J'ai été victime de maltraitance psychologique - Témoignage

[Miss scarlatine]

Wahouuu je viens de lire cet article et les commentaires, c'est vrais qu'ils sont dure. Je souhaite beaucoup de courage au madz qui l'ont posée pour se reconstruire s'épanouir et avancer ver un futur meilleur

Je me pose une question cependant: comment faire pour différencier (que se soit pour soi ou pour un tier) une situation abusive de quelqu'un qui exagère la situation?

Pour prendre exemple le terme "pervers narcissique" qui quand on lis la définition est plutôt vague et me rappel par moment l'effet barnum (ou effet doctissimo) et peut dans le fond être jeter à la figure de n'importe qui qui vous contrarie
ex:
MOI :Maman j'aime pas quand tu fais "sa", après sa me met dans "tel situation"
MERE: Tu es un pervers narcissique de me faire culpabiliser ainsi


Et enfin une autre question, cet article porte surtout sur la reconnaissance de ce que l'on as vécus comme étant anormale (et c'est vrais que c'est le premier pas) Mais quel est l'étape suivante? Comment se reconstruire après? Y'a t'il des étapes obligée? des prés requis?

 

[Elimiwa]

On m'a passé cet article hier parce que je vis quelque chose de très similaire avec mon père (il se met en colère très vite et peut avoir des mots très blessants... Et puis il nie un tas de choses à propos de moi si elles ne lui plaisent pas, il m'a dit récemment que j'avais inventé mon histoire de harcèlement scolaire. La phrase "tu vas finir à l'asile", je l'ai entendue aussi il y a quelques semaines)
C'est bien ce genre d'article, on a moins l'impression "d'inventer". Je me dis tout le temps que c'est juste de ma faute...

Ceci dit j'ai vu un psy aujourd'hui pour ça, et il m'a rassurée dans le fait que ce n'est pas moi, j'ai rien inventé et la situation est vraiment douloureuse et anormale.

Merci

 

[PtitePlume]

Mais j'ai vraiment l'impression que tu exagères mes propos. Mon père, quand il s'énerve et qu'on se tait, c'est pas pour éviter une claque, c'est juste pour éviter une dispute. Y a pas de punition ou quoi que ce soit si on continue, juste une grosse dispute stupide.
Et nous ne sommes ni brutalisés, ni dénigrés, ni secoués.
Ma soeur, si elle insulte, elle se fait punir, ça me parait logique. Punir n'est pas = à frappée hein, ça dépend de ce qu'elle fait. Elle peut recevoir une claque si elle est vraiment violente dans ses propos et ses actes mais sinon elle est privée de gsm, d'ordi, de sorties, envoyée dans sa chambre,... en fonction de ce qu'elle a fait.

Je t'assure que je ne fais que te reprendre ; ) alors après forcément les interprétations diffèrent...

Je n'ai pas dit que vous ne repondiez pas pour éviter une claque, mais que toute la famille semble tout faire pour éviter qu'une personne se fache. C'est différent à mon sens d'une dispute même violente où les choses sont dites sans interdits et sans ordre de ménager qui que ce soit.

Pour le reste, ben écoute je ne vis pas avec ta soeur. Je n'aurais pas meme la prétention de mettre en cause telle punition hormis les violences physiques. Parce que pour moi, oui une claque, même une claque, c'est violent. Tu semble le vivre et le penser differement. Mais j'aimerai bien savoir comme ta soeur le vit elle...

 

[Zizi LaNounouille]

Merci à toutes les Madz qui ont témoigné. Je ne vais pas raconter les détails de ma maltraitance psy (de la part de ma mère avec complicité/indifférence de mon père). Moi aussi, j'ai reproduit ce schéma avec les personnes sur qui je savais avoir de l'influence. M'en rendre compte me donnait envie de vomir. Je ne le fais quasiment plus mais je dois me surveiller. La relation avec mes parents m'a amenée à la tentative de suicide qui m'a amenée à 7 ans de thérapies diverses et variées.
Aujourd'hui, j'en suis quasiment sortie grâce à:

-un mari formidable et soutenant
-les rares mais précieuses amies qui ont compris et n'ont jamais sorti la phrase horrible "l'amour d'une mère est plus fort que tout". Très culpabilisant quand on ne s'est pas sentie aimée depuis ses 5 ans.
-certains psys qui ont eu une patience incroyable pour soulever lentement mais sûrement mes immenses oeillères (culpabilité toussa toussa)
-une coupure violente de la part de mes parents, extrêmement douloureuse mais SALUTAIRE. Je les remercie car grâce à cette distance, je me suis rendue compte que je pouvais vivre sans eux et sans leur accord (!!!) et qu'en plus, j'étais tellement moins stressée!

Aujourd'hui je peux les revoir un peu, pas trop longtemps car j'ai encore besoin d'une relation polie avec eux mais je ne leur demande plus d'affection ou de soutien (enfin quasiment plus, hum...). Je pardonne certaines choses pour pouvoir continuer à vivre mais d'autres ne passeront JAMAIS car l'impardonnable existe, selon ma conception de la vie.

Pour moi, faire un enfant est un engagement tellement puissant qu'on ne peut pas le prendre à la légère. Je juge beaucoup les parents, jeunes ou vieux. Je sais que c'est mal, mais je crois que je ne connais personne autour de moi qui a fait un enfant pour donner à un être humain la chance de goûter au bonheur de vivre et d'en faire une belle personne. C'est toujours pour des raisons que je qualifie "de merde", "égoïstes", "irréfléchies". Certains se débrouillent pas trop mal, je dois le reconnaître.
Mes parents n'auraient pas dû faire d'enfants et je suis fière de ne pas en faire malgré la pression sociale car je sais que mes enfants payeraient pour ce que je n'ai pas digéré. L'envie ni le besoin d'en avoir ne sont pas là car je vais devoir m'occuper de mon enfant intérieur toute ma vie pour le soigner et lui donner l'amour qu'il était en droit de recevoir.

Pour conclure, un petit livre qui m'a aussi beaucoup déculpabilisée et donc fait avancer pour les Madz qui ont eu une mère destructrice: "Entre mères et filles: les mots qui tuent" de Joseph Messinger.

Bon courage les filles, vous êtes toutes belles et fortes et je suis prête à parler en mp à toutes celles qui veulent avoir des renseignements sur les différentes thérapies que j'ai suivies.
Je considère que des amis et un(e) chéri(e) sont précieux pour tenir le coup mais une thérapie par un pro qui voit beaucoup plus loin et sait vous placer sur la voie est indispensable en terme d'économie de temps et d'énergie. J'ai plusieurs fois trouvé injuste de payer pour rattraper les erreurs de mes parents mais aujourd'hui, avec le chemin parcouru et le bien-être que j'y ai gagné, je n'ai aucun regret.

 

[Cxm63]

Il faut que tu avances maintenant (même si c'est extrêmement facile à dire). Tu mérites d'avoir une belle vie et de réussir.


J'ai été victime durant près de 19 ans (dès ma naissance) de maltraitance physique et psychologique. Merci Maman ^^

Après avoir coulée (bien coulée), genre scarifications, troubles alimentaires sévères et tout le blabla, j'ai eu envie de vivre tout simplement.
Et vivre comme je l'entends évidemment.

Aujourd'hui, comme toi je commence à m'accepter un peu et petit à petit grâce à une très longue psychothérapie. Il faut être honnête cela fait un bien fou d'aller voir "Quelqu'un".

Plein de courage 

 

[vans]

Bonjour

J'ai été touchée par ce témoignage.
J'ai vécu une situation similaire moins forte que la madz mais aussi avec des coups...
Parce que d'après mon père je ne travaillais pas assez bien à l'école...
Tous mes bulletins de notes étaient analysés dans tous les sens, depuis le collège. Et une année, j'ai eu droit à devoir apprendre par cœur tous mes cours ds toutes les matières pour être interrogée par la suite. Le pire c'était pour les maths : je devais faire des exercices et si je ne donnais pas les bonnes réponses j'avais droit à des coups de ceinture sur les avant-bras...
ça ne m'a pas vraiment réussi puisque j'ai redoublé ma seconde et râté mon bac

Ma mère ne disait rien, je pense qu'elle avait un peu peur de lui et je crois que je lui en veux un peu de ne rien avoir fait ou dit
Des années plus tard je me suis dit qu'on aurait dû porter plainte ms quand on est jeune ado on ne pense pas à ces choses-là, on subit c'est tout.
Je ne parle plus à mon père depuis 2006, lui qui disait sans cesse "on est avec moi, ou on est contre moi". Et bien voilà mon choix est fait.

J'ai dû faire des études dans un domaine que je n'appréciait pas spécialement.

Je n'ai pas eu de troubles particuliers à l'époque ms je crois que tout remonte maintenant : j'ai fait une dépression il y a 2 ans ; au départ ce n'est pas dû à a ms je pense que tout est lié au final.

Je souhaite tout le courage possible aux personnes qui subissent ce genre de situation

 

[Lolatébas]

Ce témoignage m'a énormément touchée d'autant plus que je suis victime de violence psychologique de la part de ma mère depuis mes 6 ans. Je ne m'en sors pas, bien sûr personne ne me croit, pas même mon père (alors que nous vivons tous sous le même toit)... Heureusement, grâce à mon médecin, je suis une thérapie depuis quelques mois et je commence enfin à vivre un peu mieux... ​

Bref, je souhaite énormément de courage à toutes les madmoizelles qui souffrent de violence psychologique! ​

Et si vous aviez quelques conseils permettant de lutter et de s'en sortir, je suis preneuse!​

 

[Lori Meyers]

Je vis la même chose avec ma mère depuis.. On va dire le début de mon adolescence.
Elle ne sait pas me parler sans me dire un truc méchant, elle ne m'a jamais félicité pour quoi que ce soit, de toute facon soit ce n'est jamais assez bien, soit c'est inutile ce que je fais.
Elle passe son temps a critiquer ma vie, mon copain...Pour elle je suis une fainéante (Je suis a la fac, je fais des petits boulots dès que je peux..).
Je me contente de ne pas répondre, mais ca commence vraiment a devenir très pesant..

 

[Nuthea]

Ce témoignage me touche tellement que je le finis les larmes aux yeux 
J'ai moi aussi eut le droit à ce genre de violence de la part de mon pére aprés que ma mére soit morte et je confirme c'est vraiment difficile.

Et je souhaite énormément de courage et tout plein d'amour à toute les personnes victime de ce mal 

 

[Scillya]

@selavy : Oui, c'est sur qu'il existe plusieurs sortes de "système d'éducation". Mes parents essayent aussi de discuter mais avec certains enfants ça ne marche pas. Ma mère (c'est surtout elle parce que mon père travaille plus tard donc il n'est pas toujours là au moment-même mais s'il est là il participe) a discuté pleins de fois avec ma soeur, elle a essayé de comprendre, de la dissuader de faire ses bêtises, de lui faire comprendre les conséquences de ses actes,... Mais il y a bien un moment où elle n'en peut plus de parler avec un mur et où il faut sévir. On ne peut pas juste laisser faire ses conneries à une ado. Quand elle balance des pots de peintures par le fenêtre qui donne sur le trottoir où des gens passent, quand elle insulte ses profs, se bats parfois dans la cours, est insupportable,... quand la discussion ne marche pas et qu'elle continue ses bêtises ben il faut bien faire quelque chose pour lui faire comprendre que ce n'est pas bien. Et donc voilà, elle est privée de ce qu'elle aime faire comme regarder la télé, aller sur internet, sortir,... En général elle se calme jusqu'à la fin de la punition et puis recommence. Mais ça fait un moment de répit.

 

[Jujumi]

Merci madmoizelle
Ça m'aide de savoir que ce que je vis au quotidien n'est pas qu'un simple fait de mon esprit. Heureusement, j'ai des amis géniaux qui le savent, me croient et me soutiennent (attention je ne dis pas que tes amis ne sont pas géniaux eux aussi).
En tout cas merci

 

[MortJolie]

Je comprends cette histoire, car elle est aussi la mienne.
Je suis contente que quelqu'un ose en parler, personne ne m'a jamais cru. petite j'étais tout le temps traitée de menteuse (je déteste toujours autant cela d'ailleurs).
Il n'a jamais rien fait que critiquer ce que je faisais, disais ou tout autre. Un rabaissement constant.
Durant les 13 ans passés à vivre a ses coté, je n'ai jamais parlé a mon frère et à ma soeur (on avait pas le droit).
Même après le divorce de ma mère, il a continué à nous descendre. Et contrairement à toi, j'ai finis boulimique.
Un jour, j'ai réagi : j'ai coupé les ponts.
Cela fais maintenant 3 ans que je ne le voit plus. Et j'ai résolu mon problème alimentaire.
A ce qu'il parait, on se remet de tout. Un jour on y arrivera.