Je suis du côté idéaliste de la force !
Je trouve pas mal de commentaires assez durs pour Camille, même si je les comprends bien.
C'est loin d'être facile de tout plaquer pour faire... disons quelque chose que les autres considèrent comme pas sérieux ou inconscient. Il faut être particulièrement sûr de soi, et à 20 ou 25 ans, on n'a pas forcément l'expérience nécessaire pour avoir cette confiance en soi. Il faut être capable d'expliquer ses choix à son entourage et être suffisamment fort pour ne pas se laisser décourager.
Personnellement, je pense vraiment qu'
on a toujours le choix. Je crois que c'est important de le rappeler, car trop souvent on se dit "mais je n'ai pas le choix". Si, on a
toujours le choix, même si certains choix sont difficiles ou demandent de gros sacrifices. Il faut se poser la question : quels sacrifices suis-je prête à faire ? pour quelles conséquences ?
Je vais me prendre en exemple, mais aujourd'hui je n'ai pas de sécurité sociale, pas de retraite de prévue, je bosse pour des cacahuètes pour un job alimentaire (mais en télé-travail, donc "ça va"). J'ai quelques économies que je suis en train de faire flamber le coeur léger car c'est pour un projet qui m"inspire énormément. Si ça foire, je n'aurais plus rien. Aucune sécurité. Mais si je ne le faisais pas, je pense que je le regretterai toute ma vie.
Quand Camille parle de son enterrement, moi je l'ai compris comme : "Ne te retrouve pas à 80 ans avec des regrets". C'est en tout cas ce qui m'a, moi, motivée à suivre mes rêves et mes envies. Quand j'entendais mon arrière grand mère dire que son rêve à elle, c'était d'aller en Corse, mais qu'elle n'a jamais pu le réaliser (c'était une autre époque...). Quand j'entends ma grand-mère me dire que son rêve à elle, c'était les Beaux-Arts, elle adore dessiner, elle aurait voulu faire ça, mais ce n'était pas sérieux donc elle a fait un travail sérieux en se disant qu'un jour, elle se mettrait au dessin. Et maintenant, sa vue baisse dramatiquement, elle ne peut plus ni lire ni dessiner.
C'est peut-être totalement immature et déconnecté de la réalité (c'est en tout cas ce que pense ma mère de moi
), mais je refuse d'avoir des regrets dans ma vie. Si je me plante, mon seul "plan B" serait de rejoindre une communauté autonome/décroissante quelque part dans le monde. Voilà. Belle perspective d'avenir, hyper rassurant pour ma famille n'est-ce pas ? En attendant, mon projet évolue et se concrétise, j'en suis gonflée de bonheur.
Bref, je reste partisane du "suivez vos rêves". Les obstacles ne sont... que des obstacles, on saute par dessus ou on les contourne.
Et pour finir, je voulais plussoyer @polly-maggoo : je comprends que ça paraisse plus facile quand on vient d'un milieu aisé (j'en suis, effectivement). Mais la pression sociale n'est pas toujours facile à supporter. J'ai un frère qui a fait une prépa + une école d'ingé, qui aujourd'hui est super bien payé dans une des plus grandes entreprises de France, marié et futur papa. A côté, j'apparais comme la hippie qui n'a pas encore compris ce qu'est la vie d'adulte. Beaucoup de disputes, des mots très durs ont été échangés dans ma famille, encore aujourd'hui à chaque Skype, ma famille me fait culpabiliser d'être partie. Il faut prendre un sacré recul pour se débarrasser de toute cette pression et s'autoriser à vivre la vie qu'on veut mener.