultures d'ailleurs, que sais-je, mais pas forcément dans le travail.



Mais justement, et c'est là que je pense que l'auteure, entres autres, se trompe : arrêtez de voir le travail comme une fin en soi, parfois c'est juste un moyen ! Pour certains c'est un but, parce que ça plaît et qu'on s'y épanouit, et pour d'autres c'est le moyen d'atteindre ces buts, d'être indépendant (et c'est une forme de liberté, bien plus que de vivre en attendant la becquée d'un misérable chèque chaque mois), de mener à bien ses projets, de vivre ses passions. Dans les deux cas, le travail est quelque chose d'enrichissant et d'épanouissant (ou en tous cas, il y mène).

Tu parles de liberté, mais le mot plus juste que tu as toi-même utilisé serait indépendance. On est indépendant financièrement lorsqu'on travaille bien entendu, mais il ne faut pas parler de liberté. La seule liberté que l'on a, c'est celle d'acheter ce que l'on veut. Après je ne dis pas non plus que la liberté est atteignable ni qu'elle doit être un but pour chacun, mais associer travail et liberté c'est plutôt naïf.

L'indépendance est une forme de liberté. Et dissocier totalement les valeurs de travail et de liberté, c'est tout aussi naïf.

undefined a dit :
Le travail n'est pas malsain, mais il est souvent inutile ; on pourrait produire beaucoup de choses avec une petite intervention humaine grâce aux machines, et les métiers administratifs sont ridicules. Ils survivent en se proclamant essentiels.

Alors là, je ris jaune. Tu nous raconte tout ça sur une machine qui a été conçue par quelqu'un, qui découle d'un long processus de recherches et d'avancées technologiques (commencé il y a plusieurs milliers d'années), sur un réseau qui a été conçu par quelqu'un suivant le même processus. Non seulement je crois que tu n'as pas conscience du véritable état de l'industrie (si les machines pouvaient tout faire en étant simplement contrôlées par un être humain, on ne délocaliserait pas à ce point et le cliché - pas si cliché, quelque part - du petit chinois qui fabrique des baskets n'existerait pas), mais en plus tu n'as pas conscience d'à quel point les individus qui exercent un travail si "inutile" contribuent à ton confort de vie quotidien.

Quant aux emplois administratifs, juste : mort de rire. Allez, on les supprime tous, on fait un grand feu de joie avec toute la paperasse et on rigole un coup.

undefined a dit :
On peut bien sûr y trouver son bonheur, et je ne veux pas critiquer ni blesser les personnes qui aiment travailler. Cependant, ils représentent une minorité, la plupart sont plus résignés qu'autre chose.

Merci, et tu parles au nom de qui ? Comment tu peux savoir qu'une majorité est résignée à faire un travail qui lui déplaît ? Tu te bases sur quoi pour dire ça ?

undefined a dit :
Tu dis que la musique et l'écriture sont toute ta vie, mais pourquoi vouloir les rendre absolument rentables ? Tu peux te lever le matin et écrire ce que tu veux sur tous les sujets qui te plaisent, rien ne t'en empêche ! Tu n'as pas besoin d'en faire un métier si c'est ta passion. Gagner sa vie de cette manière est bien si c'est ce qu'il te plait, mais je ne comprends pas cette obsession pour l'utilité et la productivité à tout prix.

Parce que ça permettrait de joindre l'utile à l'agréable, de transformer le moyen qu'est le travail en un but. Parce que si je ne m'abuse, on a encore le droit de décider de quel travail on veut exercer. De quel droit tu te permets de juger son choix ? Son envie de rendre sa passion utile et rentable ? De partager son amour de la musique avec des gens qui la liraient ?

Le travail, c'est aussi des opportunités, et ça peut être du plaisir. Désolée mais dans cet article, j'ai l'impression de lire le récit d'une adolescente (de 25 ans, et oui) en crise qui fait l'école buissonnière et qui retrouve ses amis derrière le parc pour dire que "travailler c'est vraiment trop nul". Là tu représentes, à mes yeux, un des potes de la bande.

Je connais des gens qui ont juste le bac, un boulot qu'on ne qualifierait pas au premier abord "d'enrichissant" mais qui leur convient finalement très bien. Ils assument totalement le fait de n'avoir pas fait d'études et ça leur convient très bien ainsi, et je n'ai pas l'impression qu'ils se lèvent tous les matins à 6h en râlant, bien au contraire. ça ne les empêche pas de faire ce qu'ils aiment à côté.
 
Dernière édition :
28 Avril 2011
8
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cernay la ville
Après avoir commenté hier, lu plusieurs commentaires, répondu à certains avis et laissé passer quelques heures pour bien digérer tout ça, j'ai relu l'article et honnêtement, je ne comprend pas les réactions de la plupart des madmoizelles.

Lorsque l'auteur écrit: "Aujourd’hui, je suis photographe auteur – j’ajoute « auteur », sans aimer trop ce terme, pour différencier ce que je fais avec ceux qui travaillent en studio, qui font les mariages, les concerts, etc "
je ne vois aucun mépris envers ceux qui font des photos de mariages. Elle explique juste qu'elle ne fait pas ça. Au contraire même, elle précise qu'elle n'aime pas le mot "auteur" qui sonne comme "artiste" et qui peut mettre mal à l'aise certaines personnes (comme si le terme artiste était une récompense ou une flatterie ce qu'il n'est pourtant pas forcément).

Elle dit ensuite "Je mets en scène des modèles, ou moi-même, dans de petites scénographies qui exposent mes idées, mes angoisses, mes visions… Je ne suis pas payée, je ne touche d’argent que si je vends des tirages quand (et surtout si) je fais des expositions." C'est bien écrit noir sur blanc qu'elle ne passe pas ses journées à se tourner les pouces même si il est vrai que ça aurait été intéressant qu'elle décrive un peu plus ses journées (ce qu'elle à fait dans son commentaire).

Même si effectivement elle vit actuellement grâce à la société alors qu'elle voudrait en sortir, elle précise tout de même qu'elle respecte ceux qui s'y plaisent:

"De plus, je refuse d’entrer dans un système qui ne me ressemble pas, qui me semble tout à fait affreux, bien que j’entende tout à fait qu’il soit normal, voire nécessaire pour la plupart des gens. Comme il est normal et nécessaire pour moi de vivre comme je le fais."

D'ailleurs je me demande: qui à mis l'accent sur cette phrase en gras? est-ce l'auteur ou la rédac? Car finalement c'est bien cette phrase maladroite qui à mis le feu aux poudres (ainsi que le titre qui lui à été écrit, si j'ai bien compris, par la rédaction)

Elle explique ensuite dans le paragraphe suivant que même en touchant peu d'argent, il est possible de s'en sortir en trouvant des astuces: brocante, troc, achat sur internet etc etc (d'ailleurs ce passage aurait mérité d'être plus détaillé car on peut faire bien plus de choses avec peu ou pas d'argent)

Puis elle écrit: "le rsa me permet de vivre comme je l’entends, de me lancer dans mon art et d’être libre de mes mouvements et de mon temps. Je trouve cela essentiel. Oui je profite de cette chance mais évidemment, mon but serait de pouvoir m’en passer"

Elle considère donc bien le RSA comme une étape provisoire qui lui permet de réaliser un rêve et d'atteindre un but. Elle à donc bien un but contrairement à ce qu'ont compris plusieurs madz.

Elle dit également qu'elle se sent coupable car privilégiée par rapport à d'autres puisqu'elle fait un métier qui lui plait et qu'elle peut en plus organiser son emploi du temps comme elle le souhaite MAIS elle en paie le prix et l'assume (aucun budget pour les loisirs par exemple, peut-être également l'impossibilité d'assumer des enfants, risque de se retrouver un jour à la rue etc etc)

Elle écrit ensuite: "Pour moi le travail (dans le sens « labeur », entendez-moi bien) n’est simplement pas envisageable", ce qui est compréhensible. Personne ne souhaite avoir une vie de cheval de trait. J'imagine qu'il se trouve qu'aucun autre métier ne lui convient, que faire autre chose serait une contrainte insurmontable alors elle utilise les moyens à sa portée pour vivre la vie qui lui convient. (par moyens j'entends donc RSA et je rappelle que l'on ne touche pas le RSA comme ça. Il faut monter un dossier, qu'il soit compris et validé par une commission et il faut ensuite pointer régulièrement et apporter la preuve que l'on se démène. être au RSA d'ailleurs ce n'est pas vraiment être libre: nous devons rendre compte de tous nos mouvements, accepter de donner des informations sur notre vie etc etc)


Et elle termine enfin en disant: "
Il y a d’autres alternatives, des manières différentes de consommer et de vivre. Ce n’est pas un choix facile mais il est possible."  et je trouve que c'est un message génial, porteur d'espoir.


Je veux bien comprendre que certaines phrases de l'auteur soient maladroites mais je ne lis rien d'offensant là-dedans. Par contre il est vrai que son mode de vie, sa philosophie est très éloignée de celle que l'on nous inculque depuis notre enfance et qu'il est peut-être difficile de s’habituer à une nouvelle idée. Pendant longtemps j'ai détesté les gens qui profitaient de leur vie, qui ne marchaient pas dans les clous, qui vivaient autrement et puis un jour j'ai eu le déclic: moi non plus je ne suis pas obligée de travailler dans un bureau, moi aussi je peux consommer moins mais gagner plus de temps, moi aussi je peux consacrer ma vie à faire quelque chose qui me plait et qui en vaut la peine. Moi aussi je peux réussir ma vie, et on peut tous le faire. Si certains sont heureux dans leur boulot tant mieux mais ce genre de témoignage apporte la preuve à ceux qui s'emmerdent et qui sont au bout de rouleau qu'il est possible de vivre autrement.
 
Dernière édition :

TKT

3 Avril 2011
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Issy les moulineaux
Je me sens concerné par cette article, car étant moi même étudiante ayant la bourse ( mis à part cette année) travailler pour moi étaient un divertissement je ne choisissais les missions uniquement si il elle me plaisaient.
Récement je me disais que travailler de  8 h à 18 h me lever tôt n' étais pas un model( à part si mon boulot me plais mais je pars du principe qu' il y a peu de chance que je fasse le métier de mes rêves) pour moi vu que je suis fainéante j' ai donc conclut cela .
Si on veut exercer un métier qui rapporte peut ou qu' on est fainéant tout simplement il faut être en situation de rente !!!
Soit en louant un appart à une personne soit en exerçant une activité type bourse ou être en situation de rente sur un produit comme Microsoft avec ses logiciels placé dans tous les ordinateurs.
Vous noterez dans tous les cas qu' il faut bouger son cul et avoir un minimum de tune pour accéder à cette situation
 
11 Octobre 2012
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Paris
salvia;3949828 a dit :
Après avoir commenté hier, lu plusieurs commentaires, répondu à certains avis et laissé passer quelques heures pour bien digérer tout ça, j'ai relu l'article et honnêtement, je ne comprend pas les réactions de la plupart des madmoizelles.

Lorsque l'auteur écrit: "Aujourd’hui, je suis photographe auteur – j’ajoute « auteur », sans aimer trop ce terme, pour différencier ce que je fais avec ceux qui travaillent en studio, qui font les mariages, les concerts, etc "
je ne vois aucun mépris envers ceux qui font des photos de mariages. Elle explique juste qu'elle ne fait pas ça. Au contraire même, elle précise qu'elle n'aime pas le mot "auteur" qui sonne comme "artiste" et qui peut mettre mal à l'aise certaines personnes (comme si le terme artiste était une récompense ou une flatterie ce qu'il n'est pourtant pas forcément).

Elle dit ensuite "Je mets en scène des modèles, ou moi-même, dans de petites scénographies qui exposent mes idées, mes angoisses, mes visions… Je ne suis pas payée, je ne touche d’argent que si je vends des tirages quand (et surtout si) je fais des expositions." C'est bien écrit noir sur blanc qu'elle ne passe pas ses journées à se tourner les pouces même si il est vrai que ça aurait été intéressant qu'elle décrive un peu plus ses journées (ce qu'elle à fait dans son commentaire).

Même si effectivement elle vit actuellement grâce à la société alors qu'elle voudrait en sortir, elle précise tout de même qu'elle respecte ceux qui s'y plaisent:

"De plus, je refuse d’entrer dans un système qui ne me ressemble pas, qui me semble tout à fait affreux, bien que j’entende tout à fait qu’il soit normal, voire nécessaire pour la plupart des gens. Comme il est normal et nécessaire pour moi de vivre comme je le fais."

D'ailleurs je me demande: qui à mis l'accent sur cette phrase en gras? est-ce l'auteur ou la rédac? Car finalement c'est bien cette phrase maladroite qui à mis le feu aux poudres (ainsi que le titre qui lui à été écrit, si j'ai bien compris, par la rédaction)

Elle explique ensuite dans le paragraphe suivant que même en touchant peu d'argent, il est possible de s'en sortir en trouvant des astuces: brocante, troc, achat sur internet etc etc (d'ailleurs ce passage aurait mérité d'être plus détaillé car on peut faire bien plus de choses avec peu ou pas d'argent)

Puis elle écrit: "le rsa me permet de vivre comme je l’entends, de me lancer dans mon art et d’être libre de mes mouvements et de mon temps. Je trouve cela essentiel. Oui je profite de cette chance mais évidemment, mon but serait de pouvoir m’en passer"

Elle considère donc bien le RSA comme une étape provisoire qui lui permet de réaliser un rêve et d'atteindre un but. Elle à donc bien un but contrairement à ce qu'ont compris plusieurs madz.

Elle dit également qu'elle se sent coupable car privilégiée par rapport à d'autres puisqu'elle fait un métier qui lui plait et qu'elle peut en plus organiser son emploi du temps comme elle le souhaite MAIS elle en paie le prix et l'assume (aucun budget pour les loisirs par exemple, peut-être également l'impossibilité d'assumer des enfants, risque de se retrouver un jour à la rue etc etc)

Elle écrit ensuite: "Pour moi le travail (dans le sens « labeur », entendez-moi bien) n’est simplement pas envisageable", ce qui est compréhensible. Personne ne souhaite avoir une vie de cheval de trait. J'imagine qu'il se trouve qu'aucun autre métier ne lui convient, que faire autre chose serait une contrainte insurmontable alors elle utilise les moyens à sa portée pour vivre la vie qui lui convient. (par moyens j'entends donc RSA et je rappelle que l'on ne touche pas le RSA comme ça. Il faut monter un dossier, qu'il soit compris et validé par une commission et il faut ensuite pointer régulièrement et apporter la preuve que l'on se démène. être au RSA d'ailleurs ce n'est pas vraiment être libre: nous devons rendre compte de tous nos mouvements, accepter de donner des informations sur notre vie etc etc)


Et elle termine enfin en disant: "
Il y a d’autres alternatives, des manières différentes de consommer et de vivre. Ce n’est pas un choix facile mais il est possible."  et je trouve que c'est un message génial, porteur d'espoir.


Je veux bien comprendre que certaines phrases de l'auteur soient maladroites mais je ne lis rien d'offensant là-dedans. Par contre il est vrai que son mode de vie, sa philosophie est très éloignée de celle que l'on nous inculque depuis notre enfance et qu'il est peut-être difficile de s’habituer à une nouvelle idée. Pendant longtemps j'ai détesté les gens qui profitaient de leur vie, qui ne marchaient pas dans les clous, qui vivaient autrement et puis un jour j'ai eu le déclic: moi non plus je ne suis pas obligée de travailler dans un bureau, moi aussi je peux consommer moins mais gagner plus de temps, moi aussi je peux consacrer ma vie à faire quelque chose qui me plait et qui en vaut la peine. Moi aussi je peux réussir ma vie, et on peut tous le faire. Si certains sont heureux dans leur boulot tant mieux mais ce genre de témoignage apporte la preuve à ceux qui s'emmerdent et qui sont au bout de rouleau qu'il est possible de vivre autrement.
Merci ! Gros gros big-up ! Je suis complètement d'accord avec toi et ça fait du bien de voir quelqu'un revenir à l'article lui-même plutôt qu'à des commentaires qui déforment ou sont parfois HS (je parle aussi pour moi).
 
28 Décembre 2012
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@salvia

Merci pour cette mise au point bienvenue. C'est vrai qu'on a pu un peu "s'engrainer" les unes les autres dans les commentaires.

Je trouve juste dommage que l'auteur (@lisbeth69 ) n'ait pas davantage expliqué son point de vue, argumenté un peu + sur pourquoi il est si difficile pour elle de travailler. Le ton de l'article ne prête pas à la compréhension. Sa réponse nous permet de savoir que non, elle ne glande pas toute la journée, mais ça aurait été intéressant qu'elle développe tout son "travail" (guillemets puisque elle ne considère pas qu'elle travaille ou qu'elle veuille travailler, mais il s'agit bien d'un travail quand même) pour que les lectrices se rendent compte qu'elle fait réellement quelque chose.

Je ne sais pas, quitte à écrire un témoignage potentiellement polémique, je ne comprends pas que l'auteur ne s'explique pas mieux pour éviter la nuée de commentaires outragés qui était certaine d'arriver.
 
25 Août 2006
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Le mépris de certaines me fait un peu gerber.

Je trouve ça bien que l'auteure ait écrit cet article, j'imagine que ça va quand même la faire réfléchir d'avoir tous ces avis et en ce sens c'est déjà une bonne chose. Je trouve ça chouette aussi qu'elle soit venu poster un message ici. D'ailleurs si ce qui a été dit dans le message en question avait été développé dans le message de base ça aurait été moins choquant dès le départ. Ajouter "non je ne passe pas mes journées à rien foutre en regardant l'argent tomber du ciel" ça aurait un peu évité toute cette colère.

Vous parlez principalement du collectif et pour être honnête je comprends qu'on s'en soucie assez peu. A notre échelle on a parfois du mal à se rendre compte que nos actes ne sont pas simplement individuels et que le RSA est financé par tous. On a beau le savoir en théorie, ça reste flou et un peu lointain.
Je connais quelqu'un qui vit du RSA alors qu'il pourrait très bien travailler (il va préparer sa thèse l'an prochain donc c'est un peu différent et il sait que le RSA est à court terme). Loin de moi l'idée de le défendre, même s'il m'est proche. Par contre quand on en parle, mes arguments ne concernent que l'individuel (ça lui permettra de mieux vivre, ça lui fera du lien social en dehors de ses amis, ça permet de bouger de chez soi, etc). Je ne crois pas que brandir le drapeau du collectif, de la société fonctionnerait sur lui. Je pense que c'est un peu pareil pour l'auteure. Je peux comprendre que l'argument ne touche pas plus que ça.

Je ne dis pas que je cautionne, pas du tout, mais pour la personne que je connais j'ai plus peur pour elle pour le côté individuel, j'ai peur parce que je ne vois pas comment elle pourra justifier ce "glandage" sur un CV, que je pense que ça peut influer sur son couple, etc.
 
17 Août 2010
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3 364
Finalement, je pense que cet article a un vrai problème sur la forme plutôt que sur le fond.

Il me semble que nous sommes nombreuses à avoir imaginé un quotidien de fainéante / rêvasseuse / rebelle "je ne veux pas rentrer dans le système". Le ton se voulait (ou pas d'ailleurs) légèrement provocateur et c'est cela qui a provoqué ce flot de réactions négatives.

La pilule serait beaucoup mieux passée si la madmoizelle nous avait expliqué un peu mieux son activité de photographe au lieu de nous servir le tableau "vie de bohème et fuck le système".

C'est quand même un sujet sensible, dans un contexte où beaucoup de gens se sortent les doigts du fion pour essayer de vivre correctement par eux-même. Encore une fois, je suis étonnée que la rédac ait décidé de publier ce témoignage à l'état "brut", il aurait mérité d'être plus abouti.

Néanmoins, merci à Lisbeth69 d'être venu écrire quelques lignes dans le topic :)
 

Mymy Haegel

Ex-Rédac chef de madmoiZelle
1 Février 2012
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Paris
linktr.ee
Vous avez été nombreuses à interpeller la rédac au sujet de ce témoignage. « Pourquoi l'avoir publié », « C'est pour faire le buzz », « Pourquoi ce titre trompeur », « le but, c'est juste qu'on se déchire dans les commentaires », « pourquoi ne pas publier un témoignage d'une madZ vivant une vie RÉELLEMENT alternative »... En tant que responsable des témoignages et propositions d'articles, je vais essayer de répondre de mon mieux à ces questions :fleur:

Tout d'abord, pourquoi l'avoir publié ? Parce que c'est un témoignage intéressant. Il aurait pu être plus détaillé, ou écrit différemment, mais il offre une réflexion sur une idée tellement "acquise d'office" qu'on pense rarement à la remettre en question : pour vivre, il faut travailler, ou au moins essayer de travailler. Ce témoignage montre que tout le monde ne partage pas cet avis, et a donné lieu dans les commentaires à un débat très intéressant : qu'est-ce que le travail ? Pourquoi vit-on ? Qu'est-ce que la dignité ? Ces questions et bien d'autres ont été abordées, de façon globalement respectueuse et mesurée, même si certaines ont "haussé la voix", ce qui arrive souvent lorsqu'un débat devient enflammé.

Bien sûr, en recevant ce témoignage, je savais qu'il risquait de provoquer de très vives réactions. Avant de le publier, j'ai donc écrit à @lisbeth69 pour la prévenir qu'elle risquait de déchaîner les passions, d'être vivement critiquée, et lui proposer de remanier, si elle le voulait, son témoignage pour répondre "en amont" à certaines interrogations et approfondir certains points. La version publiée est la version "finale" qu'elle m'a envoyée après cet échange d'e-mails, et donc celle qu'elle souhaitait voir en ligne. Le but de la rédac n'est pas de "forcer" les madZ à approfondir leurs témoignages si elles n'en ont pas envie. Au sujet du titre, c'est vrai qu'il n'est pas très pertinent. C'est le titre original de @lisbeth69 et j'avoue que même en s'y mettant à plusieurs, on a du mal à trouver quoi mettre à la place. Si vous avez des idées... :) 
Pour répondre à @salvia : c'est moi qui mets des phrases en gras. Le formulaire de proposition d'articles ne permet pas d'utiliser du gras, de l'italique, etc. J'utilise le gras pour souligner les idées principales des articles et il m'a semblé que « je refuse d’entrer dans un système qui ne me ressemble pas, qui me semble tout à fait affreux » est une idée assez importante dans l'histoire de @lisbeth69 - même si j'ai bien conscience, avec le recul et vos commentaires, qu'elle n'est pas non plus l'idée principale... 

Parlons maintenant de cette idée : « ce témoignage, c'est pour faire le buzz ». Il arrive régulièrement que nous recevions des témoignages qui, on en est bien conscients, ne sont pas en accord avec la plupart des lectrices de madmoiZelle, ni avec les principes des membres de la rédac. Citons par exemple celui-ci, le récent « Je suis belle et non, ce n'est pas pratique », le témoignage d'un client d'escort-girl, ou celui d'une militante du Front National. Ils n'ont pas été publiés pour "faire le buzz", mais bien pour permettre un débat basé sur une "vraie expérience". Si certain-e-s débordent parfois dans l'agressivité ou le jugement, on a @faye (et @flo pour les commentaires Facebook) pour modérer. Notre rôle en tant que magazine n'est pas de publier exclusivement des choses allant dans le sens des lectrices, mais bel et bien d'ouvrir les horizons, d'offrir un espace de débat où vous pouvez confronter diverses opinions. Si on voulait "faire le buzz", on publierait des articles sexistes (comme on en reçoit parfois), par exemple, ou des témoignages insultants...

Les témoignages font partie de l'ADN de madmoiZelle, et ils sont très variés. Cependant, on ne peut pas les inventer ! Si on avait en réserve un article d'une madZ vivant de façon alternative, croyez-moi, il serait en ligne depuis longtemps. C'est pour ça qu'on ressort régulièrement l'appel à témoignages, pour vous rappeler que vos expériences sont les bienvenues chez madmoiZelle :fleur:
 
1 Septembre 2006
268
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4 734
Decines
sucredelune;3946724 a dit :
Merde, je me lève tous les matins à 6h30 pour aller bosser et je touche moins que toi par mois...
je suis étudiante en 6e année de médecine, je bosse environ 8h par jour entre l'hôpital (les stages), mes cours, et des conférences obligatoires à la faculté. Je bosse 7j/7 et je prends environ 3-4 semaines de congé par an.
Comme j'ai un statut de stagiaire et non de salarié, l'hôpital me paie 288 euro/mois (pour un temps partiel largement dépassé, on ne compte pas ses heures à l'hôpital)...
Je ne suis pas là pour me plaindre, j'adore mon futur métier, mais cet article me reste très très en travers de la gorge. Parce que moi aussi, j'aimerais me reposer un peu, et consacrer plus de temps à mes loisirs...
 
31 Août 2012
542
2 666
1 774
zenda;3951847 a dit :
sucredelune;3946724 a dit :
Merde, je me lève tous les matins à 6h30 pour aller bosser et je touche moins que toi par mois...

je suis étudiante en 6e année de médecine, je bosse environ 8h par jour entre l'hôpital (les stages), mes cours, et des conférences obligatoires à la faculté. Je bosse 7j/7 et je prends environ 3-4 semaines de congé par an.
Comme j'ai un statut de stagiaire et non de salarié, l'hôpital me paie 288 euro/mois (pour un temps partiel largement dépassé, on ne compte pas ses heures à l'hôpital)...
Je ne suis pas là pour me plaindre, j'adore mon futur métier, mais cet article me reste très très en travers de la gorge. Parce que moi aussi, j'aimerais me reposer un peu, et consacrer plus de temps à mes loisirs...
 Tiens la D2 que je suis a ressenti exactement la même chose^^ J'ai pensé à mon petit salaire de 130 euros brut je me disais que tant qu'à faire j'aurais bien aimé garder mes 30 euros de cotis pour moi. Sans compter les gardes de nuit payées 43 euros net les 24h....

Sinon cette réflexion sur la valeur travail est un peu obsolète selon moi. Le travail c'est si on y réfléchit bien c'est de faire des efforts pour vivre.

Mon grand-père est passé de paysan pauvre à ingénieur à cause de ses études, dans la Pologne communiste!!!!
Le rêve américain,, n'en parlons même pas, c'est la base même
Dans un système de troc, où chacun fait ses petits légumes, il faut quand même semer son champ!!!!!

Alors, JE SAIS, que ces systèmes sont tres différents les uns les autres, mais dans TOUS il faut faire des efforts pour être heureux, tout simplement parce que c'est la VIE qui l'exige et non pas un quelconque système.
 

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