Je vais répéter la même chose que tout le monde : et l'accouchement sous X ?
@jorda : il existe des femmes qui rejettent complètement cette idée de grossesse, cette situation de maternité, pour qui l'idée d'être mère est tout simplement insupportable. Après si elles n'ont pas d'autre choix (repérage tardif de la grossesse, questions de santé, d'éthique personnelle...) il faut que l'anonymat de la grossesse sous X leur permettre de reprendre le cours de leur existence après l'accouchement sans que s'imposer à elle l'idée qu'elles sont mères.
Et il doit exister des enfants aussi pour qui connaître leur mère biologique ne fait aucun bien. Savoir qu'ils sont nés sous X, qu'ils ont été adoptés... oui, ça c'est libérateur. Mais parfois, dans certains cas, la levée de l'anonymat fait plus de mal que de bien. Le problème c'est de faire une règle unique (anonymat ou pas) alors que les situations sont multiples et complexes.
Le problème aussi c'est que les solutions de type "lettre donnée à l'enfant qu'il peut ouvrir à sa majorité" est difficile à mettre en œuvre. La grossesse peut être un calvaire pour une femme, qui choisira de ne pas reconnaître son enfant, mais qui devra décider de ce qu'elle veut lui laisser comme info 18 ans après ?
@Jill-Lah je ne sais pas pour le cas de ton amie, mais effectivement, si elle a eu un arrêt des règles, c'est qu'il y avait un symptôme de grossesse. Et comme tu le dis, le test urinaire est faillible, seul le test sanguin est fiable à 100% (s'il est fait deux fois, après une certaine durée après le dernier rapport à risque -je ne me souviens plus du nombre de jour exactement).
Dans les cas de déni de grossesse que j'ai connu, les femmes n'avaient pas le moindre doute sur le fait qu'elles n'étaient pas enceintes ! Il ne leur serait jamais venu à l'idée de faire des tests de grossesse. Pour l'une, il a fallu une radio suite à un accident pour le savoir, pour l'autre, elle s'en est rendu compte en accouchant.
@lafillelabas ce genre de détail m'a gênée aussi. A mes yeux, faudrait utiliser au maximum les termes médicaux (embryon au début, puis fœtus...), ce serait la manière la plus neutre et la moins intrusive de donner des informations à une jeune femme enceinte qui cherche une solution.
Ce passage m'a un peu choqué aussi :
"Cette dédramatisation de l’avortement est importante aussi pour des femmes qui arrivent en disant « je ne peux pas avorter, c’est contraire à mes principes » parce qu’on a enseigné la culpabilisation de cet acte."
Niveau infantilisation, c'est pas mal ça. "Mais non, mademoiselle, vous ne pouvez pas avoir de principes sur ce sujet, à quinze ans vous êtes bien trop
conne influençable pour avoir des principes, c'est forcément la lobotomie quotidienne de votre famille qui parle à travers vous".