Très chouette article! C'est un très beau métier, qui me tentait à une époque, mais le fait de devoir toujours connaître toutes les nouveautés m'aurait trop déplu je crois, j'aime lire ce qui me tente quand je le veux!
Je crois que de manière générale, les métiers se rattachant au livre sont largement fantasmés...
Pou ma part, c'est dans l'édition que je travaille (en stage pour l'instant, et pour de vrai pour toute ma vie active à venir, j'espère bien!), et c'est un peu pareil, l'imagine d'Epinal du "ouah, tu lis toute la journée en fait", bah disons que c'est pas tout à fait la réalité du métier.
Je me rappelle que ça m'avait bien fait rire dans le film "Il était temps" (que j'ai par ailleurs adoré), où le personnage féminin principal est... lectrice. Pour 1 seule maison d'édition. Et ça lui paye son charmant studio en plein Londres, sa voiture, ses fringues dernier cri et ses restos.
Qu'on me donne le nom de cette maison d'édition, je suis gravement intéressée.
Et comme une autre mad plus haut, je suis un peu surprise de la manière dont la formation est considérée : déjà, difficile d'y rentrer avec un parcours pas typique (alors qu'on peut être très littéraire même sans ça. Une khâgne, c'est très bien, mais ne pas l'avoir fait ne signifie pas qu'on ne ne lit pas ni ne sait parler d'un livre)... et en plus, je reste persuadée que c'est dommage de demander précisément cette formation pour accéder au métier.
J'imagine que c'est en grande partie nécessaire parce que déjà avec cette formation, tout le monde ne trouve pas de boulot, donc autant limiter la concurrence... mais je trouve ça dommage, je suis persuadée qu'avec des habitudes de grand lecteur, une bonne culture littéraire et des compétences solides dans des domaines connexes (activité commerciale, gestion d'un stock, marketing, etc), on peut aussi faire un très bon libraire...
Mais c'est le même débat dans l'édition. Très loin de moi l'idée de rabaisser les formations spécialisées autour des métiers du livre, mais en ayant fait une école de commerce, je vois bien au long de mes différents stages que je ne suis pas désavantagée : une grosse partie du métier (je parle ici d'aspects comme l'éditorial et la communication, pas le graphisme ou l'imprimerie) peut tout à fait s'apprendre en cours dans ces filières... ou sur le tas, comme c'est le cas au cours de mes stages. Et en fait on me dit souvent "ah mais une école de commerce, c'est pas vraiment le même domaine", bah ça ne me paraît pas inintéressant d'arriver de mon côté avec des compétences en marketing, en management, en stratégie, sachant que j'ai à côté de ça un profil extrêmement littéraire.
Je ne dis pas que les filières spécialisées sont inutiles hein, je trouve juste que c'est dommage que la diversité des profils ne soit pas particulièrement mise en valeur et puisse donc être un obstacle au moment du recrutement. (Même si dans les faits, je me rends compte que dans l'édition, il y a effectivement des gens de tous les horizons, avec des antécédents professionnels extrêmement différents)
Quoi qu'il en soit, moi aussi je m'attends à gagner un salaire de misère pour la Gloire et le bonheur de vivre dans un espace à 80% peuplé de livres, donc vive les passionnés!
Et bon courage à toutes pour vos recherches et/ou la fin de vos études!