Hum, il y a quelque chose que je n'ai pas bien compris : tu parles des démarches pour avoir une place en CLIS, ou pour avoir une AVS en milieu ordinaire par exemple (bref, pour avoir des mesures adaptées) ?
Car la MDPH n'a pas le droit d'imposer un mode de scolarisation à des parents s'ils ne sont pas d'accord .
Elle peut seulement accorder des aides spécifiques (octroyer une AVS, une place en CLIS - ou sur liste d'attente, puisqu'il y a beaucoup plus de demandes que de places - une allocation d'enfant handicapé et/ ou une participation aux prises en charges multidisciplinaires...) selon le dossier et le projet et les demandes des parents et des professionnels dont ils sont entourés.
@Jee Miny : :'( C'est horrible la prise en charge (ou son absence !) dans certains cas, surtout la prise en charge type psychanalytique pour les autistes... Quel gâchis !
Même si les nouvelles techniques comportementales se mettent en place, il y a encore beaucoup de chemin à faire en France pour aider et faire connaître les prises en charge "modernes" et qui ont pourtant prouvé leur efficacité ailleurs ...
Oui, terrible ! J'ai également travaillé à l'hôpital Monsanto pour voir à quoi ressemblait ce centre. Ce sont là que l'on retrouve des autistes qui travaillent dans le seul journal réalisé par des autistes: "Le Papotin" ... il y a souvent des ados et jeunes adultes. Mais, j'ai vite remarqué qu'il ne gérait que les autistes cool .. les autres, ils n'y arrivaient pas. Ils partaient sur des tonnes de projets artistiques, créatifs, et dans ce cas là, gérer une ado d'1m 80 dans le genre bulldozer, ne correspondait pas à leurs attentes. ça m'a énormément marquée. J'ai eu l'impression que l'on rentrait dans "la prouesse", "le truc à part autistique qui fait bien" pour se montrer un peu. J'ai assisté à une journée Papotin, et ... autant certains sont très impliqués, autant certains ont l'air de faire "le singe" pour avoir la paix. 10 ans après, je ne sais toujours pas quoi en penser, D'après moi on ne tente pas de comprendre l'autiste, mais, on tente de créer une pseudo communication à travers des délires artistiques. rien de méchant, mais, pour la plupart, tout cela ne les aidait en rien. J'ai également fait de l'accompagnement en milieu scolaire. Le mieux que je puisse dire, c'est qu'il faut insister pour qu'un enfant autiste soit scolarisé en milieu normal avec une AVS. Les parents ont toujours raison, même si l'éducation menace, fait traîner les dossiers, fait des tonnes de réunions et. ... il y a même des parents qui payent eux-même leur AVS avec autorisation des directeurs scolaires. L'argent qu'ils utilisent est l'argent reçu à travers les différentes aides pour enfant handicapé ou malade. Une école privée le fait assez facilement en général. Au bout d'un moment l'éducation nationale se réveille et râle toujours, très fort même ... mais du coup, quand il voit le succès, il embauche l'AVS choisi par les parents. Dans le Loiret, les AVS reçoivent énormément de formations concernant l'autisme et d'autres maladies ou pathologies: surdité, mal-voyance, maladies dégénératives, TED, etc. ... en tant qu'ex AVS, j'étais plus formée qu'une amie institutrice en CLIS. J'ai pu remarquer que la connaissance de l'autisme dans le milieu scolaire spécialisé était encore très limite. Et j'en ai vu des élèves en grand stress en CLIS... Compliqué de les gérer ainsi. C'est pourquoi une personne à leurs côtés les rassure, et parfois, en CLIS ...ils s'ennuient ... La plupart sont loin d'être bêtes alors la CLIS ne leurs correspond pas. Faîtes tout pour scolariser votre enfant avec une AVS. J'ai vu une petite fille trisomique qui devait être déscolarisée dès son CE2, évoluer avec son AVS (embauchée par les parents) à ses côtés, et ce jusqu'en 4ème. Ensuite, l'AVS est partie, mais elle en a eu une autre et elle a passé son brevet. Puis, elle a entamé une formation en restauration ... Je suis son ex AVS. (ouais, je me vante ...mais non: je veux dire que malgré ce que peut dire l'éducation nationale, il ne faut JAMAIS renoncer ...et je l'ai vu pleurer cette maman ....des tonnes de larmes ...). Conclusion, Elodie, qui a 20 ans, a un travail.