nepthys;4369086 a dit :Là, franchement, Madmoizelle me déçoit d'avoir choisir de publier un tel article.
Hé beh nous on est très content de l'avoir publié. Au cours du débat qu'il a suscité est apparu le concept de revenu de base qui a donné naissance à ce topic sur le forum.
Dans la foulée, Emilie Laystary a creusé le sujet en lui consacrant un Petit Reportage : Le revenu de base, qu’est-ce que c’est ? qui commence comme ça : "Il y a 2 semaines, madmoiZelle publiait le récit d’une jeune femme qui a choisi de ne pas exercer de métier alimentaire afin de se consacrer pleinement à sa passion. L’auteure vit du RSA et explique ne pas avoir de problèmes à assumer cette situation. Au contraire, ne pas être esclave d’une « activité professionnelle non-désirée » est gage d’émancipation pour cette jeune femme qui voit dans le fait de profiter d’une allocation la possibilité de se soustraire à l’aliénation d’un travail.
Ce témoignage n’avait pas manqué de susciter toutes sortes de réactions de la part de notre lectorat, allant généralement de l’incompréhension à l’agacement. « Cette personne profite du système », « c’est à cause de gens comme ça qu’on parle d’assistanat », « pourquoi devrais-je cotiser pour qu’elle se la coule douce ? »
L’occasion pour nous de vous présenter le revenu de base, une initiative qui a le mérite de questionner la valeur sociale que nous plaçons dans le travail et l’idée persistante selon laquelle un individu devrait forcément avoir à se réaliser dans son emploi."
Plus récemment, la même Laystary a rendu comptes des travaux de l'anthropologue anglais David Graeber sur les "bullshit jobs". Selon lui, "une vaste majorité de travailleurs de bureau sont, à notre époque, aliénés en étant soumis à des tâches « inutiles et vides de sens » tandis qu’ils ont pleinement conscience de ne produire qu’un apport « superficiel pour la société » ".
Bref sans le témoignage de cette mad, on aurait probablement pas ouvert cette piste de réflexion qui est tout à fait passionnante à suivre

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, à l'heure où l'automatisation d'un grand nombre de tâches répétitives et propres à la production (industrielle notamment) devrait être synonyme d'émancipation du caractère aliénant du travail pour l'homme, il est surtout considéré comme un facteur de l'intensification du taux de chômage et donc comme une cause indirecte de la paupérisation, et des problèmes découlant du manque de ressources pour l'homme. Je crois qu'on se trompe de bataille. La question n'est pas tant de savoir comment fournir un travail (au sens de "un emploi") à tout le monde puisque l'homme a tout fait jusqu'à aujourd'hui pour s'épargner, par le biais de la mécanique notamment, la dureté du labeur et la pénibilité de certaines actions délicates dans les chaînes de production; mais bien de savoir comment faire en sorte que chacun puisse recevoir de quoi pourvoir à ses besoins primaires au simple titre qu'il est un être humain et qu'il n'a tout simplement pas demandé à être mis au monde.
c'était pas le but, bien au contraire... Après avoir lu tous les commentaires sur ce sujet, j'avais tellement peur de mal me faire comprendre (vu comme c'est parti dans un débat sans fin avant) que j'ai fait attention à tout préciser, à toujours choisir le terme que je trouvais le plus approprié, enfin bon, ça a eu plus ou moins l'effet inverse...

