@Hubertine. : j'aurais pu écrire le même message... Je connais très bien les affres de la dépression moi aussi, et j'ai toujours répété qu'il "ne faut pas hiérarchiser la douleur". Rien ne m'énervait plus au monde que quand ma mère me disait "mais tu es belle, tu as un toit sur la tête et de la nourriture dans ton assiette, de quoi tu te plains?".
J'avais le droit de souffrir, quand même, j'avais connu des choses pas cool (comme quasiment tout le monde je crois, la vie n'est pas rose), et c'est une maladie, ça vous tombe dessus on ne sait trop comment (et ensuite il faut se dépatouiller avec, tant bien que mal).
Certes. J'ai toujours su ça. Mais ça ne m'a jamais aidé de me dire ça. Ca ne m'a jamais réellement soulagée ou aider à avancer
. Et le moment où j'ai commencé à aller mieux, c'est quand j'ai commencé à relativiser pour de vrai, à lâcher-prise... Et à me dire "t'as un toit sur la tête, à manger, quelques personnes qui t'aiment, alors vis et arrête de faire chier". J'ai toujours eu une tolérance très faible pour les gens "nantis" qui se plaignent (c'est affreux, je m'en veux terriblement d'écrire ça hein, ne me jetez pas de cailloux
je sais que c'est stupide). Et pourtant je dois être la "nantie" de beaucoup de monde aussi sur Terre (je ne suis pas à la rue, j'ai encore mes deux parents...). Donc théoriquement je n'ai pas le droit de me plaindre. Ma vie semble totalement merdique pour plein de gens de mon entourage (au vu des normes actuelles), mais moi finalement je me sens plutôt bien depuis que j'ai révisé mes priorités.
Dans ma tête, chaque chose compte comme un soutient potentiel dans le monde actuel: avoir de l'argent aide à se payer des week-end, une bonne thérapie. Le fait d'être en couple (et aimé! Et d'avoir du sexe, des câlins sincères!), d'avoir des amis, d'avoir fait des études, un boulot pas dégueu, d'avoir encore toute sa famille, de ne pas souffrir d'un souci de santé physique majeur, de venir d'une famille CSP+ (et donc d'un milieu "plus propre", + de ressources et de facilités), d'avoir une jolie apparence physique... Bref tout ce qui compte aux yeux de la société pour se faire une place. Bien sûr parfois ça suffit pas (beaucoup d'"avoir" alors que la dépression est une crise d'"être"), mais ce sont de sacré coup de pouces. Dont j'ai souvent été jalouse à l'époque. Tout en sachant que c'est complétement con de penser comme ça, qu'on ne choisit pas, qu'on a tous notre légitimité à souffrir.
Mais cette "pensée conne" m'a aidé à tenir le coup, à arrêter de me victimiser H24 (il y a bien plus malchanceux que moi), à relever la tête et commencer à apprécier ce que j'avais autour de moi, à être plus reconnaissante envers la vie. Lâcher prise et combattre sans cesse ce marasme négatif, apprécier la vie dans toutes ses nuances. Chose qui est extrêmement compliquée quand on est au fin fond du trou, évidement (mais à chacun sa méthode pour s'en sortir
et je précise que jamais je n'émettrais ce genre de paroles devant une personne dépressive, je sais à quel point ça me foutait en pétard quand j'entendais ça à l'époque... C'est hyper culpabilisant... Mais moi ça a été mon "moteur"!)
(Ne pas me citer entiérement SVP
)
J'avais le droit de souffrir, quand même, j'avais connu des choses pas cool (comme quasiment tout le monde je crois, la vie n'est pas rose), et c'est une maladie, ça vous tombe dessus on ne sait trop comment (et ensuite il faut se dépatouiller avec, tant bien que mal).
Certes. J'ai toujours su ça. Mais ça ne m'a jamais aidé de me dire ça. Ca ne m'a jamais réellement soulagée ou aider à avancer
. Et le moment où j'ai commencé à aller mieux, c'est quand j'ai commencé à relativiser pour de vrai, à lâcher-prise... Et à me dire "t'as un toit sur la tête, à manger, quelques personnes qui t'aiment, alors vis et arrête de faire chier". J'ai toujours eu une tolérance très faible pour les gens "nantis" qui se plaignent (c'est affreux, je m'en veux terriblement d'écrire ça hein, ne me jetez pas de cailloux
je sais que c'est stupide). Et pourtant je dois être la "nantie" de beaucoup de monde aussi sur Terre (je ne suis pas à la rue, j'ai encore mes deux parents...). Donc théoriquement je n'ai pas le droit de me plaindre. Ma vie semble totalement merdique pour plein de gens de mon entourage (au vu des normes actuelles), mais moi finalement je me sens plutôt bien depuis que j'ai révisé mes priorités.Dans ma tête, chaque chose compte comme un soutient potentiel dans le monde actuel: avoir de l'argent aide à se payer des week-end, une bonne thérapie. Le fait d'être en couple (et aimé! Et d'avoir du sexe, des câlins sincères!), d'avoir des amis, d'avoir fait des études, un boulot pas dégueu, d'avoir encore toute sa famille, de ne pas souffrir d'un souci de santé physique majeur, de venir d'une famille CSP+ (et donc d'un milieu "plus propre", + de ressources et de facilités), d'avoir une jolie apparence physique... Bref tout ce qui compte aux yeux de la société pour se faire une place. Bien sûr parfois ça suffit pas (beaucoup d'"avoir" alors que la dépression est une crise d'"être"), mais ce sont de sacré coup de pouces. Dont j'ai souvent été jalouse à l'époque. Tout en sachant que c'est complétement con de penser comme ça, qu'on ne choisit pas, qu'on a tous notre légitimité à souffrir.
Mais cette "pensée conne" m'a aidé à tenir le coup, à arrêter de me victimiser H24 (il y a bien plus malchanceux que moi), à relever la tête et commencer à apprécier ce que j'avais autour de moi, à être plus reconnaissante envers la vie. Lâcher prise et combattre sans cesse ce marasme négatif, apprécier la vie dans toutes ses nuances. Chose qui est extrêmement compliquée quand on est au fin fond du trou, évidement (mais à chacun sa méthode pour s'en sortir
et je précise que jamais je n'émettrais ce genre de paroles devant une personne dépressive, je sais à quel point ça me foutait en pétard quand j'entendais ça à l'époque... C'est hyper culpabilisant... Mais moi ça a été mon "moteur"!)(Ne pas me citer entiérement SVP
)
) et ensuite un violent sentiment de jalousie et de possessivité s'est pointé quand j'ai réalisé qu'elle parlait pour elle, que elle aussi, elle était la "tata" de ma nièce.


). Chaque fois que je la vois j'essaye de lui montrer des histoires, des films un peu plus poussés, ...
.
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), déjà j'aime bien savoir quel âge ils ou elles ont. Alors que techniquement, enfin on s'en fout quoi, c'est des adultes, ça se voit, qu'ils ou elles aient 22 ou 25 ans, franchement, ça change quoi ?
, ça changera sûrement avec le temps et l'expérience 
