C
ceeceeb
Guest
Ce témoignage me touche. Et je me sens concernée, même si les choses ont été un peu différentes pour moi. Mes grands-parents paternels ne voulaient pas que je naisse. Ils avaient assez de ma grande soeur comme petit-enfant (mon père était fils unique). Evidemment, petite, je ne le savais pas ça. Mais je le sentais, tous les jours. Les remarques (je ne faisais jamais aussi bien que ma soeur), le manque d'affection. Et puis mes parents, qui ne me défendaient pas (mon grand-père était assez "je controle mon monde" y compris mon père, et ma mère n'osait rien dire vis-à-vis de mon père)...
Je passais ma vie dans les études et les bouquins, je n'ai pas eu de vraie adolescence insouciante. Ce que je voulais c'est ramener des bonnes notes pour qu'on soit fière de moi... :/ ... Mais je ne crois pas que mes grands-parents aient jamais été fiers moi, même si j'étais première de ma classe... J'ai compensé le manque d'affection en mangeant... Il fallait bien se remplir de quelque chose, pour me sentir exister un peu... Ma mère m'a dit vers mes 10 ans que ces grands-parents ne voulaient pas que je vienne au monde et que lorsque mes parents leur ont annoncé qu'ils m'attendaient, leur toute première réaction avait été de dire à ma mère : "il est encore temps d'avorter ?"...
Voilà, ce que je percevais depuis tout ce temps, je réalisais que c'était vrai. Heureusement le reste de ma famille, du coté maternel, était aimant. Ma soeur qui était la "chouchoute" de ces grands-parents paternels les détestaient prodigieusement, peut-etre plus que moi... Quelque part, je lui en veux presque de me "voler" ça... Moi je me dis que c'était de la pure bêtise, que c'était des gens finalement pas très "fut-fut" et qu'ils ont raté leur chance d'aimer deux petites filles... Tant pis pour eux.
Aujourd'hui, j'ai 36 ans. Je me suis éloignée de ma famille depuis 8 ans. Les grands-parents ont disparu, mais je réalise que le malaise est toujours là. Super à 36 ans, hein ? Je me sens toujours insignifiante, j'ai toujours l'impression d'etre moins intéressante que les autres et que je ne mérite pas grand chose. Je me bats tout le temps contre ces sentiments. Je vis loin, et je préfère. Ca m'aide, parce que même sans eux, quand je reviens chez moi, je retrouve cette "place" dont je ne veux plus...J'ai fait de hautes études (sans doute encore pour leure plaire à l'époque) et je me retrouve à faire un job dans un domaine qui n'a rien à voir, avec un salaire moindre mais je m'en fous. J'ai fait comme j'ai pu.
Je passais ma vie dans les études et les bouquins, je n'ai pas eu de vraie adolescence insouciante. Ce que je voulais c'est ramener des bonnes notes pour qu'on soit fière de moi... :/ ... Mais je ne crois pas que mes grands-parents aient jamais été fiers moi, même si j'étais première de ma classe... J'ai compensé le manque d'affection en mangeant... Il fallait bien se remplir de quelque chose, pour me sentir exister un peu... Ma mère m'a dit vers mes 10 ans que ces grands-parents ne voulaient pas que je vienne au monde et que lorsque mes parents leur ont annoncé qu'ils m'attendaient, leur toute première réaction avait été de dire à ma mère : "il est encore temps d'avorter ?"...
Voilà, ce que je percevais depuis tout ce temps, je réalisais que c'était vrai. Heureusement le reste de ma famille, du coté maternel, était aimant. Ma soeur qui était la "chouchoute" de ces grands-parents paternels les détestaient prodigieusement, peut-etre plus que moi... Quelque part, je lui en veux presque de me "voler" ça... Moi je me dis que c'était de la pure bêtise, que c'était des gens finalement pas très "fut-fut" et qu'ils ont raté leur chance d'aimer deux petites filles... Tant pis pour eux.
Aujourd'hui, j'ai 36 ans. Je me suis éloignée de ma famille depuis 8 ans. Les grands-parents ont disparu, mais je réalise que le malaise est toujours là. Super à 36 ans, hein ? Je me sens toujours insignifiante, j'ai toujours l'impression d'etre moins intéressante que les autres et que je ne mérite pas grand chose. Je me bats tout le temps contre ces sentiments. Je vis loin, et je préfère. Ca m'aide, parce que même sans eux, quand je reviens chez moi, je retrouve cette "place" dont je ne veux plus...J'ai fait de hautes études (sans doute encore pour leure plaire à l'époque) et je me retrouve à faire un job dans un domaine qui n'a rien à voir, avec un salaire moindre mais je m'en fous. J'ai fait comme j'ai pu.