@Madthilde Pour une réflexion plus poussée sur le caractère biologique du genre:
"Du coup, t'es une femme mâle?" (un article de Selene qui est plutôt cool sur la question.)
Pour une réflexion plus poussée sur son caractère social, ou plus exactement la relation entre la reconnaissance sociale et l'identité:
Une transition, ça se termine quand, comment? De la même auteure.
En fin de compte, je pense que l'un des gros problèmes que nous avons, c'est ça: ce n'est pas parce que tu conçois quelque chose d'une certaine manière, que sa réalité est identique à la conception que tu en as.
Ou pour prendre un autre exemple, ce n'est pas parce que j'ai l'impression que la terre est plate, et que le soleil se lève d'un côté et fait un arc de cercle pour se coucher d'un autre, qu'en réalité la terre est plate et que le soleil tourne autour.
Ce que tu perçois n'est pas forcément ce qui est. Et de même, la façon dont tu le justifies (toi qui mentionnes le biologique...) ne fait pas de quelque chose une réalité.
Tu sembles vraiment déterminée à ce que la perception d'autrui ait une influence sur le genre d'une personne. Et, juste, non? Ca en dit long sur comment cette personne est perçue (et le genre d'emmerdes qu'elle doit vivre au quotidien, par extension) ça ne dit rien sur qui elle est.
Ca me semble être le genre de chose difficile à prouver tant c'est évident, en fait. Si d'aventure les gens dehors t'appellent monsieur, ça va changer quoi que ce soit à qui tu es? Si d'aventure tout le monde te prend pour un homme, est-ce que tu vas te dire "ah au final je suis un homme"? Si d'aventure tout le monde t'appelle Gertrude et pas Madthilde (quel que soit ton véritable nom) est-ce que tu ne vas pas continuer de savoir comment toi, tu t'appelles, indépendamment de ce que pensent les autres, ou est-ce que tu vas penser que ton prénom change?
Et si tout le monde s'évertuait à te désigner comme quelqu'un qui n'est pas qui tu es... considérerais-tu qu'iels ont raison, au moins en partie? Ou considérerais-tu qu'iels ont tort, que tu sais que toi, tu es une fille et que tu es Madthilde?
Arrives-tu mieux à saisir pourquoi j'ai l'impression que c'est ahurissant, le genre de questions que vous vous posez? Je sais qui je suis, je suis qui je suis. Et je suppose que c'est pareil pour vous. Ou votre identité est-elle malléable selon le regard d'autrui, surtout sur ces deux points-là?
Je trouve aussi très étrange que tu acceptes d'avoir des contre-exemples quand il s'agit de justifier le genre... mais que tu n'en acceptais pas quand il s'agissait de justifier de l'orientation sexuelle d'une personne attirée par une personne trans (ton exemple de A et de B). Pourquoi est-ce que là, c'est ok d'avoir des exceptions, alors que dans l'exemple que tu montrais, ça te posait tellement problème que tu l'as remis à jour pendant 5 pages? Cela fait partie des points qui font que j'ai du mal à t'accorder ma confiance.
J'ai aussi beaucoup du mal avec ton dernier paragraphe me citant: en fait, je crois qu'on ne fonctionne pas selon le même point de départ. Pour moi, c'est simple: les gens trans existent, toute réflexion qui entre en conflit ou en incohérence avec ce point est fausse parce qu'elle contredit un élément observable. Pour toi, j'ai l'impression que si l'existence des gens trans te semble incohérente, alors il t'es ok de remettre leur genre en question (comme tu l'as montré avec ton exemple de A et de B), et il t'es ok d'avoir une définition du genre qui entre en conflit avec leur existence voire qui la contredit, la nie, ou la rend incohérente, tant que cette définition est cohérente avec elle-même.
En bref, j'ai pas l'impression que ta réflexion s'appuie sur des trucs concrets. Mais je peux mal saisir ton message, hein.
@Margay @pikalovescoke et à tous les gens qui buguent encore et toujours sur cette question d'attirance sexuelle: en fait, le problème, ce n'est pas que vous vous définissiez comme hétéro, que vous soyez attirées par certaines personnes et pas d'autres, et par certains types de corps et pas d'autres. C'est que ce faisant, de la façon dont vous le dites et le décrivez, la seule chose qui semble vous importer, c'est l'entrejambe de la personne. Ca donne l'impression que vous voyez les mecs que comme les mecs qui envoient des dickpics se voient: résumés à un carré encadrant le pénis. Si y'en a un c'est oui, si y'en a pas c'est non.
Et c'est votre droit à toustes de voir les choses ainsi, et de s'intéresser aux gens ainsi, hein, hashtag consentement. Mais pour les gens trans, ça donne l'impression que la seule chose qui importe ce n'est pas qui ielles sont en tant que personnes, à quoi ressemble leur corps et sa mise en valeur (cheveux, parure, etc), ça donne l'impression d'une image terriblement réductrice de l'attirance, résumant à l'entrejambe. Et cette réduction, quand on parle d'hétérosexualité sans mentionner les gens trans, on voit qu'elle n'existe pas: les filles hétéros de mon entourage parlent de plein de détails physiques qui leur plaisent, la barbe, les yeux, le timbre de la voix, la corpulence et la musculature, parlent aussi de personnalité, de comportement, de oh il est si gentil ou oh il est si attentionné ou que sais-je encore. Etre désiré quand on est cis, c'est quand même flatteur. Etre désiré quand on est trans, on dirait que ça se résume à une question: pénis ou pas pénis?
Et bah, voilà quoi, sans vous enjoindre à changer ou faire quoi que ce soit (vivez votre vie, consentement et liberté!) on trouve que c'est naze, et aussi on s'en fiche un peu que vous en soyez vexées qu'on trouve que c'est naze.
Et vos réponses en disent long sur comment vous percevez les gens trans, pas en tant que personnes individuelles, mais en tant qu'une sorte de gros stéréotype unique.
"Du coup, t'es une femme mâle?" (un article de Selene qui est plutôt cool sur la question.)
Pour une réflexion plus poussée sur son caractère social, ou plus exactement la relation entre la reconnaissance sociale et l'identité:
Une transition, ça se termine quand, comment? De la même auteure.
En fin de compte, je pense que l'un des gros problèmes que nous avons, c'est ça: ce n'est pas parce que tu conçois quelque chose d'une certaine manière, que sa réalité est identique à la conception que tu en as.
Ou pour prendre un autre exemple, ce n'est pas parce que j'ai l'impression que la terre est plate, et que le soleil se lève d'un côté et fait un arc de cercle pour se coucher d'un autre, qu'en réalité la terre est plate et que le soleil tourne autour.
Ce que tu perçois n'est pas forcément ce qui est. Et de même, la façon dont tu le justifies (toi qui mentionnes le biologique...) ne fait pas de quelque chose une réalité.
Tu sembles vraiment déterminée à ce que la perception d'autrui ait une influence sur le genre d'une personne. Et, juste, non? Ca en dit long sur comment cette personne est perçue (et le genre d'emmerdes qu'elle doit vivre au quotidien, par extension) ça ne dit rien sur qui elle est.
Ca me semble être le genre de chose difficile à prouver tant c'est évident, en fait. Si d'aventure les gens dehors t'appellent monsieur, ça va changer quoi que ce soit à qui tu es? Si d'aventure tout le monde te prend pour un homme, est-ce que tu vas te dire "ah au final je suis un homme"? Si d'aventure tout le monde t'appelle Gertrude et pas Madthilde (quel que soit ton véritable nom) est-ce que tu ne vas pas continuer de savoir comment toi, tu t'appelles, indépendamment de ce que pensent les autres, ou est-ce que tu vas penser que ton prénom change?
Et si tout le monde s'évertuait à te désigner comme quelqu'un qui n'est pas qui tu es... considérerais-tu qu'iels ont raison, au moins en partie? Ou considérerais-tu qu'iels ont tort, que tu sais que toi, tu es une fille et que tu es Madthilde?
Arrives-tu mieux à saisir pourquoi j'ai l'impression que c'est ahurissant, le genre de questions que vous vous posez? Je sais qui je suis, je suis qui je suis. Et je suppose que c'est pareil pour vous. Ou votre identité est-elle malléable selon le regard d'autrui, surtout sur ces deux points-là?
Je trouve aussi très étrange que tu acceptes d'avoir des contre-exemples quand il s'agit de justifier le genre... mais que tu n'en acceptais pas quand il s'agissait de justifier de l'orientation sexuelle d'une personne attirée par une personne trans (ton exemple de A et de B). Pourquoi est-ce que là, c'est ok d'avoir des exceptions, alors que dans l'exemple que tu montrais, ça te posait tellement problème que tu l'as remis à jour pendant 5 pages? Cela fait partie des points qui font que j'ai du mal à t'accorder ma confiance.
J'ai aussi beaucoup du mal avec ton dernier paragraphe me citant: en fait, je crois qu'on ne fonctionne pas selon le même point de départ. Pour moi, c'est simple: les gens trans existent, toute réflexion qui entre en conflit ou en incohérence avec ce point est fausse parce qu'elle contredit un élément observable. Pour toi, j'ai l'impression que si l'existence des gens trans te semble incohérente, alors il t'es ok de remettre leur genre en question (comme tu l'as montré avec ton exemple de A et de B), et il t'es ok d'avoir une définition du genre qui entre en conflit avec leur existence voire qui la contredit, la nie, ou la rend incohérente, tant que cette définition est cohérente avec elle-même.
En bref, j'ai pas l'impression que ta réflexion s'appuie sur des trucs concrets. Mais je peux mal saisir ton message, hein.
@Margay @pikalovescoke et à tous les gens qui buguent encore et toujours sur cette question d'attirance sexuelle: en fait, le problème, ce n'est pas que vous vous définissiez comme hétéro, que vous soyez attirées par certaines personnes et pas d'autres, et par certains types de corps et pas d'autres. C'est que ce faisant, de la façon dont vous le dites et le décrivez, la seule chose qui semble vous importer, c'est l'entrejambe de la personne. Ca donne l'impression que vous voyez les mecs que comme les mecs qui envoient des dickpics se voient: résumés à un carré encadrant le pénis. Si y'en a un c'est oui, si y'en a pas c'est non.
Et c'est votre droit à toustes de voir les choses ainsi, et de s'intéresser aux gens ainsi, hein, hashtag consentement. Mais pour les gens trans, ça donne l'impression que la seule chose qui importe ce n'est pas qui ielles sont en tant que personnes, à quoi ressemble leur corps et sa mise en valeur (cheveux, parure, etc), ça donne l'impression d'une image terriblement réductrice de l'attirance, résumant à l'entrejambe. Et cette réduction, quand on parle d'hétérosexualité sans mentionner les gens trans, on voit qu'elle n'existe pas: les filles hétéros de mon entourage parlent de plein de détails physiques qui leur plaisent, la barbe, les yeux, le timbre de la voix, la corpulence et la musculature, parlent aussi de personnalité, de comportement, de oh il est si gentil ou oh il est si attentionné ou que sais-je encore. Etre désiré quand on est cis, c'est quand même flatteur. Etre désiré quand on est trans, on dirait que ça se résume à une question: pénis ou pas pénis?
Et bah, voilà quoi, sans vous enjoindre à changer ou faire quoi que ce soit (vivez votre vie, consentement et liberté!) on trouve que c'est naze, et aussi on s'en fiche un peu que vous en soyez vexées qu'on trouve que c'est naze.
Et vos réponses en disent long sur comment vous percevez les gens trans, pas en tant que personnes individuelles, mais en tant qu'une sorte de gros stéréotype unique.