J'ai testé pour vous... être dépressive

9 Août 2015
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Madmoizelle, cela fait à peu près 1 mois que TOUT vos articles (ou tout du moins un énorme majorité et même ceux qui sont plus léger que d'autres) ont rapport avec ce qui se passe dans ma vie actuellement. A croire que vous lisez en moi comme dans un livre ouvert et franchement, MERCI; ça me fait du bien, un bien auquel j'avais renoncé pensant que j'étais juste le mouton noir du lot. Les chats, les ruptures amicales, les mal être, survivre à un échec ou une période transitoire et enfin la dépression qui apparait malheureusement... Merci Madmoizelle. ça fait du bien de lire ça et de se sentir moins seule.
 
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Réactions : Bullle
6 Mai 2015
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Brabant Wallon Belgique
Il y a moyen de s'en sortir. Et, franchement, je n'aurai jamais cru un jour pouvoir dire ça. J'ai trainé une grosse dépression depuis que je suis gosse. Malheureusement, le diagnostic a été posé que il y a de ça 3-4 ans, et ça fait donc depuis ce temps là que je me fais suivre et soignée. La dépression est une maladie très grave et extrêmement handicapante, et malheureusement il n'est pas encore acquis dans les esprits que la dépression est une MALADIE. On utilise le mot dépression à tout va, du coup, le réel sens de la malade se perd et peu le comprenne. Cette maladie m'a ruinée une bonne partie de ma vie, je me suis auto détruite pendant de longue année et je commence seulement à en voir le bout aujourd'hui... Les médicaments peuvent aider, mais je peux vous assurer qu'une bonne thérapie est le mieux avant de se dire de commencer les médicaments. Les médicaments ne font que endormir la douleur, cacher le mal, mais le mal, la souffrance, la tristesse est toujours là... La thérapie, c'est douloureux. Extrêmement douloureux, car on réveille la maladie qui s'est logé bien trop loin en nous : c'est comme quand on fait de la fièvre lorsque l'on a choppé une sale grippe. Et bien c'est pareil quand on décide de commencer une thérapie, on a notre corps qui se défend car on essaye d'extirper un corps étranger. Je ne sais pas si c'est très clair. Mais moi la thérapie m'a sauvée... Je devais prendre des médicaments, mais j'ai toujours refusé, je voulais y arriver par moi-même. La guérison dure plus longtemps sans médicaments, oui... Mais elle est plus saine et plus constructive.
 
5 Janvier 2012
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Rennes
Je suis également dépressive, et ce, depuis toujours sauf que ça se déclarait par le biais de troubles de l'alimentation et de crises d'angoisse durant mon enfance. Ma première "vraie" dépression s'est déclarée à l'adolescence, vers mes 15/16 ans. Aujourd'hui j'en ai 26 et j'ai dû faire 3 ou 4 dépressions, toutes "guéries" par le biais d'anti-dépresseurs.

Celle que je vis en ce moment est très différente car il y a 6 mois, mon corps a décidé de refuser les médicaments. Je ne supporte plus aucun anti-dépresseurs et anxiolytique, j'ai donc décidé de tout arrêter progressivement. J'ai fait une thérapie cognitive et comportementale pendant plusieurs années et ça m'a beaucoup aidé.

Aujourd'hui je suis à un tournant de ma vie où je dois me prendre en main complètement seule et c'est effrayant. J'ai eu pas mal d'ennuis dans ma scolarité et dans le milieu professionnel à cause de mes dépressions et j'ai très peur pour l'avenir ; particulièrement pour trouver un nouvel emploi et pour ma vie amoureuse. La dépression fait peur et fait fuir les gens, ce qui n'aide pas du tout pour l'estime qu'on a de soi.

Malgré tout je ne perds pas espoir car aujourd'hui, avec les années de thérapies dans les pattes et les expériences plus ou moins foireuses que j'ai vécues, je me connais à peu près, je connais mes faiblesses, j'apprends à les accepter. J'ai décidé d'arrêter de me battre contre la dépression pour apprendre à vivre avec, la renier ne sert à rien. Grâce aux thérapies et à énoooooormément d'introspection, je sais qui je suis et connais mes schémas de pensées. J'ai appris à analyser le pourquoi du comment de certaines réactions, certains comportements, et ça aide énormément à avancer pour chasser quelques idées noires et éviter de se sentir stagner et vide de sens.

Je ne sais absolument pas si je vais réussir à me guérir sans médicament mais j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais avec, donc je garde espoir et je fais de mon mieux pour avancer.
 
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Réactions : Lilliy
17 Mai 2015
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Merci beaucoup à cette Madmoizelle pour avoir partagé avec nous cette "expérience". Ton histoire m'a beaucoup touché, et j'espère sincèrement, qu'un jour tu trouveras le chemin vers une vie sans brume ni gros nuage noir ! Parler de la dépression peut et va sûrement aider beaucoup de Madz ici à mieux comprendre ce qu'il leur arrive. Ca n'a pas du être facile de se dévoiler comme ça, alors je te dis un grand merci !
 
24 Novembre 2014
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Bravo pour ce témoignage.
je vais essayer de parle un peu de ma dépression.
Je me suis retrouvé en dépression majeur suite a de multiples facteur (nouvelle ville, seul, agression, problème de couple lourds, études).
Alors pour le coup, j'ai fait une demande direct a l'hôpital, et suite a d'autre problème de couple fais une TS (la vie, la vie ...).
c'est là que commence l'enfer des médoc....
les médoc m'ont massacré. Impossible de bouger, je dormais tous les jours, d'avoir une pensée cohérente, ou de me concentre. Dès que j'ai pu j'ai arrêté. Surtout que les pertes de mémoires étais importante...( et encore aujourd'hui, j'en ressent encore les effets.)
J'avais plus d'émotion . Nada.
J'ai pas eu droit au psy, et de l'hôpital, on m'a muté a une maison de repos...
J'ai pu m'en sortir grâce à mes ami-e-s et a ma volonté retrouvé de vouloir avancer.
Non, je pense pas être "guéris", les idées noirs elles flottent autours de moi, comme des gros nuage, et d'un coup se transforme en vague et te submerge. Et là bonne chance, pour retrouver le sourire dans les 5 min.
Les médoc ne sont pas mauvais si ils sont adapté à la personne ( pour moi, clairement pas, mais avis perso, les médecins savent ce qu'ils font, non ?). Ils sont une béquille et sont très utiles dans d'autre pathologie comme la bipolarité ou être bordeline.
A tous et toutes qui lirez ce message, je vous souhaite plein de câlin, de bisous, d'amour, de la joie, des caresses, des rires. et d'être auprès des gens qui vous aiment ! Je vous souhaite tous le bonheur du monde !
Pour le CMP sur Toulouse, j'étais suivis et j'ai eu aucuns problèmes, et je pense que c'est ça avec le recul qui m'a permit de mieux vivre ma scolarité au collège.
 
9 Décembre 2013
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Vaux en Bugey
Mon petit témoignage...

Je ne pense pas avoir un terrain dépressif, à la base. Enfance heureuse, équilibrée, scolarité banale, bref, aucun signe de quoi que ce soit.
Puis, après un an dans le labo où j'ai été embauchée en CDI, je suis entrée lentement mais sûrement dans la spirale du harcèlement moral. Je me suis effondrée petit à petit, je pleurais en semaine et le weekend, jour et nuit, j'allais bosser la boule au ventre, et cela avait de mauvaises répercussions sur mon couple (normal) et inquiétait fortement mes parents (normal aussi). Mon médecin de l'époque, à qui j'en ai parlé, m'a prescrit un traitement à base de phytothérapie et d'oligothérapie qui m'a un peu apaisée, mais surtout m'a donné les coordonnées d'un collègue médecin psychothérapeute, grâce auquel j'ai remonté la pente, puis j'ai pu arrêter de le voir.

Quelques années plus tard, ma vie allait bien, j'avais changé de boulot, commencé une formation par correspondance...et là, mon copain m'a quittée. Tout s'est écroulé dans ma vie, je l'avais mis au centre de ma vie et je perdais tout. Pour certaines raisons, nous avons dû cohabiter pendant 7 mois après la rupture, ce que je ne souhaite à personne tellement c'est horrible à gérer (sexe et tendresse toujours présents, entrecoupés de méchanceté, d'égoïsme, de répulsion, de réconciliations-mais-pas-tout-à-fait). Ce n'était même pas une rupture franche de sa part : c'était à base de je t'aime toujours, je suis paumé, je sais plus où j'en suis, j'ai besoin d'être seul, non ya personne d'autre... (pour m'apercevoir que rien n'était vrai : il avait rencontré quelqu'un et ne voulait pas me faire souffrir, la bonne blague...c'était évidemment vachement mieux que je l’apprenne en vidant ses poches pour faire sa lessive, conne que j'étais).
Bref.
Au bout d'un mois, j'allais de plus en plus mal, j'ai donc refait appel à mon psychothérapeute, qui m'a reçue très rapidement. Au bout de 2 mois, c'est moi qui ai demandé à être mise sous antidépresseurs : lorsque je conduisais ma voiture, je pensais de plus en plus souvent que si je mourrais dans un accident ce serait mieux, et il était hors de question que j'en arrive là.
Moi aussi j'ai eu peur des médicaments, mais j'ai eu encore plus peur de mettre fin à mes jours.
2 semaines à gober ces sal*peries de médocs sans aucune amélioration, j'étais pas loin du fond du gouffre....et un matin, je me suis réveillée et le monde avait changé. J'avais du recul sur tout, j'ai pu encaisser pas mal de choses (nan pasque tant qu'à faire, autant grouper plein de grosses m*rdes sur 6 mois, hein!), et remonter la pente malgré quelques rechutes. Je suis devenue une fille que je pensais jamais pouvoir être : calme, souriante, d'humeur posée, et plus cette boule de nerfs, toujours à vif.
Là les médicaments m'ont à nouveau fait peur, parce que je craignais de ne jamais pouvoir arrêter : aucune envie de redevenir celle d'avant!
J'ai aussi dû demander des somnifères, car même si j'avais gagné en calme et en sérénité, je ne dormais toujours pas, et quand on est crevée, même sous antidépresseurs, on tient pas bien les chocs de la vie.

Tout ce temps-là, mon médecin psychothérapeute m'a suivie : les somnifères ont duré 4 mois, avec arrêt progressifs. Les AD ont duré 1 an 1/2. J'ai voulu arrêter plusieurs fois, il a refusé à chaque fois car je n'étais pas prête, en revanche on diminuait le dosage. Et puis j'ai arrêté. Sans heurt, sans problème, tout en douceur.
Depuis 7 ans que j'ai arrêté mon traitement, je suis restée stable dans ma tête, et même si j'ai pu connaître des passages à vide, je savais que je saurai les gérer moi-même.

Tout ça pour dire que je pense très sincèrement que les antidépresseurs ne font pas tout, mais qu'ils sont une formidable aide :
- s'ils sont associés à une psychothérapie.
- à partir du moment où on est suivi par un professionnel compétent. Autrement dit, un médecin de ville, à moins d'avoir un passé d'interne en psychiatrie, n'est pas le mieux placé pour gérer un traitement puis son arrêt.
N'ayez jamais peur de demander de l'aide.

J'ai quand même bien conscience que les épisodes dépressifs que j'ai traversés étant "événementiels", ils ne sont pas vraiment comparables avec les dépressions chroniques des gens qui en sont malades depuis leur enfance...
 
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Réactions : Mlle C.
14 Août 2015
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Pour ton avenir, il ne faut pas t'inquiéter.

Ma mère a été dépressive pendant très longtemps, et ça ne l'a pas empêchée de nous aimer. Elle a un mari qui l'aime, a eu 4 enfants qu'elle a très bien éduqué, aimé, et mon père était toujours là pour l'aider dans ses mauvaise périodes. Moi j'étais petites alors c'est vrai que je ne comprenais pas toujours très bien ce qui se passait mais c'était vraiment un détail pour nous. Elle nous protégeait, elle jouait avec nous, ça ne faisait pas de différence. Et il y a quelques années mon frère est décédé, donc ça n'avait pas arrangé les choses. Mais on s'en est sortis car nous étions tous soudés, et elle a ensuite trouvé un travail qui lui plait beaucoup, et tout ça combiné l'a aidé à s'en sortir.

Je voulais juste te faire part de mon expérience en tant que "fille de dépressive" pour te montrer que ta dépression ne t'empêchera pas d'être une bonne maman :)
 
28 Mai 2015
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PARIS
Je viens de lire ce témoignage qui a été republié. Je ne suis pas une dépressive chronique, mais un jour j'ai fait une dépression. Et comme le dit @Audrey13to01, l'important c'est l’aide que j'ai reçue, tant au niveau médicamenteux qu'au niveau du suivi psychologique. Je m'explique : lorsque j'ai eu 20 ans, mon grand-père paternel est décédé brutalement. Ce sont les circonstances qui ont suivies son décès et le fait que je n'avais jamais été confrontée au deuil qui m'ont fait plonger.

Ca a commencé au mois d'avril je crois. J'étais chez mes grands-parents et au bout d'un moment je me suis inquiétée car mon grand-père ne redescendait pas de sa sieste. Je suis aller voir dans leur chambre et il était là par terre, le pantalon trempé? Il avait voulu aller aux toilettes, était tombé et n'arrivait plus à se relever. Avec ma grand-mère nous sommes plus ou moins arrivées à la remettre au lit. ensuite j'ai appelé les pompiers, qui m'ont dit d'appeler le SAMU, qui m'a dit d'appeler je ne suais plus qui... Personne ne semblait vouloir venir chercher mon grand-père. Au bout du 3ème interlocuteur, j'ai finalement perdu patience et sommé la personne de m'envoyer une ambulance immédiatement. L'ambulance est arrivée et nous sommes partis pour l'hôpital. Mon grand-père avait fait sa 1ère crise cardiaque. Il est resté un bon mois à l'hôpital et ensuite sa santé s'est améliorée. Je suis partie en vacances avec mon père, sa compagne et sa fille. Au bout de quelques jours, le drame : mon grand-père est à l'hôpital et les médecins ne sont pas sûre qu'il passera la nuit. Nous rentrons en catastrophe et le lendemain, mon grand-père était mort. Le soir même de sa mort, mon père m'a demandé de dormir avec ma grand-mère, à la place de son mari. Cette nuit fut atroce. Ensuite le soir même de l'enterrement, mon père est reparti sur notre lieu de vacances, pour chercher sa voiture, faire le ménage de l'appartement loué...

Et puis ensuite il y a eu la rentrée, ma 2ème année de BTS. J'ai commencé à couler. Cela s'est traduit par des pleurs réguliers, comme ça sans raison, des insomnies et des cauchemards. Au début, mon médecin traitant m'a prescrit des antidépresseurs et des anxiolytiques, mais dès que mon état à empiré il m'a envoyé voir un psy. Celui que j'avais consulté pour d'autres problèmes a diagnostiqué une dépression et m'a fait voir un psychiatre, pour que le suivi psychologique soit accompagné d'un suivi médicamenteux. A ce moment là, j'étais sous antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères. sauf que j'ai continué ma dégringolade. J'ai demandé au psychiatre de m'interner quelques temps mais il a refusé, jusqu'au jour ou j'ai voulu mourir et failli le faire. Je n'ai jamais eu honte de dire que j'ai passé 5 jours en unité psychiatrique. Et pour moi c'est à partir de ce moment que j'ai commencé à aller mieux. Parce que l'aggravation de mon état, venait surtout du fait que j'étais épuisée physiquement. Une fois sortie de mon environnement stressant, j'ai enfin pu dormir ! Et à partir de là, j'ai commencé à aller mieux. Ce pavé pour dire que si j'avais demandé de l'aide dès le départ, au lieu de cacher ma souffrance je n'aurai pas été aussi mal.

Ensuite concernant la peur des médicaments, je ne l'ai jamais ressentie. Pour moi ils étaient là pour m'aider à surmonter cette épreuve. Et lorsque j'ai été mieux, je les ai arrêté progressivement, en douceur. Je pense que la dépression a des causes profondes, que l'on peut avoir besoin de médicaments mais ce traitement doit être accompagné par un suivi psychologique.
 
8 Août 2014
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elogenouvelle.blogspot.fr
Comme tu peux constater tu n'es pas seule ( oui bon en soit c'est pas hyper réjouissant je te l'accorde ), mais déjà d'avoir eu le courage de témoigner c'est un truc énorme !
Il y a des phases de dépression selon moi. En ce qui me concerne huit années de dépression incluant médicaments, hospitalisation, tentative de suicide , automutilation et j'en passe.
Je reconnais tous ces symptômes dans ton témoignage, mais je voulais te parler de la récidive, oui c'est décourageant, mais y a un moment avec un bon soutien psychologique et l'aide qui te convient, ça passe où du moins c'est plus vivable.
Il y a des milliers de thérapies différentes, certains vont avoir besoin de médicaments, d'autres d'une oreille attentive, ami(e)s ou psychologue, d'autre de voyages franchement les aides sont multiples et pas toujours banales... faut trouver son truc à soi, et être patiente... je sais facile à dire.
Je suis juste un peu embêtée par le fait que tu te retrouve avec des médicaments alors que toi tu partais plutôt sur du coaching ou une psychologue, lâche pas, si tu sens que c'est ce dont tu as besoin, fonce.
Je vais éviter de trop m'étaler sinon je deviens un vrai moulin à paroles alors je vais te donner deux trois truc qui ont marché pour moi :
" Même si au début t'y crois moyen essaie de te focaliser sur les petites taches réussies ( ça vaut aussi pour le fait d'essayer, c'est déjà énorme quand on souffre de dépression )."
"Essaie de réapprendre à apprécier les petites choses, bien sur tu peux pas voir la vie comme une histoire merveilleuse pleine de bisounours licornes et sucre d'orge m'enfin : un café, un sms réconfortant, une lettre, un rayon de soleil.... même si tu te paye un fou rire qui ne dure que 2 min prend le entièrement. "
" Je ne sais pas si tu souffre de crises d'angoisses, mais si tu sens que ça grimpe focalise toi sur ce que tu fais, si tu marche dans la rue et que cette salope se pointe, répète toi que tu marche, concentre toi là dessus en inspirant bien fort. "
" Trouve le bon thérapeute, même si tu dois en essayer 15 avant, une fois que tu as le bon ne le lâche plus. "
Et enfin dis que que rechuter n'est pas une fatalité en soi, si ça n'est pas maintenant bah ça sera plus tard, tu en es capable.
Jt'envoie plein d'ondes positives de philosophitude Viet, un grand bravo pour ton témoignage et ta ténacité.
Moi je dis toujours que les êtres torturés produisent aussi ce qu'il y a de meilleur.
<3
 
21 Septembre 2015
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Je ne sais pas si j'ai testé la dépression, je crois mais je ne sais pas. J'ai pas tenté de me tuer, je pensais juste à la mort souvent, je n'ai pas pris de médocs. Mais je vais voir un psy bientôt, je crois que j'en avais besoin.

Par contre, je me reconnaissais plus. Il y a cette phrase d'Aragon, "J'arrive où je suis étranger", ben c'était ça, je me reconnaissais plus, je me comprenais plus. C'était moi, qui agissait comme ça ? Mais pourquoi ?

Pourquoi cette fille ne voulait-elle pas se lever ? Pourquoi cette fille n'avait-elle pas le courage d'aller en cours ? Pourquoi cette fille pleurait-elle sans raison ? Pourquoi n'osait-elle plus contacter ses amis, pourquoi fuyait-elle en apercevant une tête connue, pourquoi laisser son portable éteint pendant des mois, de peur de recevoir un message de quelqu'un ?

Pourquoi attendre dès le matin le soir, pour se coucher avec soulagement et déception de n'avoir rien fait ? Pourquoi avoir quitté brusquement une soirée après avoir entraperçu un ami de loin, évitant qu'il me reconnaisse ? Pourquoi s'être cachée sous une table en cours d'examen quand j'en ai aperçu un autre ? Pourquoi les questions simples de ses proches "ça va ?" "qu'est-ce que tu deviens ?" l'angoissaient-elle autant ?

Et cette envie de rien, et le temps qui ne s'arrêtait pas, et la terre qui tournait sans moi, et cette sensation d'échec, et cette peur, et cette honte, cette honte, cette honte.

Je suis allée voir mes proches, où plutôt, ils sont allés vers moi, et là où je m'attendais qu'ils ne me réflètent que mon propre dégoût, ils m'ont aimée. Je reviens je crois, petit à petit. Cet article m'a fait du bien, quand je l'ai lu il y a une semaine, il est arrivé au bon moment, quand j'ai réalisé que vraiment, cela existait, la dépression, que cela avait beaucoup de points communs, quand même, avec ce que je ressentais, et que si ce n'était pas tout à fait ça au moins je n'étais pas seule.
 
Dernière édition :
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Réactions : CaraNougat et Mlle C.
19 Octobre 2013
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Si j'ai lu ton article, c'est que je vis cette situation aussi. La dépression n'est pas une fatalité, garde toujours l'espoir, même minime, il y aura des jours meilleurs.
Si tu veux en parler (ou même d'autres Madz =)), n'hésites pas à me contacter en privé. Nous ne vivons pas cette période de la même manière mais on peut partager sur cette situation et se soutenir.
Luv <3
 

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