Perso j'ai bien aimé l'article je trouve que ça donne un bon aperçu des bases et j'aime bien sa spontanéité. Après on adhère ou pas ou en partie à la vision de Clémence, malgré tout ses "nuances" ne me dérangent pas parce que je pense qu'elles peuvent avoir un premier impact positif. Je suis peut-être trop bisounours mais je crois en le partage de convictions soft. Depuis que je suis végé j'ai des convictions intenses, des prises de conscience rudes, des idées plus chocs sur certaines choses mais je ne les présente pas comme telles à mon entourage, pas d'emblée du moins. Pas par honte, que nenni, pas par peur je sais me défendre et je suis convaincue de ma cause, mais parce que je pense que la réception de mes messages dépend de l'état d'esprit. Et ayant été omnivore 24 ans avant de devenir végétarienne, je me souviens de l'état d'esprit que j'avais avant malgré mon immense amour des animaux et il n'aurait sûrement pas été réceptif aux déballages d'arguments chocs et de meurtre et de viol. Pas que c'est faux, mais parce que ma vision des choses, de par mon éducation, ma sensibilité, ma connaissance du sujet étaient différentes. Chacun a sa méthode, certains sont peut-être plus directs mais moi j'aime aborder en douceur. Quand on m'interroge sur mon végétarisme et qu'on arrive au domaine de l'éthique, je m'étends généralement peu "je ne soutiens pas les conditions d'élevage et je veux préserver la vie de chaque être". Oui pas de détails sur les abattoirs, de meurtres et tout, juste l'essentiel. C'est après que mes amis me posent des questions "mais au fond c'est comment dans les abattoirs?" "oui c'est vrai qu'on devrait réduire la viande en fait", que des inconnues à un enterrement de vie de jeune fille reviennent vers moi intriguées " et du coup tu cuisines quel genre de trucs, tu as des suggestions? Comment tu as démarré le végétarisme?" ou que les gens de ma classe ont commencé à m'accompagner systématiquement au snack indien vegan à la pause midi. J'aime laisser une porte ouverte sans attaquer car je pense qu'une cause et prise de conscience, ça vient de la personne elle-même, un cheminement, une quête d'information, une intrigue à développer et qu'il faut avant tout lui donner envie de faire ce cheminement. Après je l'admets j'ai plus de mal à nuancer d'autres dérives comme la fourrure, l'angora etc qui me semblent bien moins ancré dans notre éducation et bien plus accessoires donc je peux être plus cash. Chacun réagit selon ce qui lui tient à coeur c'est clair. Mais la nourriture est un sujet si ancré, si influencé, éduqué, normé, je crois qu'il faut prendre tout ça en considération car éveiller quelqu'un à cela, c'est un changement énorme pour la personne.