JMD Comment parler d'écologie avec les collègues...
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Je me demande...
- Initiateur de la discussion Lemon Juice
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@Gaviota Tu devrais lui répondre ça, ou qu'il serait temps qu'elle prenne sa part aussi vu qu'elle a bien profité. Ça me parait limite insultant "Merci ma brave dame de faire tant pour la planète, c'est grâce aux personnes comme toi qui font pipi sous la douche que je me sens à l'aise de consommer le CO2 du Togo 
"
"
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Dernière édition :
@Rocksteady Effectivement, il y a eu pas mal de communication sur le fait que le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes mères, et que le post partum est une phase de fragilité psychologique +++, renforcé par le manque de soutien et la fatigue. Par contre il me semble que tu extrapoles beaucoup sur les raisons qui les amènent à ce geste. En effet, la moitié des mères concernées souffraient de dépression post partum, ce qui n'a rien à voir avec leurs capacités / leur envie d'être mère, et l'autre moitié avaient des antécédents psychiatriques. Les témoignages que j'ai pu lire de femmes souffrant de DPP mais qui en sont sorties parlent plutôt d'un besoin d'aide et de soutien que d'un besoin de "dématernité"
@Bulldo
@LolitaFlor
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@Rocksteady
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Avec les repas de fêtes viennent bien-sûr les questionnements sur la place à accorder à la viande. Chez nous ça fait longtemps qu'on ne mange plus de foie gras et que le repas est en grande partie composé de légumes et de fromage (on ne passera pas vegan de si tôt... j'aimerais mais ça me paraît si dur), mais on garde quand même une petite part carnée pour faire plaisir à tout le monde. C'est un compromis plutôt correct selon moi.
J'en débattais avec d'autres personnes qui m'ont clairement dit qu'elles ne pourraient pas faire un repas de Noël sans viande et sans foie gras. Je n'ai pas réagi parce que je n'ai vraiment pas envie de passer pour une moralisatrice (chacun fait des efforts où il peut), mais la personne a ajouté "après je suis d'accord qu'il faut faire attention au bien-être animal mais le problème c'est surtout l'industrialisation !"
Et là j'en arrive enfin à mon propos : je ne comprends pas comment on peut consommer beaucoup de viande et taper sur l'industrialisation de l'élevage et de l'abattage. Cette industrialisation permet justement de répondre aux besoins des consommateurs, en grande partie ceux qui ne diminuent pas leur alimentation carnée ! donc si on est contre l'industrialisation ben... on arrête de manger de la viande tous les jours non ?
@Rocksteady je trouve tes questionnement intéressants. Sur la question du retour en arrière, je vais aller dans le sens de @Eris_, mon opinion est qu'il faut partir du principe que ce sera un changement de vie irréversible. C'est angoissant, mais si cette angoisse est paralysante au point de freiner le projet d'enfanter peut-être qu'il faut s'écouter et éviter de créer une situation traumatisante pour les parents et un enfant qui n'a rien demandé. Après je comprends, intellectuellement, le besoin d'explorer chaque possibilité.
En revanche je suis comme toi, je me suis rarement posé la question d'être une "bonne mère". J'ai l'impression de davantage me la poser maintenant, parce que dans la pratique il y a tellement de choix à faire et on n'est jamais sûr que ce soient les bons ! Enfin déjà, selon moi, le fait de réfléchir à la maternité avant de la vivre ça peut aider (même si ça me paraît impossible d'anticiper comment on va la vivre, comme le disent bien les personnes avant moi).
Je me suis aussi déjà questionnée sur le futur caractère de ma fille. Par exemple, si jamais elle n'est vraiment pas drôle du tout, est-ce que je ne vais pas m'ennuyer avec elle plus tard
J'ai pensé à mes neveux et nièces : je les aime tous énormément, mais il y en a dont les personnalités me "plaisent" davantage. Je vais plus apprécier le temps passé avec eux, mais j'ai l'impression qu'au niveau de l'amour que je ressens il n'y a pas vraiment de différence.
J'en débattais avec d'autres personnes qui m'ont clairement dit qu'elles ne pourraient pas faire un repas de Noël sans viande et sans foie gras. Je n'ai pas réagi parce que je n'ai vraiment pas envie de passer pour une moralisatrice (chacun fait des efforts où il peut), mais la personne a ajouté "après je suis d'accord qu'il faut faire attention au bien-être animal mais le problème c'est surtout l'industrialisation !"
Et là j'en arrive enfin à mon propos : je ne comprends pas comment on peut consommer beaucoup de viande et taper sur l'industrialisation de l'élevage et de l'abattage. Cette industrialisation permet justement de répondre aux besoins des consommateurs, en grande partie ceux qui ne diminuent pas leur alimentation carnée ! donc si on est contre l'industrialisation ben... on arrête de manger de la viande tous les jours non ?
@Rocksteady je trouve tes questionnement intéressants. Sur la question du retour en arrière, je vais aller dans le sens de @Eris_, mon opinion est qu'il faut partir du principe que ce sera un changement de vie irréversible. C'est angoissant, mais si cette angoisse est paralysante au point de freiner le projet d'enfanter peut-être qu'il faut s'écouter et éviter de créer une situation traumatisante pour les parents et un enfant qui n'a rien demandé. Après je comprends, intellectuellement, le besoin d'explorer chaque possibilité.
En revanche je suis comme toi, je me suis rarement posé la question d'être une "bonne mère". J'ai l'impression de davantage me la poser maintenant, parce que dans la pratique il y a tellement de choix à faire et on n'est jamais sûr que ce soient les bons ! Enfin déjà, selon moi, le fait de réfléchir à la maternité avant de la vivre ça peut aider (même si ça me paraît impossible d'anticiper comment on va la vivre, comme le disent bien les personnes avant moi).
Je me suis aussi déjà questionnée sur le futur caractère de ma fille. Par exemple, si jamais elle n'est vraiment pas drôle du tout, est-ce que je ne vais pas m'ennuyer avec elle plus tard
J'ai pensé à mes neveux et nièces : je les aime tous énormément, mais il y en a dont les personnalités me "plaisent" davantage. Je vais plus apprécier le temps passé avec eux, mais j'ai l'impression qu'au niveau de l'amour que je ressens il n'y a pas vraiment de différence.
@Mi-Kyung Cet été j'ai vu une partie du spectacle de Yax Ferri Venti, un drag-king lyonnais qui parle de sa vie et notamment du fait qu'il soit un enfant né sous X, il a écrit un long texte pour sa mère biologique, je ne vais pas essayer de retranscrire ses propos qui étaient sublimes de peur de les déformer mais il n'y avait aucune haine EDIT : rancœur ou ressentiment à l'encontre de la personne qui l'avait abandonné.
Je sais pas où tu vois du mépris dans le fait d'avoir confié son enfant aux services sociaux alors qu'on est conscient de notre maltraitance à son égard. Le meilleur qu'elle pouvait souhaiter à son enfant c'était qu'iel puisse avoir une famille aimante, sachant qu'elle-même ne serait jamais une mère. Si elle a parlé c'est très certainement pour que d'autres personnes qui ressentent la même chose qu'elle puisse se retrouver dans ses mots, elle n'est très certainement pas la seule dans ce cas.
Tu penses que c'est quoi le pire trauma ? Avoir une mère biologique maltraitante qui va choisir de te confier pour que tu aies une meilleure vie ou avoir une mère biologique maltraitante qui te garde et continue de te bousiller ?
@lazaretto C'est en effet un grand paradoxe, beaucoup de carnistes essaient de se rassurer en se disant que si le steak qu'iels ont dans leur assiette a connu de vert pâturage juste à côté de chez elleux alors tout va bien. C'est aussi beaucoup de classisme, manger de la viande issue d'un animal élevé en plein air c'est pas donné à tout le monde, donc si on ne réduit pas drastiquement notre consommation de viande, les personnes qui souhaitent avoir la conscience tranquille vont simplement acheter + de viande ""éthique"" là où le commun des mortel·les continueront à manger de la viande issue de l'élevage intensif.
Fin je pense que y aussi une sorte de déni, à base de "Le problème vient pas de combien de kilos de viande je consomme par an mais de comment il est produit" et c'est bien pratique parce que si on peut facilement agir sur ce qu'on mange, on ne peut pas vraiment ou beaucoup + difficilement agir sur comment c'est produit (et c'est une position fort confortable, on est "critique" de l'industrialisation de la viande et on "s'inquiète" du bien-être animal mais allons-y pour le foie gras à Noël)
Ça fait un moment que je pense qu'une loi devrait être passée pour que l'ensemble des cantines (scolaires ou d'entreprises) deviennent véganes (un régime végan est + inclusif pour les personnes ayant des restrictions alimentaires par conviction personnelle, ça limiterait les risques d'intoxication alimentaires, ça permettrait une transition vers une alimentation moins carnée et c'est des environnements où il y a beaucoup de gâchis alimentaires puisqu'on ne choisit pas son repas, qu'on aime pas forcément ce qui est servi etc - et je vous parle même pas de ce qui est jeté direct depuis les cuisines pour respecter les règles d'hygiène qui y sont, légitimement, drastiques)
Je sais pas où tu vois du mépris dans le fait d'avoir confié son enfant aux services sociaux alors qu'on est conscient de notre maltraitance à son égard. Le meilleur qu'elle pouvait souhaiter à son enfant c'était qu'iel puisse avoir une famille aimante, sachant qu'elle-même ne serait jamais une mère. Si elle a parlé c'est très certainement pour que d'autres personnes qui ressentent la même chose qu'elle puisse se retrouver dans ses mots, elle n'est très certainement pas la seule dans ce cas.
Tu penses que c'est quoi le pire trauma ? Avoir une mère biologique maltraitante qui va choisir de te confier pour que tu aies une meilleure vie ou avoir une mère biologique maltraitante qui te garde et continue de te bousiller ?
@lazaretto C'est en effet un grand paradoxe, beaucoup de carnistes essaient de se rassurer en se disant que si le steak qu'iels ont dans leur assiette a connu de vert pâturage juste à côté de chez elleux alors tout va bien. C'est aussi beaucoup de classisme, manger de la viande issue d'un animal élevé en plein air c'est pas donné à tout le monde, donc si on ne réduit pas drastiquement notre consommation de viande, les personnes qui souhaitent avoir la conscience tranquille vont simplement acheter + de viande ""éthique"" là où le commun des mortel·les continueront à manger de la viande issue de l'élevage intensif.
Fin je pense que y aussi une sorte de déni, à base de "Le problème vient pas de combien de kilos de viande je consomme par an mais de comment il est produit" et c'est bien pratique parce que si on peut facilement agir sur ce qu'on mange, on ne peut pas vraiment ou beaucoup + difficilement agir sur comment c'est produit (et c'est une position fort confortable, on est "critique" de l'industrialisation de la viande et on "s'inquiète" du bien-être animal mais allons-y pour le foie gras à Noël)
Ça fait un moment que je pense qu'une loi devrait être passée pour que l'ensemble des cantines (scolaires ou d'entreprises) deviennent véganes (un régime végan est + inclusif pour les personnes ayant des restrictions alimentaires par conviction personnelle, ça limiterait les risques d'intoxication alimentaires, ça permettrait une transition vers une alimentation moins carnée et c'est des environnements où il y a beaucoup de gâchis alimentaires puisqu'on ne choisit pas son repas, qu'on aime pas forcément ce qui est servi etc - et je vous parle même pas de ce qui est jeté direct depuis les cuisines pour respecter les règles d'hygiène qui y sont, légitimement, drastiques)
Dernière édition :
@Mi-Kyung Je me suis trompée de mot, je voulais dire rancœur/ ressentiment.
Et je vois un parallèle assez évident entre cette histoire et l'accouchement sous X. L'accouchement sous X n'a pas été mis en place dans un effort de droits des femmes qui devraient avoir le choix d'avoir un enfant ou non. C'est un système qui permet avant tout de limiter la mortalité. Mortalité maternelle car la personne qui accouche peut le faire à l'hôpital et pourra survivre en cas de complications, mortalité infantile pour éviter les abandons voire les infanticides.
J'avais été très surprise de découvrir les chiffres de l'accouchement sous X, qui sont très stables depuis plusieurs décennies avec 600 ASX en France pour 800 000 naissances (moins de 700 000 en 2023) et 200 000 IVG. Dans les années 70, avant la légalisation de l'IVG, on était à 2000 accouchements sous X par an pour 100 000 et 250 000 avortements clandestins.
Je pense qu'il y a un stigmate très important dans le fait d'abandonner un enfant et de tout temps les gens ont préféré avorter quitte à se mettre en danger.
Cette personne aurait sûrement dû accoucher sous X pour confier son enfant aux services sociaux le + tôt possible. Elle ne l'a pas fait immédiatement, pourquoi ? Parce qu'elle pensait qu'elle serait capable de l'élever ? Parce qu'elle avait peur de ce que les gens diront ?
Cet enfant qui ne risquait pas juste des traumas mais sa vie. (Vous connaissez l'affaire des époux Bac qui a été utilisé comme plaidoyer pour la loi Neuwirth ? C'est l'histoire d'un jeune couple populaire qui a un enfant, puis 2, puis 3, puis 4 entre 1948 et 1952. L'épuisement et la dépression de la mère ont mené au décès du dernier enfant faute de soins)
Donc oui c'est important d'en parler et pas au fond d'une cave. Il faut que des personnes puissent l'entendre pour que cette solution leur paraissent envisageable. Le faire à visage découvert rend ce témoignage beaucoup + marquant et tangible.
Perso j'avais pas du tout entendu parler de cette histoire et si la nouvelle famille de l'enfant est un minimum compétente elle ne lui a pas montré et encore moins les commentaires associé. Ça reste accessible sur internet et ce sera peut-être une piste de compréhension + tard pour comprendre son histoire.
Et sinon je ne comprends pas pourquoi tu pars du principe que l'enfant aime sa mère (T'as pas lu Mathilda ? Sûrement que c'est le cas, mais pas c'est pas obligatoire) ou qu'il ne serait pas en capacité de comprendre. En utilisant les bons mots tu peux parler d'absolument tout aux enfants, y compris de sujets graves, le fait d'en parler tôt permet d'ailleurs d'éviter de nombreux traumatismes. Entre une personne qui a toujours su qu'elle avait été adoptée et une qui l'apprend à 18 ans, c'est la 2nde qui va souffrir.
Je dis pas que y a aucun trauma, je dis qu'il y en a moins. Et avoir accès à cette interview + tard pourra aider à les appréhender. Donc en fait pour moi c'est même mieux qu'elle l'ai fait à visage découvert. Avoir une réponse à ses questions, même cruelle, vaut mieux que l'incertitude. Si pas de questions, la vidéo est suffisamment vieille et internet suffisamment grand pour ne pas tomber dessus.
Et je vois un parallèle assez évident entre cette histoire et l'accouchement sous X. L'accouchement sous X n'a pas été mis en place dans un effort de droits des femmes qui devraient avoir le choix d'avoir un enfant ou non. C'est un système qui permet avant tout de limiter la mortalité. Mortalité maternelle car la personne qui accouche peut le faire à l'hôpital et pourra survivre en cas de complications, mortalité infantile pour éviter les abandons voire les infanticides.
J'avais été très surprise de découvrir les chiffres de l'accouchement sous X, qui sont très stables depuis plusieurs décennies avec 600 ASX en France pour 800 000 naissances (moins de 700 000 en 2023) et 200 000 IVG. Dans les années 70, avant la légalisation de l'IVG, on était à 2000 accouchements sous X par an pour 100 000 et 250 000 avortements clandestins.
Je pense qu'il y a un stigmate très important dans le fait d'abandonner un enfant et de tout temps les gens ont préféré avorter quitte à se mettre en danger.
Cette personne aurait sûrement dû accoucher sous X pour confier son enfant aux services sociaux le + tôt possible. Elle ne l'a pas fait immédiatement, pourquoi ? Parce qu'elle pensait qu'elle serait capable de l'élever ? Parce qu'elle avait peur de ce que les gens diront ?
Cet enfant qui ne risquait pas juste des traumas mais sa vie. (Vous connaissez l'affaire des époux Bac qui a été utilisé comme plaidoyer pour la loi Neuwirth ? C'est l'histoire d'un jeune couple populaire qui a un enfant, puis 2, puis 3, puis 4 entre 1948 et 1952. L'épuisement et la dépression de la mère ont mené au décès du dernier enfant faute de soins)
Donc oui c'est important d'en parler et pas au fond d'une cave. Il faut que des personnes puissent l'entendre pour que cette solution leur paraissent envisageable. Le faire à visage découvert rend ce témoignage beaucoup + marquant et tangible.
Perso j'avais pas du tout entendu parler de cette histoire et si la nouvelle famille de l'enfant est un minimum compétente elle ne lui a pas montré et encore moins les commentaires associé. Ça reste accessible sur internet et ce sera peut-être une piste de compréhension + tard pour comprendre son histoire.
Et sinon je ne comprends pas pourquoi tu pars du principe que l'enfant aime sa mère (T'as pas lu Mathilda ? Sûrement que c'est le cas, mais pas c'est pas obligatoire) ou qu'il ne serait pas en capacité de comprendre. En utilisant les bons mots tu peux parler d'absolument tout aux enfants, y compris de sujets graves, le fait d'en parler tôt permet d'ailleurs d'éviter de nombreux traumatismes. Entre une personne qui a toujours su qu'elle avait été adoptée et une qui l'apprend à 18 ans, c'est la 2nde qui va souffrir.
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Je dis pas que y a aucun trauma, je dis qu'il y en a moins. Et avoir accès à cette interview + tard pourra aider à les appréhender. Donc en fait pour moi c'est même mieux qu'elle l'ai fait à visage découvert. Avoir une réponse à ses questions, même cruelle, vaut mieux que l'incertitude. Si pas de questions, la vidéo est suffisamment vieille et internet suffisamment grand pour ne pas tomber dessus.
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