@skärgård Quand j'ai écris le premier message, j'étais à chaud, enragée (je l'ai écrit et j'ai demandé qu'on m'excuse par avance)... Parce que j'en ai juste marre quoi. C'est pas la première fois que ça m'arrive avec cette personne, et avec d'autres non plus.
Je me doute bien que tous les neurotypiques ne sont pas comme ça, et d'ailleurs merci, sinon qu'est-ce que ce serait... C'est juste la goutte d'eau qui fait déborder la piscine en fait.
C'est une énième personne qui me prend pour une buse et qui essaye de m'entuber. C'est une énième personne qui ne me dit pas clairement "je ne veux pas qu'on sorte toutes les deux, sauf quand c'est pour ne pas perdre mon argent". Je doute fortement que je me méprenne sur ses intentions.
Et c'est cette même personne qui se plaint de "ne pas avoir de bons rapports avec les autres", qui dit qu'elle "ne comprend pourquoi les autres lui tournent le dos au bout d'un moment", cette même personne qui ne fait aucun effort d'introspection... Et j'en ai connu tellement des comme ça. Tellement pour qui moi j'étais "la bizarre", j'étais "l'autiste" parce que oui "autiste" dans leur bouche c'est une insulte... Je suis sûre qu'il y a beaucoup de Madz ici qui voient de quel genre de personnes je parle. Des personnes qui nous font croire qu'elles bonnes et vraies, alors qu'au final, elles ne valent pas mieux que les autres qu'on a connu avant. Et on se dit "non mais cette fois ça va aller", et bah mon cul Lulu.
J'en ai peut-être assez d'être déçue, assez de faire confiance pour rien, assez de devoir tirer les vers du nez... J'ai 30 ans, j'ai passé 'âge d'envoyer un texto à quelqu'un en mode "Y a un problème ? Y a quelque chose que tu ne me dis pas ?", on est adultes, à un moment, on se responsabilise, et on dit les choses clairement. Ces mêmes gens qui pointent du doigt les "difficultés de communication des personnes autistes", non mais lol. Ça me coûte cher en anxiété, mais quand je préfère qu'on me dise quelque chose même de très difficile à entendre, plutôt qu'on se cache derrière "aaaaaah ouiiii... ouiiii bien sûr....." tout ça pour soit-disant ne pas me faire de la peine...
La vie se charge très bien toute seule de me faire de la peine, entre les décès, les accidents, le harcèlement... Alors autant me dire là de suite, "Gros Hibou, j'ai dit ça à tel moment, mais ce n'est plus d'actualité, je suis désolée" et c'est tout. Je n'irai pas la frapper. Je n'irai pas la menacer. Je n'irai pas l'écraser avec ma voiture. Je serai juste fixée, je saurai à quoi m'en tenir.
Elle me rappelle une fille que j'ai connu et qui me plantait toujours à la dernière minute parce que "la flemme". J'ai jamais su si c'était la flemme de sortir ou la flemme de me voir. Je l'ai toujours pris à coeur et ça m'a toujours fait beaucoup de peine.
Rien qu'hier, la sage-femme m'a dit en rigolant "ohla, vous êtes trop rapide pour moi", ça m'a pas fait de la peine, on en a ri. J'ai parlé plus lentement et ça s'est très bien passé.
C'est quand même pas difficile. Au contraire, c'est les non-dits qui font mal. Parce que je ne sais jamais vraiment ce qu'elle pense, ce qu'elle a décidé, ce qu'elle veut faire ou pas... Et le pire c'est ceux qui se forcent à faire quelque chose "pour me faire plaisir". Non mais je vais pas vous tuer, je demande juste si c'est oui, ou si c'est non. Y a pas besoin de m'étaler une dissertation en 15 pages, c'est oui ou c'est non, et c'est tout. Mais dire quelque chose, bordel.
Les gens ne se rendent pas compte des crises d'anxiété que ça me déclenche. Je serre tellement les dents que je me fais mal à la tête, je dois prendre un médicament pour me calmer, je ne mange pas, je dors mal, tout ça parce que je me demande ce que j'ai fait/dit de mal, pour que l'autre réagisse comme ça.
Comme ceux/celles qui savent très bien où me trouver quand ils vont "mourir du dos", et dès qu'il y a un repas entre ami.e.s ne m'invitent pas. Ça fait pourtant dix ans, quinze ans, vingt ans, qu'on se connaît. Mais ils vont toujours inviter les autres. Je découvre des photos sur Facebook, sur insta... Ça fait plaisir, franchement. Plaisir d'apprendre par quelqu'un d'autre qu'une de tes grandes amies voit régulièrement tout le reste du monde sauf toi, alors que tu habites à vingt minutes de chez elle. Que lorsqu'une amie qui habite loin revient dans la région, elle voit tout le reste du monde sauf toi. Mais je ne dois pas le prendre personnellement, non, surtout pas...
Y a des jours où je me dis que je ne suis pas faite pour vivre avec les autres, et que je devrais laisser tomber. À part de la déception et de l'anxiété, ça n'amènera rien. Chaque tentative de socialisation se termine de la même façon. Alors hein...
Je me doute bien que tous les neurotypiques ne sont pas comme ça, et d'ailleurs merci, sinon qu'est-ce que ce serait... C'est juste la goutte d'eau qui fait déborder la piscine en fait.
C'est une énième personne qui me prend pour une buse et qui essaye de m'entuber. C'est une énième personne qui ne me dit pas clairement "je ne veux pas qu'on sorte toutes les deux, sauf quand c'est pour ne pas perdre mon argent". Je doute fortement que je me méprenne sur ses intentions.
Et c'est cette même personne qui se plaint de "ne pas avoir de bons rapports avec les autres", qui dit qu'elle "ne comprend pourquoi les autres lui tournent le dos au bout d'un moment", cette même personne qui ne fait aucun effort d'introspection... Et j'en ai connu tellement des comme ça. Tellement pour qui moi j'étais "la bizarre", j'étais "l'autiste" parce que oui "autiste" dans leur bouche c'est une insulte... Je suis sûre qu'il y a beaucoup de Madz ici qui voient de quel genre de personnes je parle. Des personnes qui nous font croire qu'elles bonnes et vraies, alors qu'au final, elles ne valent pas mieux que les autres qu'on a connu avant. Et on se dit "non mais cette fois ça va aller", et bah mon cul Lulu.
J'en ai peut-être assez d'être déçue, assez de faire confiance pour rien, assez de devoir tirer les vers du nez... J'ai 30 ans, j'ai passé 'âge d'envoyer un texto à quelqu'un en mode "Y a un problème ? Y a quelque chose que tu ne me dis pas ?", on est adultes, à un moment, on se responsabilise, et on dit les choses clairement. Ces mêmes gens qui pointent du doigt les "difficultés de communication des personnes autistes", non mais lol. Ça me coûte cher en anxiété, mais quand je préfère qu'on me dise quelque chose même de très difficile à entendre, plutôt qu'on se cache derrière "aaaaaah ouiiii... ouiiii bien sûr....." tout ça pour soit-disant ne pas me faire de la peine...
La vie se charge très bien toute seule de me faire de la peine, entre les décès, les accidents, le harcèlement... Alors autant me dire là de suite, "Gros Hibou, j'ai dit ça à tel moment, mais ce n'est plus d'actualité, je suis désolée" et c'est tout. Je n'irai pas la frapper. Je n'irai pas la menacer. Je n'irai pas l'écraser avec ma voiture. Je serai juste fixée, je saurai à quoi m'en tenir.
Elle me rappelle une fille que j'ai connu et qui me plantait toujours à la dernière minute parce que "la flemme". J'ai jamais su si c'était la flemme de sortir ou la flemme de me voir. Je l'ai toujours pris à coeur et ça m'a toujours fait beaucoup de peine.
Rien qu'hier, la sage-femme m'a dit en rigolant "ohla, vous êtes trop rapide pour moi", ça m'a pas fait de la peine, on en a ri. J'ai parlé plus lentement et ça s'est très bien passé.
C'est quand même pas difficile. Au contraire, c'est les non-dits qui font mal. Parce que je ne sais jamais vraiment ce qu'elle pense, ce qu'elle a décidé, ce qu'elle veut faire ou pas... Et le pire c'est ceux qui se forcent à faire quelque chose "pour me faire plaisir". Non mais je vais pas vous tuer, je demande juste si c'est oui, ou si c'est non. Y a pas besoin de m'étaler une dissertation en 15 pages, c'est oui ou c'est non, et c'est tout. Mais dire quelque chose, bordel.
Les gens ne se rendent pas compte des crises d'anxiété que ça me déclenche. Je serre tellement les dents que je me fais mal à la tête, je dois prendre un médicament pour me calmer, je ne mange pas, je dors mal, tout ça parce que je me demande ce que j'ai fait/dit de mal, pour que l'autre réagisse comme ça.
Comme ceux/celles qui savent très bien où me trouver quand ils vont "mourir du dos", et dès qu'il y a un repas entre ami.e.s ne m'invitent pas. Ça fait pourtant dix ans, quinze ans, vingt ans, qu'on se connaît. Mais ils vont toujours inviter les autres. Je découvre des photos sur Facebook, sur insta... Ça fait plaisir, franchement. Plaisir d'apprendre par quelqu'un d'autre qu'une de tes grandes amies voit régulièrement tout le reste du monde sauf toi, alors que tu habites à vingt minutes de chez elle. Que lorsqu'une amie qui habite loin revient dans la région, elle voit tout le reste du monde sauf toi. Mais je ne dois pas le prendre personnellement, non, surtout pas...
Y a des jours où je me dis que je ne suis pas faite pour vivre avec les autres, et que je devrais laisser tomber. À part de la déception et de l'anxiété, ça n'amènera rien. Chaque tentative de socialisation se termine de la même façon. Alors hein...