Je suis partagée sur l'article.
Je comprends totalement les réactions choquées, le paradoxe total entre "la société me dégoute" et "je vis du RSA".
Je voulais aussi dire que j'ai connu des gens comme cette madz, qui profitaient tout bonnement du RSA (soit pour en profiter pour rien faire, style année de vacances après les études, soit pour voyager, notamment dans des pays pauvres où le RSA est une sacré somme, en revenant de temps à autres en France pour "pointer" et faire semblant de chercher du travail).
Je comprends l'auteure et son point de vue sur le travail, d'ailleurs je suis pareille, je ne veux pas faire un boulot qui me soule, je ne veux pas bosser dans une entreprise qui m'imposera un style, des horaires, et qui en même temps me considérera comme une "rien du tout".
Mais clairement, si cette Madz avait eu l'audace de faire ce choix de vie SANS faire appel aux aides sociales, alors oui, j'aurais adhéré. C'est possible, j'en connais, qui vivent dans des squats, qui en font le moins possible, le strict nécessaire pour manger, et qui profitent de leur vie comme ils l'entendent. Alors ils sont encore jeunes, certes, et donc je ne sais pas ce qu'ils deviendront dans 10 ou 20 ans. Mais j'adhère aux principes de vivre en dehors de la société, tant qu'on vient pas derrière lui demander des sous.
Et en même temps........
Et en même temps la société actuelle me donnerait aussi envie de profiter d'elle, puisqu'elle profite de chacun de nous chaque jour (je pense à "tout" : les dérives de l'agro alimentaires, les dérives des produits pharmaceutiques, ces députés qui travaillent jamais, qui sont absents pour voter les lois et qui touchent des salaires mirobolants, la politique étrangère et le rapport de la France/l'Europe/le monde aux pays pauvres.. bref je ratisse large). Alors je peux comprendre cette jeune fille et son gros "fuck" à tous.
Mais bon tout de même, j'ai perso fait le choix de ne pas dépendre de cette société, je n'habite pas en France, je vis chichement mais je suis heureuse, je fais ce qu'il me plaît, MAIS je ne demande rien à personne et je me débrouille pour subvenir moi-même à mes besoins. Et je suis contente de prendre le temps de vivre et de ne pas me sentir "aliénée" ou "formatée" (bien que je le sois forcément évidemment... bref)