Moi aussi.
Je crois qu´on est plus que ce qu´on croit. Ou alors, on est en surnombre chez les madzs.
Peut-on s´en sortir? Je ne pense pas. Aujourd´hui je vais bien, je travaille, j´étudie, j´ai un homme formidable à mes côtés. Je me bats depuis cinq ans contre sa main froide. (Je me suis reconnue dans la description de la toute fin, son haleine fétide...) Au début, avec des axiolytiques également. Ils me font peur aussi et je les ai arrêté dès que j´avais repris pied.
Pour moi, je continuerai toujours à me battre parce que la dépression est devenue une solution, un exil. Un putain d´exil pourri mais un exil.
De temps en temps ca me prend, comme hier. Du coup, c´est un peu karma de lire ce témoignage aujourd´hui. Hier, j´ai envoyé un texto à ma responsable que je ne me sentais pas bien, j´ai séché les cours et j´ai passé ma journée au fond de mon lit, dans mon cocon de chaleur et de lumière. J´ai écrit, j´ai lu, j´ai regardé des séries... Je me suis occupée de moi. C´est vachement égoiste, la dépression. Je n´ai prévenu personne, ni ma meilleure amie, ni mon chéri. Ce n´est pas tant que je ne voulais pas les inquiéter. Je ne voulais pas d´eux, je ne voulais pas qu´ils cherchent à m´appeler ou à m´écrire pour m´ "encourager". Comme l´auteure de l´article, ce que j´aurais besoin c´est qu´on me dise : "Ne t´inquiète pas, tu as le droit de flancher." Je me le dis moi-même aujourd´hui. Ma métaphore c´est le chemin. Et quand on est fatigué de se battre et de courir, on s´arrête au bord du chemin et on regarde les autres passer jusqu´à trouver la force de repartir à la bataille.
Je voudrais seulement faire remarquer que ce n´est pas seulement "dans la tête". La dépression a des manifestations physiques au niveau des synapses dans le cerveau. C´est pourquoi il est extrêmement difficile de "se reprendre" parce que c´est comme combattre un poison. D´où l´intérêt des anxyolitiques ou des anti-dépresseurs. (cf. le dernier Xenius sur arte par ex.)
Voilà, largage de vie. Bon courage aux autres madzs à qui cette vieille dégueulasse pourrit la vie.
Je crois qu´on est plus que ce qu´on croit. Ou alors, on est en surnombre chez les madzs.
Peut-on s´en sortir? Je ne pense pas. Aujourd´hui je vais bien, je travaille, j´étudie, j´ai un homme formidable à mes côtés. Je me bats depuis cinq ans contre sa main froide. (Je me suis reconnue dans la description de la toute fin, son haleine fétide...) Au début, avec des axiolytiques également. Ils me font peur aussi et je les ai arrêté dès que j´avais repris pied.
Pour moi, je continuerai toujours à me battre parce que la dépression est devenue une solution, un exil. Un putain d´exil pourri mais un exil.
De temps en temps ca me prend, comme hier. Du coup, c´est un peu karma de lire ce témoignage aujourd´hui. Hier, j´ai envoyé un texto à ma responsable que je ne me sentais pas bien, j´ai séché les cours et j´ai passé ma journée au fond de mon lit, dans mon cocon de chaleur et de lumière. J´ai écrit, j´ai lu, j´ai regardé des séries... Je me suis occupée de moi. C´est vachement égoiste, la dépression. Je n´ai prévenu personne, ni ma meilleure amie, ni mon chéri. Ce n´est pas tant que je ne voulais pas les inquiéter. Je ne voulais pas d´eux, je ne voulais pas qu´ils cherchent à m´appeler ou à m´écrire pour m´ "encourager". Comme l´auteure de l´article, ce que j´aurais besoin c´est qu´on me dise : "Ne t´inquiète pas, tu as le droit de flancher." Je me le dis moi-même aujourd´hui. Ma métaphore c´est le chemin. Et quand on est fatigué de se battre et de courir, on s´arrête au bord du chemin et on regarde les autres passer jusqu´à trouver la force de repartir à la bataille.
Je voudrais seulement faire remarquer que ce n´est pas seulement "dans la tête". La dépression a des manifestations physiques au niveau des synapses dans le cerveau. C´est pourquoi il est extrêmement difficile de "se reprendre" parce que c´est comme combattre un poison. D´où l´intérêt des anxyolitiques ou des anti-dépresseurs. (cf. le dernier Xenius sur arte par ex.)
Voilà, largage de vie. Bon courage aux autres madzs à qui cette vieille dégueulasse pourrit la vie.