Je m'en veux de penser ça mais...

[Pinceau_]

J'ai une question con : vous êtes obligés de faire une prépa ? Parce que chez nous c'est tellement rare. Il n'y a que ceux qui veulent faire ingénieur (polytech) et qui sont un peu nuls en maths quoi.

Sinon, à propos des désillusions, en seconde j'ai dit à mon prof d'histoire géo que je voulais être exploratrice, et il m'a dit que tout avait déjà été découvert. La déception quoi.

Non mais y'a encore des endroits qui n'ont pas été découverts/étudiés ! L'autre jour j'ai vu un docu sur une région à Madagascar, le massif du Makay je crois un truc comme ça, et l'équipe était constituée d'un "chef" (celui qui avait eu l'initiative de lancer le projet) qui se définissait comme "explorateur" (ça m'a fait bien rêver sur le coup !), et avec lui un botaniste, un entomologiste, un primatologue, un parasitologue etc... Et chacun était émerveillé de ce qu'ils découvraient, plein de nouvelles espèces, d'endroits "jamais foulés par l'Homme" etc... :rotate: Donc SI ! il reste des endroits à explorer !!!

 

[Aribeth]

Ils nous saoulent avec le bac. Dans le journal écrit, à la radio, sur madmoizelle, partout. C'est bon, on a compris, c'est le bac, c'est pas la fin du monde. Chaque année en plus.

@untererde : Ca c'est typiquement le genre de choses qu'on nous balance à nous, romaniste. Et typiquement le genre de choses qui nous gonflent : "vous êtes en littérature romanes, vous apprenez à écrire aha". Ou "Bah t'es en romanes t'as fait une faute". Le truc absolument pas lié. La littérature et la linguistique c'est tellement plus que "apprendre à écrire sans faute"

Edit : Et pan dans le petit journal (ouai, je regarde en retard) "le plus jeune candidat au bac" blabla. Franchement, pourquoi on en fait toute une histoire? Ca me saoule.

Qu'eeessst ce que c'eeeeesst reloooouuuu...
et dans 3 semaines quand on aura les résultats, avalanche de "ah je vais demander à voir ma copie de philo, c'est trop louche"

mais ouuiiiii!

 

[zinzoline]

Je m'en veux un peu de penser ça, mais si le sujet récurrent du bac m'énerve tant, c'est que j'ai l'impression que c'est un peu l'épreuve bidon de la scolarité de français. Parce que je trouve ça trop louche qu'autant de personnes l'obtiennent du premier coup. Du coup, je me dis que ça doit être le truc le plus facile du monde et que je ne comprends pas du tout pourquoi on en fait un tel  foin.

Le Bac français n'a jamais eu pour vocation et pour réputation d'être particulièrement difficile (il semble plus ou moins évident que les taux de réussite sont majorés), et sans être à l'extrême inverse 'le truc le plus facile du monde', il a son importance parce qu'il constitue le premier véritable diplôme, la première base venant clôturer les études secondaires et ouvrir de nouvelles perspectives d'avenir. A titre personnel, je l'ai toujours plus considéré comme un rite de passage, on le passe (généralement) l'année de ses 18 ans, âge de la majorité, et il est l'aboutissement de tout un conditionnement des enseignants lors des années précédentes. C'est à la fois une fin et un début symboliques.

(Et si je suis également agacée par tout le tapage médiatique réalisé à ce sujet chaque année, si ça m'énerve prodigieusement que l'on insiste encore et encore sur les candidats les plus jeunes, les plus vieux, les meilleurs, les perles, etc., ce n'est pas pour autant que l'on doit prendre de haut cette passation et les résultats qui s'ensuivent.)

 

[Marie Obrigada]

Chez nous aussi ein, on trouve pas notre diplôme dans un kinder suprise à la fin de l'année. Mais on en fait pas toute une histoire.

Oui en enfin bon ce n'est pas de notre faute si vos journaux ont envie de parler du bac en France (je ne vois pas trop l'intérêt non plus) et que l'inverse n'est pas vrai...

Edit : Ma citation n'a rien à voir mais tu disais qu'on en parle jusque dans vos journaux (belges).

 

[zinzoline]

@english-rain : Oui, enfin "le premier vrai diplôme qui ouvre des perspective d'avenir" il y en a dans tous les pays. Chez nous aussi ein, on trouve pas notre diplôme dans un kinder suprise à la fin de l'année. Mais on en fait pas toute une histoire.

Je ne pense pas avoir écrit que quiconque 'trouvait son diplôme dans un kinder surprise', belges, français ou autres... Et je me suis exprimée concernant la dimension extrême et à mes yeux injustifiée de son retentissement médiatique. Je trouvais simplement les propos initiaux un peu méprisants, car non, ce ne sont pas des épreuves réputées difficiles, car non, ce n'est pas le but, mais elles ne sont pas non plus aisées pour tout un tas de gens. Et cela m'a aussi fait songer aux filières professionnelles et technologiques qui sont le plus souvent exclues de toute cette dimension-là, ce symbolisme-là, que l'on a trop souvent tendance à considérer comme inférieures... et qui de fait, apparaissent comme d'autant plus médiocres si l'on en vient à suivre certains raisonnements. Et je trouve simplement cela dommage.

 

[Kirkja]

Peut-être aussi qu'on parle plus du bac (en tant qu'examen) à cause de son caractère "national" ? Il y a quand même plus de 650000 candidats qui passent au même moment le même bac (avec certes des différences entre filières), à l'échelle de la Belgique ça ferait 1 habitant sur 20 tout de même.

 

[Kirkja]

Chez nous, après les primaires, il y a aussi un examen national et on en parle pas autant. Et on passe quand même tous des examens fin secondaires. Avant il y avait l'épreuve de la "Rhétorique" qui était donc la même pour tout le monde et on en parlait pas non plus.

Mais j'ai l'impression que vous vous sentez insultées par mes propos. Je me plains uniquement du tapage. Je ne remets pas en question l'importance du bac.

Dans ce cas en France aussi on a un autre examen avant le bac qui est le brevet qu'on passe vers 14/15 ans (donc oui on a des examens avant le bac ) et qui est "plus ou moins" national (tout le monde le passe en même temps mais les épreuves dépendent des académies).

En fait le bac c'est presque comme un symbole, quelque chose qui se passe chaque année invariablement et qui finalement replonge "les anciens" dans le passé, comme @English Rain.  l'a dit, c'est aussi le rite de passage entre la vie adolescente chez papa/maman à la vie adulte autonome (bon, pas toujours, mais la plupart du temps). Bien sûr que c'est sans doute un peu trop médiatisé mais je trouve ça toujours peu délicat de venir s'en plaindre et de dénigrer cet examen au moment-même où des lycéens ont travaillé dur et stressent pour finalement obtenir ce diplôme.

Je veux dire, chaque année on a aussi droit à la fin juillet/début août au traditionnel "chassé-croisé des vacances" à la télé, avec des centaines de kilomètres de bouchons sur l'A7, et ça revient aussi chaque année invariablement (et habitant dans le Sud de la France, ça ne me concerne pas ), pourtant y a personne qui vient de plaindre du "chaque année ils parlent des bouchons aux infos pourtant tout le monde sait que ça arrive chaque année et ça arrive aussi ailleurs".

Il y a des tas de sujets d'actualité qui reviennent chaque année au même moment, pourquoi toujours chaque année taper sur la médiatisation du bac ?

 

[Kunx]

@Sélavy, @Antigone_   je pense que la grande différence se situe dans le fait que tous les lycéens passent le même bac. En Belgique, quand vous passez vos examens du cycle supérieur, ils ne sont pas communs à l'ensemble du pays, si ?
Je suppose que c'est parce que les épreuves sont les mêmes pour tous les lycéens qui passent le bac que les médias en font une telle histoire. Parce que ça concerne beaucoup de personnes en même temps. Et que c'est le principe des médias d'être concernants (et puis c'est un sujet facile, il suffit de reprendre les sujets, un petit micro-trottoir au sortir des lycées et hop c'est dans la boîte !). Après, pour le fait que les journalistes Belges en parlent, j'avoue que je comprends pas bien puisque ça ne concerne absolument pas les Belges...

Moi aussi ça a le don de m'agacer, ce marronnier qui revient tous les ans, avec le plus jeune candidat, le plus vieux, celui qui a la situation la plus difficile ou la plus saugrenue... Mais je pense qu'il faut davantage le reprocher aux médias qu'à l'examen du baccalauréat en lui-même.

 

[Kirkja]

@Sélavy  Mais non on (enfin je parle aussi pour Epidaure du coup) ne te tombe pas dessus.  Je sais bien que tu n'as pas critiqué le bac, seulement sa médiatisation, mais d'autres l'ont fait (ici, et ailleurs... et continueront à le faire). Simplement je répondais d'abord à ton message sur le fait qu'on avait aussi d'autres examens avant le bac et ensuite j'ai peut-être un peu digressé, c'est vrai.  Mais bon, souvent quand on commence à critiquer la médiatisation du bac, on continue ensuite en parlant de son niveau...

Et puis je sais pas, c'est peut-être le fait que ce soit toi et @Antigone_  qui aient lancé le débat alors que vous n'êtes pas françaises. Vous vous attaquez quand même à un de nos symboles, et autant nous-mêmes nous sommes parfois les champions pour s'auto-critiquer, autant je crois qu'on n'aime pas quand les critiques viennent d'ailleurs.  (Humour humour. )

 

[Jehn.]

Chez nous, après les primaires, il y a aussi un examen national et on en parle pas autant. Et on passe quand même tous des examens fin secondaires. Avant il y avait l'épreuve de la "Rhétorique" qui était donc la même pour tout le monde et on en parlait pas non plus.

Mais j'ai l'impression que vous vous sentez insultées par mes propos. Je me plains uniquement du tapage. Je ne remets pas en question l'importance du bac.

Dans ce cas en France aussi on a un autre examen avant le bac qui est le brevet qu'on passe vers 14/15 ans (donc oui on a des examens avant le bac ) et qui est "plus ou moins" national (tout le monde le passe en même temps mais les épreuves dépendent des académies).

En fait le bac c'est presque comme un symbole, quelque chose qui se passe chaque année invariablement et qui finalement replonge "les anciens" dans le passé, comme @English Rain.      l'a dit, c'est aussi le rite de passage entre la vie adolescente chez papa/maman à la vie adulte autonome (bon, pas toujours, mais la plupart du temps). Bien sûr que c'est sans doute un peu trop médiatisé mais je trouve ça toujours peu délicat de venir s'en plaindre et de dénigrer cet examen au moment-même où des lycéens ont travaillé dur et stressent pour finalement obtenir ce diplôme.

Je veux dire, chaque année on a aussi droit à la fin juillet/début août au traditionnel "chassé-croisé des vacances" à la télé, avec des centaines de kilomètres de bouchons sur l'A7, et ça revient aussi chaque année invariablement (et habitant dans le Sud de la France, ça ne me concerne pas ), pourtant y a personne qui vient de plaindre du "chaque année ils parlent des bouchons aux infos pourtant tout le monde sait que ça arrive chaque année et ça arrive aussi ailleurs".

Il y a des tas de sujets d'actualité qui reviennent chaque année au même moment, pourquoi toujours chaque année taper sur la médiatisation du bac ?

Mais oui donc vous avez deux examens. Vous n'êtes pas habitués. Fin c'est ce que mes potes français me disaient.

Bah ca doit vachement dépendre des établissements parce que personnellement, au collège (à partir de la 5ème il me semble, donc de mes 12 ans) et au lycée j'avais une session d'examens juste avant les vacances de Noël, et une juste avant les vacances de Pâques... Et je connais plein de gens qui étaient dans le même cas à partir du lycée au moins.
Il n'empêche que j'étais méga-stressée le jour du bac, malgré "l'habitude", parce que ça avait une toute autre dimension (nationale, symbolique, etc.)

(je précise que loin de moi l'idée de te tomber dessus, c'est juste pour apporter une précision supplémentaire à la discussion  )

Et sinon je crois que je suis la seule ici, mais j'aime bien le battage médiatique au sujet du bac, ca me rappelle mes jeunes années, quand j'étais encore innocente et insouciante

 

[zinzoline]

@selavy : A la base, le sujet initial, ce n'était pas tant (ou du moins pas que) la surmédiatisation du Bac en France (et de fait l'étendue potentielle du mouvement aux pays limitrophes) que le jugement qu'@antigone a pu porter dessus en évoquant sa sensation d'un examen 'bidon', 'facile', pour lequel il était donc inutile d'en faire un 'foin'. C'est donc d'abord un jugement de valeur sur le Bac en lui-même, plus encore que sur le traitement que peuvent lui réserver les médias.
Et ce sont simplement les mots utilisés à ce propos qui m'ont poussée à la réponse, car effectivement - et je le répète - je rejoins l'agacement de celles qui y voient chaque année un prétexte à remplir les journaux d'anecdotes cycliques et/ou réchauffées (nous allons tous entendre parler d'ici quelques jours du messie allant récolter 20,72 de moyenne générale). 

Ce n'est pas cela qui pose débat ici. Si j'ai souhaité relever le message qui en était à l'origine, c'est simplement parce que j'en trouvais la tournure un peu limite à l'égard de celles qui ont pu par le passé ou peuvent encore à l'heure actuelle galérer dans leurs révisions et dans la passation de cet examen / celles qui l'ont eu aux rattrapages / celles qui ne l'ont pas eu / celles qui n'ont pas nécessairement eu le loisir de le passer pour X raisons. Et je trouve ça assez facile de poser ce regard-ci et ce ton-ci pour ensuite s'étonner que le sujet soit 'sensible'. Il ne l'est pas en soi. Mais faire ce genre de raccourcis n'est jamais tendre, c'est tout.


Effectivement, le Bac est plutôt considéré comme un 'rite' important ici, quelles qu'en soient les raisons et qu'elles soient justes ou pas. Il ne s'agit pas de brandir la Marianne bien haut en vous/te critiquant pour avoir osé bafouer cette noble, fière et antique institution (qui mériterait sans doute un petit dépoussiérage, soit dit en passant ), mais de réajuster les points de vues entre intérieur et extérieur, entre sensations vécues et idées préconçues (de la même façon que tu évoquais toi-même la tradition de la Saint Nicolas sur le 'Je ne supporte pas' l'autre jour). C'est aussi ce qui nourrit les connaissances que l'on acquiert sur les pays qui nous entourent (et d'ailleurs, je ne pensais sincèrement pas qu'il possédait un tel retentissement en Belgique).

(Bref, tout a été dit, et j'ai encore mis trois heures à rédiger un message complètement inutile. )

 

[Kirkja]

Pour le : "vous avez lancé le débat et n'êtes même pas françaises", je vais me contenter de suivre mon instinct trollesque du jour (ouais, j'avoue, j'avais bien envie de voir si on allait me tomber dessus avec le sujet du bac ) et clôturer sur un : "ben, en tout cas, les français sont toujours aussi chauvins".

Rah, donc même quand je précise "humour" entre parenthèses, y a des gens qui me prennent quand même au sérieux ?

C'était juste un argument bidon que j'avais trouvé pour expliquer pourquoi ça nous faisait réagir, voilà tout, en se basant encore sur le cliché du français chauvin.  S'il n'est plus possible de rire de nous-mêmes, zut alors.