Justement
@Ada or ardor , je me permets de citer la conclusion de l'article (très intéressant, merci!) que tu as partagé:
"Est-on vraiment « riche » avec 3 500, 5 000 ou même 10 000 euros par mois ? À ces niveaux, on reste modeste par rapport aux patrons des plus grandes entreprises. Il existe, au sein des populations les plus riches, des écarts de taille. Entre le cadre supérieur et une partie des grands patrons qui perçoivent plusieurs centaines d’années de smic chaque année, l
es niveaux de vie sont incomparables. Bref, on est toujours le pauvre d’un autre, surtout en France." (et j'ajouterai: l'inverse est vrai, on est toujours le riche d'un autre aussi, cela dit).
La vraie richesse, les vrais privilégiés, ils sont là, pas dans la classe moyenne (sup' ou non)… ce sont les fameux 1%, pas les 10%. En je ne commencerai même pas avec Facebook, Starbucks et compagnie (mais taxons-les vraiment, bon sang!!).
Les vrais riches, outre les compagnies qui
fistent le fisc optimisent leurs impôts, ce sont ceux qui viennent de familles qui ont construits des fortunes en centaines de millions, voire en milliards, depuis des générations (les familles de nobles qui ont survécu à la Révolution ET non ruinées - détail important

- et aussi les anciennes familles d'industriels qui ont émergé notamment lors de l'industrialisation du pays.
A un moindre niveau, il reste aussi une égalité non rattrapable, ou difficilement, entre une personne qui gagne un salaire égal ou un peu inférieur à son ou sa collègue mais n'a pas de loyer (à part la taxe d'habitation) vu que la famille lui a payé tout ou partie de l'appartement et / ou qu'il ou elle a hérité d'actifs. Ca reste un petit privilège (même si ce n'est toujours pas comparable d'obtenir "gratuitement" une maison ou appart' et d'obtenir des investissements consolidés depuis 150 ans ainsi que des millions à la banque en France
et dans des paradis fiscaux.
A 3, 4 ou 5K, oui on est mieux loti que quelqu'un avec un revenu dans la tranche basse, c'est indéniable (et je sais de quoi je parle). Mais 1- ce n'est vraiment rien comparé aux vraies fortunes (c'était là où je voulais en venir) et 2- selon où on vit et la situation personnelle, même un salaire dans les 10% meilleurs salaires peut partir vite, même sans faire de mégas extras. Il y a plein d'endroits très chers en France (pas uniquement Paris et ses banlieues chics) et si on ajoute dans l'équation des variables comme célibat ou veuvage, divorce
avec ex mari qui ne paye pas la pension, nombre d'enfants et de parents à charge - "bonus" si il y a EPHAD ou soins non remboursés en plus - on se rend compte qu'on est encore bien loin de la Crésussitude (mot non approuvé par
les barbons barbants de l'Académie française).
On ne battra jamais (ou presque) les fortunes générationnelles. La vraie inégalité et l'une des limites de la méritocratie sont là.