J'ai testé pour vous... être dépressive

2 Juin 2013
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Bretagne
Moi aussi.
Je crois qu´on est plus que ce qu´on croit. Ou alors, on est en surnombre chez les madzs. ;)

Peut-on s´en sortir? Je ne pense pas. Aujourd´hui je vais bien, je travaille, j´étudie, j´ai un homme formidable à mes côtés. Je me bats depuis cinq ans contre sa main froide. (Je me suis reconnue dans la description de la toute fin, son haleine fétide...) Au début, avec des axiolytiques également. Ils me font peur aussi et je les ai arrêté dès que j´avais repris pied.
Pour moi, je continuerai toujours à me battre parce que la dépression est devenue une solution, un exil. Un putain d´exil pourri mais un exil.

De temps en temps ca me prend, comme hier. Du coup, c´est un peu karma de lire ce témoignage aujourd´hui. Hier, j´ai envoyé un texto à ma responsable que je ne me sentais pas bien, j´ai séché les cours et j´ai passé ma journée au fond de mon lit, dans mon cocon de chaleur et de lumière. J´ai écrit, j´ai lu, j´ai regardé des séries... Je me suis occupée de moi.  C´est vachement égoiste, la dépression. Je n´ai prévenu personne, ni ma meilleure amie, ni mon chéri. Ce n´est pas tant que je ne voulais pas les inquiéter. Je ne voulais pas d´eux, je ne voulais pas qu´ils cherchent à m´appeler ou à m´écrire pour m´ "encourager". Comme l´auteure de l´article, ce que j´aurais besoin c´est qu´on me dise : "Ne t´inquiète pas, tu as le droit de flancher." Je me le dis moi-même aujourd´hui. Ma métaphore c´est le chemin. Et quand on est fatigué de se battre et de courir, on s´arrête au bord du chemin et on regarde les autres passer jusqu´à trouver la force de repartir à la bataille.

Je voudrais seulement faire remarquer que ce n´est pas seulement "dans la tête". La dépression a des manifestations physiques au niveau des synapses dans le cerveau. C´est pourquoi il est extrêmement difficile de "se reprendre" parce que c´est comme combattre un poison. D´où l´intérêt des anxyolitiques ou des anti-dépresseurs. (cf. le dernier Xenius sur arte par ex.)

Voilà, largage de vie. :) Bon courage aux autres madzs à qui cette vieille dégueulasse pourrit la vie. :hugs:
 
15 Août 2013
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Tout d'abord, merci pour cet article qui aborde un sujet important et lourd.

Ma dépression était loin d'être aussi forte que celle de l'auteure et de la plupart des commentaires, mais je tenais à en faire part:

En Octobre 2007, mon grand-père est mort. J'avais 20 ans. Tout s'est écroulé d'un coup. Tout le monde adorait mon grand-père, et c'était le premier décès dans la famille. Mais au lieu de me laisser le temps de faire mon deuil, je me suis occupée de mes parents et de ma soeur.

Engueulades à répétitions avec mon père, j'ai déménagé début 2008. Toujours dans la même ville, 2 rues plus loin pour être précise mais plus chez mes parents. Je passais du temps chez mes parents - ma soeur était encore là et on s'adore - mais ça se passait mieux avec mon père. Je faisais mes études en parallèle, j'avais trouvé un boulot de pion dans un collège super, j'étais amoureuse d'un mec qui ne savait vraiment ce qu'il voulait, mais il me voulait de temps en temps, ça me suffisait.

En Juillet 2008, j'ai perdu mon travail de pion. L'homme dont j'étais amoureuse s'était installé chez moi - pour économiser son loyer, si, si, c'est vrai!. Mais il a déménagé en Allemagne mi-septembre 2008. Ma soeur a déménagé dans le Nord début septembre 2008. Bref, petit à petit, ma petite vie s'écroulait, sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

Fin septembre, j'ai pris un billet d'avion pour Noel, pour aller voir ma famille en Allemagne. Je me disais bien que ça n'irait pas mieux dans les mois à venir...
J'ai malheureusement eu raison. Octobre 2008, jour de la mort de mon grand-père, tout m'est tombé dessus. Je me suis pris une grosse baffe dans la gueule, me suis fait des reproches ("il est mort depuis un an, et t'as pas vraiment pleuré? C'est de Papi qu'on parle là!"), plus de travail, je ne pouvais plus payer mon loyer, l'homme dont j'étais amoureuse était parti, ma soeur aussi, . Je n'allais plus à la fac.
J'aime beaucoup l'image où la jeune fille est enlacée par un être sombre et effrayant. C'était tout à fait ça. On ne sait pas ce que c'est, ni d'où ça vient, mais c'est là et ça ne te lâche pas.
Je ne dormais plus que quelques heures par jour, impossible de dormir la nuit, je ne mangeais presque plus, je pesais 45kg pour 1,74m. J'avais une infection à l'ongle, staphloccoque doré. Ma mère savait que je n'allais pas bien, mais ne pouvait pas m'aider. Mon père m'ignorait (pourtant on était inséparables avant que j'avais déménagé).

Je suis partie voir mon médecin qui a donné un nom à ce que j'avais: une dépression. Elle m'a prescrit un somnifère léger, un antidepressif léger, mais m'a bien dit, de prendre le somnifère une fois allongée dans le lit, "ça agit très vite!" et de prendre l'antidépressif une fois levée.
Contente de voir que je n'inventais pas tout ça et que l'on pouvait m'aider, je suis allée chez mes parents, leur dire ce que le médecin a dit. Mon père a levé les yeux et m'a dit "Je ne sais pas si je parle à ma fille ou a une boîte de médicaments". Cette phrase restera gravée à jamais dans ma mémoire.
Bref, j'ai pris le somnifère et je me suis couchée. Pas de girafe rose, pas de bruits et formes bizarres, même pas sommeil, même pas un baillement. Je suis restée réveillée jusqu'à 8heures et puis je me suis levée. J'ai pris l'antidépresseur et j'ai commencé ma journée.

Ca a duré plusieurs semaines. Rien n'a changé. On a augmenté la dose, rien n'a changé.
J'ai trouvé un nouveau job de pion dans un lycée, un homme s'intéressait à moi. J'ai remonté la pente. MAIS le travail était juste un remplacement, et l'homme, avec lequel je suis ensuite sortie, était un enfoiré.
Je suis donc retombée dans mon trou. Comme avant, mais presque pire, parce que je me faisais des reproches d'en être re-arrivée là.
Mais heureusement, Noel s'annonçait. Je suis donc partie chez ma famille en Allemagne. Ils étaient au courant de mes problèmes. En arrivant, j'ai dormi 17h d'affilée. J'ai arrêté mes médicaments (que j'avais déjà diminué avant). 2 semaines où j'allais bien. Et puis, je me suis posée de vraies questions:

Où je vais?
Qu'est-ce que je veux pour moi?
Mais surtout:
Qu'est-ce que je ferai si je me foutais de l'avis des autres, de mon père, de tout le monde? Si je pouvais faire, tout ce que je voulais: je ferais quoi?
La réponse était simple: je partirai en Allemagne pour y rester et je ferais une formation en alternance.
Voilà. Paf. C'est sorti. Pas d'études d'allemand, pas prof, pas la France. (J'ai grandi bilingue français-allemand, donc aucune complication niveau de la langue).
La veille de mon retour en France, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne voulais pas y aller. Ce n'était pas un caprice de gamine qui ne veut pas que les vacances s'achèvent. C'était une peur réelle.
Mais je suis retournée en France. J'ai dit à mes parents que je partais en Allemagne, (ils sont tous les 2 allemands). Ma mère était contente pour moi, mon père pensait que je faisais une erreur monumentale.
J'ai pris un billet aller simple pour Avril. J'ai rendu mon appart, trouvé un locataire (mon ex - de nouveau copain - enfoiré, voir plus haut), rendu l'appart pour mi-février. J'ai changé mon billet pour le 18.02.2009 et je suis partie.

J'ai habité chez ma tante et mon oncle pour quelques mois. J'ai trouvé une formation (Secrétaire juridique) dans un cabinet d'avocats super, j'ai emménagé dans une colloc avec un mec super sympa, j'ai rencontré son meilleur pote qui est devenu mon copain. J'ai fini ma formation avec mention, j'ai trouvé un travail dans un grand cabinet d'avocats, j'ai passé mon permis que j'ai obtenu du premier coup, j'ai changé de cabinet d'avocats pour un cabinet d'avocats génialissime.
Je suis toujours avec mon copain, depuis 3ans et demi maintenant. J'ai un travail stable, un copain que j'aime tout méga fort, bref, aujourd'hui, je peux dire que j'aime ma vie.
Et je sais qu'ils ne liront pas ce témoignage, mais je tenais à dire à ma tante, mon oncle, mes cousins et cousines, que je les aime de tout coeur et que sans eux, je ne sais pas où je serai. Merci de m'avoir ouvert votre porte, de m'avoir soutenue, de me soutenir encore, d'avoir été et d'être là, tout simplement.

J'ai eu la chance de pouvoir mettre un mot sur les causes de ma dépression et de pouvoir les changer.
Je sais que tout le monde n'a pas cette chance là. Souvent, on ne sait pas d'où ça vient.

Je souhaite beaucoup de courage à tous ceux qui n'ont pas eu la même chance que moi.
 
22 Octobre 2013
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Si je peux aider...

En 2007 j'avais tout pour être heureuse: un petit ami depuis 1 an, le bac en poche, mon permis de conduire, un appart' (avec mon copain) à Lyon et j'allais commencé ma vie étudiante!

J'avais tellement attendu cette "nouvelle vie" puisque j'avais subi mon année terminale (élève moyenne, scolarité  normale, BAC ES, internat).

Pourquoi alors "elle" est tombée sur moi?

Quand mon médecin de famille m'a dit "maintenant on arrête de recoller un mur voué à s'effondrer, on démoli et on reconstruit sur une base solide" j'ai juste répondu un petit "oui" en pleurant.

Ordonnance d'anti-dépresseur en main j'avais surtout reçu le meilleur conseil (d'après mon expérience): aller voir un psychiatre.

Oui mais voilà j'en avais déjà vu un et je n'avais pas vu d'amélioration... Qu'à cela ne tienne, je suis allé en voir un autre!

Une année complète de thérapie plus tard (avec antidépresseur) j'ai eu le feu vert de mon "psy" pour me "sevrer".

Mon copain était avec moi (dans la salle d'attente hein!) lors de mon dernier rendez vous et m'a dit en sortant "Mais en fait ton psy c'était le grand Stroumph"!
Et c'est vrai que je garde un excellent souvenir de ce monsieur.

Pour être honnête j'ai fait une "mini" rechute un an plus tard (divorce tardif de mes parents dans la tronche!) mais cette fois ci je n'ai pas eu besoin d'antidépresseurs.
J'ai consulté un autre psy (le grand stroumph ayant pris sa retraite!) avec qui ça ne passait pas du tout mais qui m'a conseillé un livre: "Oser" de Frédéric Fanget.
Un guide la confiance en soi.

Je ne sais pas si ça marche pour tout le monde mais pour moi ça a fonctionné. Rien que le fait de voir que d'autres personnes avaient les mêmes doutes que moi ça m'a "consolé".

Au final, je pense que c'est la thérapie qui m'a aidé à guérir et non pas les anti-dépresseurs. Ils ont calmés les crises de larmes et les angoisses à une période où je ne pouvais pas les supporter.

La thérapie m'a aidée à mieux me connaître (de façon plus objective) à reprendre confiance en moi et à trouver ce qui avait pu me mettre dans cet état là (pas d'évènements extrêmement traumatisants dans ma vie mais on en revient au sentiment de culpabilité de déprimer en disant ça!)

Pour faire bref: je recommande les anti dépresseurs s'il y a un VRAI travail derrière pour se reconstruire.

J'espère avoir aidé. :)
 
P

phlaurianne

Guest
Merci pour cette article, qui est parfois dure et parfois libérateur, pour ma part en tout cas.
J'ai envie de répondre à tous ces témoignages, qui, comme dit plus haut, sont touchants et réconfortants, dans le sens où je me sens moins seule, bien que je pense que je ne sois pas aussi "mal en point" que certaines madz.
Je ne sais pas si j'ai traversé une dépression ou un coup de mou, ou même si je m'en suis sorti, mais chez moi, ça s'est répandu dans ma vie petit à petit.
Moi, c'est un stage qui m'a un peu détruite. 4 mois au sein d'une entreprise familiale, où on s'engueulait devant les employés, où on m'a dit que c'était un métier passion et qu'il me fallait une vraie formation (j'ai fait des études de graphisme). Je suis partie à Paris en pensant apprendre, en étant positive au possible. J'ai mis du temps à trouver ce stage, je m'y suis prise à l'avance.
A la fin de ces 4 mois, j'en suis venue à me dire que même si j'avais pas ma Licence Pro, c'était pas grave, la vie continuait. Je n'aurais JAMAIS pensé ça avant, le dernier mois, je l'ai passé à pleurer le soir avant d'aller bosser. Heureusement que mon copain était là, mais comme dit dans plusieurs témoignages, c'est devenue l'éponge. Je suis seule avec lui, du coup il récolte tout, le bon et surtout le mauvais. Je pense que j'aurais dû parler lors de ce stage, ne pas me laisser faire. Mais c'est fait.

Ça s'est enchaîné avec une recherche de travail, infructueuse comme pour beaucoup, un travail chez Monoprix, parce que besoin de sous (Paris c'est CHER MANDIEU). Et là, je suis tombée sur une équipe adorable, ce qui m'a vraiment aidé. Le boulot était loin d'être passionnant, mais l'ambiance était très bonne, et ça, ça aide. Par la suite, j'ai enchaîné deux contrats dans une grosse boite, des CDD bien sûr, où j'ai de nouveau un peu sombré. Le boulot n'avait rien à voir avec mes études, et je me suis mis à regretter, ce que je n'avais pas fait, ce que je j'aurais pu faire, et ça c'est pas bon non plus. Du coup, ça a recommencé, "pourquoi j'ai pas fait ça ?" "Pourquoi j'ai fait ça?" "Pourquoi j'en suis là ?". Et là, le truc le plus con que j'ai pu faire, et que je fais encore, c'est jalouser mon copain. Tout s'est bien enchaîné pour lui, sa Licence, son Master, son contrat pro, il a trouvé un CDI en 2 semaines, mais pas sans travail, ça je le sais.
Et là je me reconnais dans les témoignages des filles qui parlent de leur relation qui en prends un coup, et mon dieu qu'est-ce qu'elle a bouffé notre relation. L'an prochain, ça fera 5 ans, et il a toujours été là et j'espère qu'il restera encore un bon bout de temps.

Pour l'instant, je ne travaille pas. Après mon deuxième contrat qui s'est terminé mi-octobre, j'avais trouvé un boulot, mais beaucoup trop vite. J'ai repris même pas une semaine après, et toujours pas dans ma branche. C'était loin, moins bien payé, et j'avais pas pris le temps de chercher quelque chose qui me plaisait. Résultat, j'ai tenu 2 jours. Je suis allée voir un médecin en disant que ça n'allait pas, et je me suis autorisée pour la première fois à pleurer devant quelqu'un d'extérieur. Etant en période d'essai, j'ai décidé de partir, oui, après deux jours, mais c'était ça ou rester ne serait-ce que 4 mois et ravaler toujours un peu plus.
Donc ça fait un peu plus d'un mois que je travaille pas, que je suis chez moi (j'ai déménagé entre temps) et j'alterne les périodes où je m'en veux, je me sens coupable de ne rien faire, et les périodes où je me dit qu'il me fallait cette coupure.
Et c'est là où je vais commencer mon interlude philosophico-civique ou je sais pas trop. Je pense que notre société nous pousse à travailler, que ça nous plaise ou pas, et que du coup, lorsque l'on ne travaille pas, on se sent coupable de "profiter" d'une aide extérieure, enfin c'est comme ça que je le vis actuellement, alors que j'ai cotisé pour. Enfin, tout ça pour dire que je me sens moins seule, et que je remercie Madmoizelle d'exister hein !
 
2 Juin 2013
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Bretagne
A propos, pour répondre à certains concernant les psychiatres et psychologues et à la question "Pourquoi ne pas avoir consulté?"
Pour ma part, J'AI consulté et ça a été un désastre. Au lieu de m'aider, le psychiatre m'a fait des reproches, a voulu me forcer à parler alors que je n'arrivais pas à mettre les mots sur ce que je ressentais. Ce faisant, il m'a mis en situation d'échec irrévocable. Bref, il m'en a fait encore plus chié. J'ai fait une tentative de suicide le lendemain de notre 1ère séance.
Après, mes parents m'ont laissé tranquille avec ça. Avaient-ils raison? Avaient-ils tort? Il n'y a pas moyen de savoir mais qui sait ce qu'il se serait passé si j'étais tombée sur un nouvel incapable?
 
27 Novembre 2013
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Je me souviens avoir cherché un article sur la dépression dans l'espoir de me rassurer... Je ne vais pas cacher que j'ai été très déçue en lisant cet article.

Non pas que j'ai quelque chose à lui reprocher : la personne qui l'a écrite a une très belle plume et a très bien su mettre les mots sur ses émotions -et donc sur celles qu'on ressent généralement lorsqu'on souffre de dépression, ce qui n'est pas une mince affaire. Disons plutôt que je l'ai trouvé très pessimiste à une époque où j'avais besoin d'entendre (ou de lire, hihi) qu'on pouvait s'en sortir.

Avec du recul, je trouve que c'est un témoignage très touchant dans lequel beaucoup de personnes peuvent se reconnaître.

Après je ne suis pas une adepte du "la dépression, on ne s'en sort jamais". Je pense et j'espère sincèrement que c'est faux. Que ça nous change, oui. Qu'on mette (énormément) de temps à s'en sortir, c'est évident. Mais je n'aime pas me dire que je vais devoir supporter cette maladie toute ma vie. Peut-être qu'elle a changé ma vision des choses, peut-être qu'elle a fait de moi quelqu'un de plus sensible ou de plus vulnérable. Mais je ne veux pas qu'elle m'est rendue irrévocablement malade. Je joue sûrement avec les mots, parce que j'ai l'impression que les deux idées se rejoignent. Mais je préfère voir le verre à moitié plein. C'est une épreuve à surmonter, alors j'ose me persuader qu'elle a au moins été utile à quelque chose :)
 
29 Avril 2013
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Ma métaphore c´est le chemin. Et quand on est fatigué de se battre et de courir, on s´arrête au bord du chemin et on regarde les autres passer jusqu´à trouver la force de repartir à la bataille.


J'aime bien. Ca ressemble à ce que je ressens depuis à un moment.
 
14 Août 2011
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Mes fans me poursuivent !
Oui, tu as tort. Tu as fantastiquement, merveilleusement tort, et tu le sais, c'est pour ça que tu es venue nous chercher. Chercher l'écoute empathique, désintéressée et anonyme de personnes comme toi, ou de celles qui ne savent pas ce que c'est... Pouvoir être comprise et avoir de nouvelles pistes, "mais comment vous faites, pourquoi j'y arrive pas"...?
Chercher de l'aide désespérément, c'est le premier pas de l'espoir.
Je ressors d'une grosse dépression, je me suis reconnue dans tout ce que tu as écris, et visiblement, quand j'étais ado, je l'étais aussi, avec toutefois de l'énergie à revendre pour ce qui était un de mes seuls échappatoires : le sport en nature. Je faisais du vtt pendant des heures sur ces routes de campagnes désertes, crapahuter dans les collines entièrement sauvages et assez dangereuses, rester assise des heures dans la rivière au soleil de la garrigue... j'ai eu cette chance.
La chance de voir que je détestais être humaine, mais que j'aimais quand même la vie.
Aujourd'hui, je suis toujours pas loin de ce gouffre. J'ai fui, ça m'a aidé, mon ancienne vie qui m'étouffait et m'avait fait replonger. Ca fera 4 mois le 12 avril. Ce n'est pas une solution et en plus, je me suis enfuie chez mon copain, avec qui je suis depuis seulement novembre dernier. A tout ça, je rajoute une énième période de recherche d'emploi infructueuse, l'angoisse, la persuasion d'être une charge, la jalousie, les soucis de santé...

Et cette peur et haine maladives de reproduire le schéma du chemin suivi par ma mère, qui semble si proche, la ligne de risque si fine...

Cet article commence à dater, mais si tu cherches toujours des oreilles et des réponses, nous, on est toujours là. Je m'accroche à ça : cette idée que je ne suis pas seule.


Merci à toi <3
 
5 Juin 2014
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En fait, juste, merci.
Merci, parce-qu'après deux dépressions majeures en dix ans, j'en suis venue à me considérer comme anormale, voire, folle, et que comme toi, j'en viens à me demander si je vais un jour oser fonder une famille, de peur de transmettre cette "pouffiasse brumeuse à l'haleine fétide" à mes enfants.
Donc ouais, juste, merci, je me sens moi seule dans mes méandres.
Prends soin de toi. On lui fera la peau, à cette pouffiasse!

 
21 Juin 2014
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Juste pour réagir à ta vision des médicaments comme d'un échec : j'ai entendu un jour une écrivain que j'aime beaucoup dire "quand on a mal au ventre, on va chez le médecin ; quand on a mal dans la tête, on va chez le psy. C'est normal, une douleur, il faut la soigner."
La dépression est une maladie et les médicaments tentent de la guérir de la même façon qu'une chimiothérapie tente de guérir une leucémie. Y a pas à culpabiliser. On a mal, on se soigne, point. Bon courage à toi, je t'envoie plein de soleil :)
 
4 Octobre 2009
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Rennes
daydreamaurore.tumblr.com
Coucou à toutes mes consoeurs en mal-être!
Je viens juste pour dire que, étant dépressive chronique depuis toujours (ou presque?), ou parfois on me dit bipolaire mais à tendance dépressive surtout, il y a des périodes ou je vais très bien (enfin pas trop mal quoi!), et d'autres ou je retombe dedans, mais il ne faut pas perdre espoir de guérison, la science progresse et notamment dans ce domaine, je me raccroche à ça, d'ailleurs je suis en train de chercher comment faire pour tester des traitements expérimentaux, dans le cadre d'études...
La science comme la technologie progressent de façon exponentielle, alors j'espère... bientôt...
Mais dans tout les cas il faut lutter contre ces idées noires et garder espoir en fait partie, tout comme essayer de rire avec des amis, juste sortir de chez soi parfois ça aide, etc ...

PS : Et un petit truc pour les "bouge-toi! gnagnagna", moi je leur explique que c'est un dérèglement chimique dans le cerveau, qui agit sur la zone s'occupant (notamment) de la motivation, et donc non, on ne peut pas "juste se bouger" puisque c'est justement ça la maladie......

Courage à vous toutes!
 
22 Avril 2012
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Strasbourg
Tu as tort! Trois ans après je te l'écris :/

Tu es une femme comme moi, comme nous, et tu mérites ta place sur Terre. On a tous des choses a accomplir, une trace de notre passage a laisser.


J'espère que depuis ton témoignage les choses vont mieux, et que tu as trouvé certaines réponses?
 

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