J'ai été vierge jusqu'à 22 ans

[Marie Obrigada]

J'ai pas pris le temps de lire tous les messages mais ce qui en ressort, je trouve, est soit "compatissant" soit méga personnalisé donc forcément en accord avec le thème. Et si on prenait un peu de recul?

Je veux dire, ce n'est pas "anormal" d'être vierge à cet âge là, MAIS je trouve personnellement que ça veut dire quelque chose. Et si on lit/écoute le témoignage des nanas qui sont encore vierges à 22 ans passés bah en règle général soit elles le vivent mal, soit elles se posent des questions, soit elles sont curieuses de savoir ou alors et assez souvent il y a une histoire de blocage.

Que notre société soit hyper-sexualisée c'est une chose, mais il n'y a pas que ça. La sexualité fait beaucoup dans l'épanouissement d'une personne, et je pense que si la libido ne se concentre pas sur l'acte sexuel en lui même pour "x" raisons, elle se centrera sur autre chose. Cette autre chose peut-être une passion dévorante, un altruisme très développé par exemple. Et, pour aller plus loin, je dirais que si la libido d'une personne ne trouve pas satisfaction quelque part, elle créera une frustration ou une aigreur.

Oui, je vous vois venir! Mais c'est mon avis et il n'est pas là pour faire complexer qui que ce soit. Par contre, je trouve ça assez fou que personne ne vienne toquer à la porte et dire "Hou-hou, posez vous des questions quand même!". Je le re-précise, je ne trouve pas ça choquant d'être vierge à 22 ans, ni même à 30 ans, en revanche, je dis juste que ce n'est pas anodin.

Je suis d'accord avec le début, le fait qu'en général on ne le vit pas bien, que la sexualité (ou moins savoir qu'on plait) participe à l'épanouissement personnel, etc.

Mais par contre, de là à penser qu'il faut se poser des questions, ça va trop loin. On peut certes d'interroger sur les raisons de notre virginité / célibat, mais pour en arriver à quelles conclusions ? Parce qu'on n'est pas prête, parce qu'on n'est pas assez belle pour plaire ?! parce qu'on est trop timide ? parce que le garçon qui nous plairait et avec qui on serait en confiance pour faire l'amour est encore plus timide que nous ? il peut y avoir des tas et des tas de raisons, pas forcément pathologique (blocage) et ce n'est pas forcément un problème en soit.

Je dirais que c'est comme pour beaucoup de choses, il faut parfois du temps pour (se) trouver. Je pense par exemple à l'orientation professionnelle, au fait de se sentir adulte ou pas, etc. Je ne crois pas qu'il faille nécessairement s'inquiéter et s'interroger sur tout, dès qu'on s'écarte un peu des moyennes.

Et je voulais préciser, qu'il y a aussi pleins de garçons qui commencent leur vie sexuelle un peu plus tard. Donc, suffit de "tomber" sur l'un deux et la virginité ne sera pas une difficulté mais presque une complicité. (Je pense à mon ex par exemple)

Et enfin, commencer sa vie sexuelle tardivement ne veut pas dire ne pas être épanouie, y compris sexuellement. On peut vite passer de "rien" à "l'extase".

Je crois que l'important n'est pas quand on commence mais comment on le vit. Il peut y avoir des années de frustration et/ou d'inquiétude, mais au final le résultat est le même.

 

[Caliodë]

Justement, j'ai jamais trop compris... Les gens ont eu une sorte de coup de foudre (j'ai failli faire un lapsus malencontreux) pour elle, je pense. J'ai jamais vu aucun de ses films en plus, donc je sais pas si elle avait quelque chose de "spécial", si c'est son physique qui a plu ou quoi...

Coup de bite ?

 

[Caliodë]

Ayant perdu ma virginité à 22 ans je fais parties de celles là et comme tu peu le voir, je m'offusque!!

Tu veux étudier les causes de la viriginité tardive, je vais te donner les miennes. Comme je l'ai dit un peu plus haut, la "cause" de ma viriginité tardive viens de mes complexes. Je pense que j'aurais pu les dépasser si ne c'était pas ajouté rapidement le complexe de ma virginité.
@Brancowitz. s'en est étonné, mais oui, mes copines ont perdu leur virginité à 12/13 ans. A cet âge là, j'étais encore pucelle du haut (oui, on dit comme ça chez moi) et j'ai vite complexé. Au lycée, quasiment tout le monde l'avait fait: pas moi. Mes parents étant assez stricts, je vois mal comment j'aurais pu avoir un copain.
Puis est venu la prépa où les occasions sont quasi-inexistantes si tu n'a pas un copain en rentrant.
Et après la prépa, tu es déjà "une vielle vierge" et là, tu n'ose plus aller vers le sexe opposé par honte de ta virginité.
Et pouf! On arrive à 22 ans!

Je ne vois rien de profondément dramatique dans mon parcours, somme toute plutôt anodin. Pas de blessures profondes ni d'idéalisation du grand amour. Et pourtant, je fais partie de celles qui l'ont fait à 22 ans, en grande partie par honte de leur virginité! CQFD

C'est tellement ça !
Enfin moi ça va, j'ai 18 ans, je ne suis pas completement "hors norme" non plus. Mais putain, j'en ai 19 dans 2 mois, et je me dis, plus ça va aller, plus ça va être dur d'oser me dévoiler à un mec. Donc je vais surement être de plus en plus exigente, avec ça...
Et contrairement à d'autres, que je respecte absolument entendons bien, je suis terriblement frustrée !!

 

[Gros-Câlin]

Coup de bite ?

J'aurais dit "coup de foutre" moi plutôt...ff:

 

[Lillilabête]

J'ai pas tout lu, mais bordel, j'suis tellement plus heureuse depuis que je ne m'entoure plus que de gens qui ne te jugent pas sur ce genre de trucs... (et sur presque rien d'ailleurs).

Je trouve assez affligeant qu'on puisse se prendre le chou à cause du regard des autres, mais qu'ils aillent se faire foutre, les autres !

A toutes les complexées pour X ou Y raisons : c'est ton vagin, ton corps, ta façon d'être, vis pour toi et coupe les ponts avec tous les empêcheurs de tourner en rond !
De toutes manières, tu peux te libérer si tu le souhaites de tous les carcans, de tous les entourages (professionnels, étudiants, familiaux, amicaux), alors vis ta vie comme tu le souhaites !

 

[Glouns]

C'est marrant, hier j'ai eu une discussion avec des copines qui m'a permis de réaliser une chose: je n'ai été physiquement prête à faire l'amour que très récemment.
J'ai été réglée tardivement (à 15 ans), et pourtant j'avais déjà des seins (et des gros, en plus). Du coup, le temps que tout se mette en place, je n'ai eu de désir sexuel que très tardivement également. Je dirais, un peu avant de prendre la pilule/au moment où j'ai commencé à prendre la pilule donc à 20/21 ans.

Je me suis rendu compte de ça hier et finalement du coup je ne m'étonne plus de n'avoir que peu d'expérience sentimentale/sexuelle: je n'étais tout simplement pas prête ni intéressée avant.
J'ai eu des occasions de sortir avec des garçons au collége, mais j'ai toujours été gênée/peu intéressée: le mec un peu obèse et un peu bizarre qui m'invite au ciné (j'ai refusé parce que c'était trop la honte de sortir avec lui, quand j'y repense j'ai envie de me foutre des baffes - quoiqu'on en dise la société a une énorme influence sur la sexualité), le mec vraiment trop bizarre et chiant qui me demande de sortir avec lui en 5ème, j'ai accepté croyant que ce serait ma première expérience, on est "sortis" ensemble pendant une récré, je l'ai même pas approché), le mec en vacances au camping qui dit à ma copine qu'il m'aime bien, j'ai refusé parce que je voulais pas que ma famille le sache.
Au final mon premier baiser s'est passé lors de ma première sortie en soirée à 17 ans (j'habite en campagne, je pouvais pas sortir sans voiture/sans le permis donc à peu près 0 vie sociale "nocturne" avant mon permis/ma voiture), également ma première cuite, je regrette un petit peu mais en fait je m'en fiche un peu, ça compte pas pour moi.

Bien sûr, j'ai eu des sentiments pour des garçons, mais je pense qu'être consciente de son corps/de l'effet qu'il peut faire sur les garçons est très important et facilite le passage à l'acte.
Ce n'est que très récemment que j'ai commencé à me rendre compte de l'effet que mon corps avait sur les garçons, que j'ai commencé à savoir comment me faire plus jolie, comment me mettre en valeur, et je suppose que tout va un peu mieux s'enchaîner maintenant que j'ai "validé" cette étape !

 

[Caliodë]

J'ai pas tout lu, mais bordel, j'suis tellement plus heureuse depuis que je ne m'entoure plus que de gens qui ne te jugent pas sur ce genre de trucs... (et sur presque rien d'ailleurs).

Je trouve assez affligeant qu'on puisse se prendre le chou à cause du regard des autres, mais qu'ils aillent se faire foutre, les autres !

A toutes les complexées pour X ou Y raisons : c'est ton vagin, ton corps, ta façon d'être, vis pour toi et coupe les ponts avec tous les empêcheurs de tourner en rond !
De toutes manières, tu peux te libérer si tu le souhaites de tous les carcans, de tous les entourages (professionnels, étudiants, familiaux, amicaux), alors vis ta vie comme tu le souhaites !

Tu proposes quoi ?
Je trouve ça facile de dire "on en n'a rien à foutre du regard des autres", c'est completement faux, les humains sont des animaux sociaux, ils ont besoin des autres pour vivre, et pour vivre ensemble, il faut suivre certaines règles implicites de vie. On est tous victimes de conformisme (=je fais comme les autres même si je ne suis pas d'accord) et de normalisation (= je change mon avis pour être d'accord avec les autres).
Alors oui, je trouve ça triste que la norme soit "entre 15 et 18 ans, tu as ta première fois, entre 18 et 25 ans, tu te mets en couple avec qqn, entre 25 et 35 ans, tu fais des enfants." Cette norme exclue les personnes comme Laumie, NimeY, ou comme la femme qui n'a trouvé personne pour la stériliser. Il faut que les personnes en dehors de cette norme s'expriment, pour casser l'image obligatoire de ce schéma. C'est un processus qui prendra du temps, mais qui arrivera à ses fins, j'espère, comme pour les schémas "les homos ne sont pas des gens normaux" , "la sodomie c'est pas bien" etc. dont on est en train de se débarasser, tout doucement.
Mais de là à dire "libère toi des carcans", ben merci, c'est une bonne idée. Et je fais quoi, en réalité ?

 

[Marie Obrigada]

Je n'ai pas tellement eu l'occasion de me poser la question (j'ai fait l'amour à tout juste 17 ans, après 6 mois passé avec mon amoureux), mais je sais que ça chifonne pas mal les filles qui le font "tard". Et que.. ça me perturbe un peu aussi, finalement. C'est sans doute assez triste, mais c'est vrai que quand je rencontre une fille de passé 22/23 ans qui n'a jamais fait l'amour, je me pose la question du pourquoi (j'ai en tête une fille qui en a fait un tabou fou, et qui refuse même de parler de mecs ou de la sexualité des autres), pareil pour un mec de presque 25 ans.


)

Personnellement, je ne refusais pas d'en parler (ou plutôt d'écouter des conversations), mais franchement quand tu n'as jamais eu de relations sexuelles (et ne regarde pas de films érotiques), il n'y a pas vraiment d'intérêt à participer à une conservation sur la sexualité.
Je me souviens d'un déjeuner avec mes amies à la fac où elles parlaient de leurs positions préférées. Je suis restée avec elles, mais franchement, je n'avais rien à partager avec elles et savoir ce qu'elles préfèrent ne m'avançais pas plus.

 

[Lillilabête]

Tu proposes quoi ?
Je trouve ça facile de dire "on en n'a rien à foutre du regard des autres", c'est completement faux, les humains sont des animaux sociaux, ils ont besoin des autres pour vivre, et pour vivre ensemble, il faut suivre certaines règles implicites de vie. On est tous victimes de conformisme (=je fais comme les autres même si je ne suis pas d'accord) et de normalisation (= je change mon avis pour être d'accord avec les autres).
Alors oui, je trouve ça triste que la norme soit "entre 15 et 18 ans, tu as ta première fois, entre 18 et 25 ans, tu te mets en couple avec qqn, entre 25 et 35 ans, tu fais des enfants." Cette norme exclue les personnes comme @Laumie, @NimeY, ou comme la femme qui n'a trouvé personne pour la stériliser. Il faut que les personnes en dehors de cette norme s'expriment, pour casser l'image obligatoire de ce schéma. C'est un processus qui prendra du temps, mais qui arrivera à ses fins, j'espère, comme pour les schémas "les homos ne sont pas des gens normaux" , "la sodomie c'est pas bien" etc. dont on est en train de se débarasser, tout doucement.
Mais de là à dire "libère toi des carcans", ben merci, c'est une bonne idée. Et je fais quoi, en réalité ?

C'est "relativement" simple, tu entres en introspection, tu te définis comme TOI tu veux être. Ensuite, tu regardes autour de toi, tu vires toutes les personnes qui te sont toxiques de ton entourage.
Tu évites au possible tout ce qui est néfaste à ton égard.
J'ai pas de schéma qui englobe tout, donc j'vais parler un peu de ma vie.

Pour commencer, j'ai eu une mère complètement stéréotypée, raciste au possible qui se disait tolérante. Un entourage un peu similaire. J'ai 24 ans, j'ai déménagé 25 fois environ depuis le début de ma vie, j'ai peu d'amis et que des gens qui ne se prennent pas la tête, sur qui je peux compter. J'ai évincé quelques dizaines de personnes de ma vie, dont ma famille. Je ne regarde pas la télé, ni les magazines féminins. Je ne suis pas la mode, je suis ce que je veux être et personne, je dis bien personne, n'a à me juger. J'ai eu pas mal de conquêtes, j'en parle librement et si je vois du mépris ou de la pitié dans le comportement de la personne en face, elle dégage.

Ensuite, ça n'englobe pas les problèmes de société (comme cette femme qui ne trouve personne qui veuille bien la stériliser) certes, je suis toujours confrontée au jugement des employeurs, mais s'ils m'embauchent pas j'm'en tape, je trouverai ailleurs. Pour ce qui est du reste, j'ai la chance d'habiter dans une grande ville, donc si un médecin n'approuve pas mon mode de vie et ne veut pas me prendre en charge, j'en trouverai un autre, c'est pas ce qui manque.

Après, j'avoue n'avoir eu le déclic que vers 22-23 ans, mais j'me sens tellement mieux...

Tu peux te dire que c'est terriblement égoïste de penser ainsi, mais si tu ne penses pas à ton bien être, personne ne le fera. Et personne n'est irremplaçable, des gens bien il y en a à foison.

Bref, comme dit, j'ai pas de recette miracle, c'est à chacun de faire son petit bonhomme de chemin.

(Je sais pas si j'ai bien expliqué, c'est écrit comme c'est sorti, vachement brouillon en somme)

P.S. : c'est beaucoup plus confortable de rester dans une position de dépendance au regard des autres, mais à long terme c'est juste chiant et paralysant, nous rêvons tous de vivre notre vie telle qu'on l'entend, passer d'une situation à l'autre n'est qu'une épreuve, libératrice au possible.

 

[Mad-Joune]

J'aurais dit "coup de foutre" moi plutôt...ff:

Moi j'aurais dit "coup de poutre" !

 

[Véruca]

C'était pour dire que j'étais en avance physiquement. Du coup j'étais déjà formée comme une femme, avec des hanches et de la poitrine, et donc ça compte en quelques sortes, d'où l'attirance des garçons aussi, etc.

D'accord ! Je comprends mieux. Mais je dois avouer que même en étant en avance physiquement, je ne trouve pas que le mental suive toujours.

 

[Glouns]

Je comprends, mais je ne parlais pas tellement de ça : là, elle refuse de parler des hommes en tant que tels (car elle n'en a pas un) et de la sexualité en général (elle rit, bafouille, puis se met en colère, aux dire de l'amie que nous avons en commun).
C'en est devenu tabou, en fait.. Et limite, elle l'impose aux autres (et bon, les relations amoureuses sont quand même un pan relativement important des discussions entre copines, non ? )
Je me dis qu'il doit y avoir un sérieux blocage pour que la "honte", mène à ça.

Je trouve ça très dommage. Moi avec le peu d'expérience que j'ai, j'aime bien quand même écouter mes copines parler de ça. Je peux quand même parler de désir, faire des blagues, etc.
Et quand on a des conversations plus "softs" sur nos vies sentimentales, je dis simplement que je n'ai pas envie d'en parler, que c'est un désert, et souvent je parle de mes expériences ratées, sans parler du fait qu'effectivement, je n'ai jamais eu de relation durable avec personne.
Il m'est même arrivé d'avoir une conversation avec une copine (qui est avec la même personne depuis 10 ans) et un copain (qui a eu pas mal de relations sérieuses). Le copain nous a raconté toutes les copines qu'il avait eu, la copine nous a raconté comment elle s'est mise avec son copain, et quand la conversation s'est portée sur moi, j'ai simplement dit que je n'avais pas envie d'en parler avec une grimace de désespoir. Je le fais tout le temps et en général ça marche. Les gens ne sont pas neuneus, en général ils comprennent que je n'ai pas vraiment d'expérience, mais je n'en fais pas tout un plat.
Après, je ne suis pas vraiment fragile psychologiquement donc je peux tout à fait supporter de participer à une conversation où je n'ai pas grand-chose à dire.

Bref, tout ça pour dire que même sans expériences, participer à ce genre de conversation ça décomplexe, et ça donne des idées. Et indirectement les copines te donnent des conseils et des leçons sans le savoir !