Je me souviens des deux. Même si la douleur physique finit par s'arrêter, la honte et le choc reste cachés au fond de toi.laeliwo;3978274 a dit :Je compatis, et je me permettrais d'ajouter, ayant eu droit aux deux, que la violence psychologique et pire que les coups. Les coups arrêtent de faire mal une fois que c'est passé. Les phrases assassines de la personne qui t'a mise au monde ne disparaissent jamais.
Pourtant j'avais de bonnes notes, un bon comportement. Je te rassure ça ne change rien. C'était jamais assez bien.
Au final, c'est ton père qui ne mérite pas. C'est lui qui est pas assez bien pour toi. Ne l'oublie pas.
Et il est vrai que les mots restent, il m'arrive encore d'être malade en y repensant.
"Il ne m’a bien sûr JAMAIS dit qu’il était fier de moi, ni même un simple « Bravo ». Le jour où j’ai eu mon bac, son seul commentaire a été « Ben encore heureux que tu l’as eu ! ». Ok."
-->J'ai eu un bep, mon père n'a rien dit. J'ai ensuite eu un bac pro, mon père n'a rien dit. J'ai eu un bts avec mention, ma mère a dû lui crier dessus pour que j'obtienne un "c'est bien". Et puis j'ai eu une licence pro, mais heureusement je n'attendais rien.
Quand j'étais gamine, les seuls mots que j'obtenais de sa part était des reproches. Jamais un mot agréable, ou bien alors il y avait une reproche derrière.
Et le pire c’est que j'ai des difficultés à lui en vouloir, étant donné qu'il a vécu sans père et dans la galère, à aider ses frères et soeurs comme il pouvait.
Je ne pense pas que je pourrai un jour pardonner, mais je crois que je comprend.
Mais cette absence de soutien et les rares mots désagréables obtenus (c'est quasiment sa seule façon de s'exprimer) ne m'ont pas aidée, et je pense même que cela m'a freinée dans de nombreux choix et étapes de la vie.
Heureusement pour moi, depuis que je suis partie de la maison, la situation s'améliore et j'arrive même à obtenir des phrases entières et aimables, des conseils, des coups de main et un minimum d'intérêt. Il lui arrive même de m'appeler pour prendre des nouvelles lorsque je m'absente plus d'une semaine.
Ma mère n'était pas non plus un modèle, mais j'ai appris à faire avec et je suis tout de même assez fière de l'éducation que j'ai reçu, même si j'espère être plus proche de mes enfants si j'en ai un jour.
Bref,
Bravo à cette demoiselle qui réussi à témoigner et à revivre loin de tout ça! :test