Je m'en veux de penser ça mais...

[catatonia]

Je m'en veux de penser ça ...mais j'ai rdv chez le dentiste dans un mois et je psychote déjà
(et s'il voulait m'enlever toutes mes dents du hauts, hein? ou d'il fait très très très mal parce que je suis enceinte et que je peux pas avoir assez d’anesthésiant ou juste me trouver une carie insoupçonnée et qu'il me faut 15 RDV pour pouvoir y remédier)


Mais en fait il est très gentil, ce dentiste, je suis juste légèrement phobique

 

[Kaeloolagrenouille]

En parlant de politique, j'ai vraiment de la peine avec ce dualisme droite/gauche, et de manière générale avec la politique française. En Suisse, on vote régulièrement sur différents sujets (3/4 par an sur environ 3 sujets à chaque fois) et on élit pas le gouvernement - il est élu par les représentants du peuple (le conseil des Etats + le conseil National) qui eux sont élu par le peuple. Le gouvernement est représenté par 7 conseils fédéraux (sorte de ministre) et le président est l'un de ces 7 conseillers fédéraux et ça change chaque année - c'est plus un poste symbolique et surtout utile pour les relations avec l'international pour la représentation du pays - mais de tout façon il y a un conseiller chargé des relations avec l'étranger.

Donc j'ai toujours été fasciné par les élections françaises, ou encore américaines, je trouve merveilleusement étrange que tout soit misé sur une personne - ou en tout cas c'est ce que fait croire ces campagnes présidentielles.

J'ai été plutôt élevé dans un esprit de gauche mais je me rends compte que lorsqu'il s'agit de voter pour différents sujets, je n'ai pas forcément de couleur politique, je me sens quand même plutôt de gauche mais j'ai le sentiment que le fait de pouvoir avoir un point de vue différent pour chaque sujet qui est voté permet d'être moins manichéen.

De plus le gouvernement n'est pas représenté par un seul parti ou un seul bord politique - il y a une représentation des 3/4 partis les plus forts du pays - et au final un politicien de gauche peut se retrouver à travailler avec quelqu'un très à droite de manière collaborative.

Sans dire que c'est le meilleur système politique du monde - il a ses failles comme tout système politique, je trouve que ça permet d'être quand même moins dans le clash, et d'assurer une certaine continuité - il n'y a pas de grand remaniement de gouvernement tous les 5 ans par exemple (ou moins quand il y a changement de premier ministre..)

 

[Lupka]

Je m'en veux de penser ça mais je pense que l'on devrait couper les lèvres (et les cautériser au fer rouge) des personnes qui disent ce qu'elles ont mis dans leur copie après un examen.

 

[Ezeki3L]

Je m'en veux de penser ca mais je me sens supérieure face à ce cretin...

 

[Kaeloolagrenouille]

@Astipalaya

Je pense que c'est un bon système politique (chauvinisme inside) mais ça demande à ce que ceux qui votent - le peuple soit pleinement éclairé et averti pour pouvoir voter au mieux. Ca demande d'une part aux individus de se renseigner correctement sur les sujets de votations - et là le droit de vote devient aussi un devoir civique. Et d'une autre part, je pense notamment que le système scolaire devrait avoir une part plus importante consacré aux institutions suisses - une meilleure éducation civique devrait être dispensé - par exemple, j'ai compris le fonctionnement des assurances maladies suisses à l'uni pourtant c'est un sujet de votation récurrent.

Je pense que ça demande un investissement personnel assez important pour voter de manière responsable - sans être gouverné par les idée populistes et les campagnes politiques choc des votations. Il y d'une part la curiosité personnelle - s'informer, qui joue un rôle important, mais s'il n'y a pas l'accès aux outils pour s'informer de manière éclairée qui peut être dispensée bien sur par les parents, mais de manière plus rigoureuse par l'éducation, qui est entre les mains de l'Etat, ça peut devenir conflictuelle, en effet l'Etat (sans être paranoïaque hein) pourrait trouver intéressant que ses citoyens soient malléables par manque de connaissance pour diriger ses idées, et sachant que les conseils des Etats et de la Nation sont tenus par les lobbies (entre autre des assurances maladies pour reprendre l'exemple du dessus) il peut y avoir conflit d'intérêt assez malsain. C'est ce que je voulais dire quand je disais que ce n'est pas un système politique parfait.

 

[Djinn]

@Krumpet Quand on parlait politique à la maison (pendant les repas de famille, donc, ambiance...), je n'entendais que "nous, on est de gauche" et je pensais que c'était bien parce que je croyais que c'était quelque chose pour tout le monde jusqu'à un jour où j'ai compris que tout le monde, c'était pas Fatima et Majid et Sandratra et Doru et Niphaphone et N'Boto... Et en fait, j'ai compris que ma famille était de droite (d'ailleurs, depuis 2002, ils votent FN "pour se faire enfin entendre". Remerciez-les de nous avoir offert cinq années supplémentaires de Chirac aux Guignols de l'Info.).
A propos des Guignols, je crois que c'était ce qu'il y avait de plus "politique" dans mon éducation, étant donné que les cours d'éd. civique au collège sont tous passés à la trappe pour faire nos devoirs d'autres matières à la place (comme une heure de perm'). Donc très longtemps, jusqu'à très récemment seulement où j'ai découvert que ça pouvait être intéressant de s'attarder un peu sur le sujet, j'ai pris la politique pour une vaste blague et un milieu de menteurs (et le pire d'entre eux n'était pas celui qu'on voyait à la télé mais papy de gauche qui faisait des blagues sur le chocolat Banania).

Voilà, je ne sais pas trop si c'est de ça que tu parlais, en fait...

 

[Rin`]

Je suis en train de me dire que chez moi, on parlait vraiment pas politique. Et encore aujourd'hui, j'ignore le bord politique de mes parents. Ma maman vote blanc, et ce qui se fait dans l'isoloir doit rester dans l'isoloir pour mon père.
Mes premiers pas en politique, finalement, c'était au collège avec le match Chirac - Le Pen, puis ensuite les manifestations lycéennes au sujet du bac, il me semble, puis du CPE (et c'est là que j'ai découvert que j'avais une sensibilité à gauche, et que mon meilleur pote était "un mec de droite").

Je m'en veux de ne pas savoir contrôler mon stress et ma sensibilité, surtout dans le domaine professionnel.
Mes collègues me taquinent parce qu'ils savent que je rougis très facilement, mais au delà de ça, je dois voir régulièrement mon manager pour qu'on valide mon travail, et hier, j'ai passé mon entretien individuel. Pour ce genre de chose, j'angoisse à chaque fois (il n'y a pas de raison), et cette angoisse me fait vite monter les larmes aux yeux. J'ai l'impression d'avoir 5 ans et de me faire gronder pour une bêtise (alors que non, il y a de moins en moins de modifications à apporter à mon travail, et hier, on m'a bien fait comprendre que j'étais juste géniale. Bref, je roxxe, mais j'ai toujours peur qu'un jour, ça ne soit pas le cas. Je ne sais pas pourquoi, mais ça serait un véritable drame.) mais même si c'est positif, ça m'émeut, et à partir de là, boum, début de chutes lacrymales, je bégaie, j'ai chaud, je suis rouge pivoine, je sue (et c'est très, très, très désagréable).
Résultat, dans mes objectifs pour l'année prochaine, je dois moins stresser. Haha.

Des fois, je me tâte à aller consulter, pour trouver des pistes, voire des solutions à ça…

 

[Pliine]

Je m'en veux de penser ça mais j'ai plus de compassion et d'intérêt pour les gens qui ont des galères que ceux pour qui tout va presque bien et qui s'en vantent

 

[Songi songi]

@Krumpet (pas vraiment un souvenir de jeunesses mais bon) dans ma famille, on est à gauche (bien que mon père soit plus anarchiste de conviction mais bon)
Plusieurs membres de ma famille ont même eu leur carte du parti... Bref, on est tous de gauche.

Je te dis pas l'horreur de mon père quand je lui ai dit que je voulais faire sciences économiques (et la fac de sciences éco est réputée pour être bien à droite, beaucoup de profs disent que "l'Europe doit imiter les US" une horreur pour quelqu'un qui pense que les services sociaux sont primordiaux ) (comme mon beu-père, histoire de rajouter un peu de "papa-pas-super-content" ) Heureusement, il est rassuré depuis mon master, mes idées ne changent pas

 

[Lenehän]

Et là, la discussion sur la politique me fait me rendre compte que je n'y connais rien en fait Et que j'ai une vision hyper manichéenne aussi sur la gauche et la droite J'me sens trop mal de ce manque d'érudition en vrai là

 

[Endless]

Enfant j'étais fan d'Arlette Laguiller je disais à ma mère "c'est la seule qui a l'air gentille" (avec Robert Hue, il me faisait marrer, moi aussi je l'appelais le nain de jardin ). Bref Arlette c'était ma chouchoute, je comprenais rien à la politique mais quand je la voyais à la télé j'étais captivée .

J'ai très vite compris qu'on était à gauche dans la famille (du moins, ma mère, mon père ne montrait pas trop son avis à l'époque). Je me rappelle avoir pleuré en 2002, en voyant Le Pen au second tour. Grosse désillusion. Suite à ça je me suis rapprochée de mouvements anarchistes, là encore j'étais fascinée, j'avais besoin d'en apprendre plus. Maintenant, avec les années, je suis plus devenue coco et écolo mes études en commerce auront achever de renforcer mes convictions. Mais je suis heureuse de avoir pu me remettre en question sur tout ça, d'avoir eu plein d'avis et de visions différentes.

Ma mère vote PS pour "voter utile", par peur en fait, elle est plus coco dans l'âme (comme mon frère et moi finalement). Je soupçonne mon père de voter Sarkozy, je sais qu'il a un gros kiff sur lui . Chacun son avis après tout, je suis bien plus tolérante qu'avant je crois quoique si il votait le Pen je lui en "voudrait", en quelque sorte.

Mon meilleur ami est proche de groupes type extrême droite, ça me déçoit (mais je ne le montre pas), mais je "comprends" qu'il puisse se faire alpaguer par les extrêmes (quête d'indentité, passage difficile à l'âge adulte, besoin d'un groupe d'appartenance = les mouvements extrêmes, notamment à droite, sont très forts pour fédérer les gens paumés...). Dans le fond je me persuade que "ce n'est pas lui", que c'est juste une passade liée à un mal-être, car je ne peux concevoir qu'il soit foncièrement "comme ça" (flirtant avec l'antisémitisme). C'est horrible car j'en parle comme d'une brebis égarée qui va revenir dans le droit chemin, mais je ne peux pas m'imaginer que quelqu'un que j'aime porte réellement ÇA au fond de lui. Je m'en veux hein, mais c'est pareil pour mon père et Sarko, je suis persuadée qu'il vote pour lui car il manque de bagage culturel, enfin de réflexion, sur la politique et son environnement, que c'est juste "l'ouvrier de base qui se fait embobiner par un beau parleur". Ça sonne hyper méprisant, je le sais (mais on est dans "je m'en veux de penser ça" ).

 

[Lupka]

De façon objective les filles, on peut quand même considérer que la Suisse est l'une des seules "vraies" démocraties du monde. C'est l'un des seuls pays où les citoyens peuvent être à l'origine d'un projet de loi, le soumettre aux parlementaires qui va être obligé d'en faire un référendum s'il remplit certaines conditions. Vous avez l'initiative de faire des référendums, et quand on voit le nombre à l'année que l'on vous soumet, la France a de quoi rougir si elle vient à dire que les citoyens français ont aussi cette possibilité.
Je ne dis pas que la Suisse est un meilleur régime que la France, mais elle se rapproche plus du concept initial de la démocratie avec ce concept d'initiative populaire.

En France, avec les réformes constitutionnelles, oui, on peut soumettre une idée en faisant un référendum populaire... en théorie. Il faut toujours un certain nombre de parlementaires pour être à l'initiative du projet. Quelque part, les citoyens n'exercent pas vraiment en France leur droit, ils passent toujours par un pouvoir quelconque.

La Suisse est vraiment un modèle politique fascinant et sans parler de chauvinisme, je pense que l'on peut avancer que c'est un pays qui a l'air de vraiment bien marcher de ce côté - là.


Quant aux votes d'habitude, vous avez totalement raison. Déjà, les campagnes électorales et les sondages n'ont qu'une influence très minime sur le choix des électeurs. Donc cela signifie que le choix se fait généralement bien avant et l'on vote en fonction de son niveau d'études, de sa CSP et de ses parents... (bref, rien de nouveau) Il n'y a qu'à voir l'identification partisane aux USA, généralement le fait de voter républicain ou démocrate est une affaire familiale. Je généralise, on trouvera toujours un fils de républicain qui votera démocrate mais les statistiques montrent quand même ce phénomène.
En France, on estime que seulement 10 ou 15% environ de la population oscille entre gauche et droite, ce qui est assez peu au final ! Donc oui, on vote plus par habitude d'un parti. Quand on va voter, on ne se dit pas vraiment "bon, alors, quelle est la politique économique de mon candidat ? sa position par rapport à l'Europe ? " etc.


(je suis un peu confuse dans mes propos )