C'est bien d'avoir écrit cet article. C'est un peu premier pas je pense dans le soin de ta dépression. L'écrire, mettre des mots dessus, en parler. C'est extérioriser tout ça.
En trout cas, bravo d'avoir eu ce courage et cette initiative.
Ces derniers mois, j'ai aussi fait une dépression. J'avais déja un terrain je pense, vu qu'à mon adolescence j'avais beaucoup d'idées noires, j'étais pas forcement bien (et ça jusque tard).
Mes premiers mois de 2011 ont été très très durs (rupture douloureuse, décès, diplôme...) et j'ai sombré. Devant les gens, je faisais celle qui allait bien, mais au fond, j'allais tellement mal. Je me suis noyée dans un tourbillon de fête, il fallait que j'oublie tout ça. Le soir chez moi je déprimais, mais je n'en parlais pas. J'en ai parlé à mon médecin, qui m'a dit de laisser faire le temps, que ma période n'était pas facile, et qu'un travail sur moi au moment d'un diplôme n'était pas une bonne idée.
Seulement, une fois les vacances là, tout a ressurgir. Un soir, à cause d'une robe, j'ai pleuré, j'ai tout sorti. Devant une amie, devant mes parents. Je suis rentrée seule chez moi ensuite, et j'ai passé ma soirée à pleurer. Aprés, ça allait mieux. Enfin, presque. Toujours cette sensation de vide autour de moi. D'avoir l'impression de me laisser porter par le monde, mais de ne pas en faire parti.
Je me montais la tête pour tout et n'importe quoi.
Au mois d'aout, alors que j'étais en vacances avec deux amies, elles m'ont fait une remarque qui au font n'était pas méchante, mais qui m'a énormément touché. Je me suis renfermée sur moi-même tout l'aprés-midi, et j'ai pleuré quand j'étais seule. Quand j'étais sur la plage. A nouveau cette sensation d'être au fond du trou.
Le quotidien a plus ou moins repris son cours à la rentrée, avec des périodes plutot sombre; Jusquà ce qu'un connard que je connaissais pourtant à peine fasse remettre à mal tout ce qui commençait à aller mieux. Et là, quand j'ai vu comment j'étais à cause de lui, je ne me suis pas reconnue. J'ai donc décidé de me faire aider; Je suis retournée voir mon médecin, qui m'a dirigé vers une psy. J'ai refusé les médicaments.
en revanche, en peu de temps, la psy m'a fait du bien. On a pu mettre en avant ce qui n'allait pas, et ce qui allait; Sortir tout ce que j'avais sur le coeur à quelqu'un d'autre que mon entourage.
Certains de mes amis ont été très présent, ont été là pour me soutenir, pour comprendre mes larmes, mon mal-être.
Mes parents et certains de mes amis n'ont pas compris mon état, n'ont pas tellement réussi à m'aider. Je ne sais même pas si c'est de l'incompréhension. Plutot une impossibilité de savoir comment m'aider. Je me suis souvent entendue dire qu'il y avait pire dans la vie, que je devais me bouger. Il faut juste comprendre que quand on est au plus mal, on ne peut pas. On aimerait, mais y'a comme une force "maléfique" qui veut pas qu'on remonte.
Il faut un déclic, et petit à petit on remonte. Même si personnellement, je sais que je suis encore fragile. chaque jour je me blinde à tout ça, et petit à petit je vais mieux.
[désolé pour le roman, mais c'est fou ce que ça fait du bien d'écrire ça!]