Je suis enceinte… je fais quoi ?

23 Mars 2016
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désolée pour le double post, ça bug par chez moi.

@Illyria les notions d'embryons, de fœtus et de nourrisson sont définies en médecine (jusqu'à 8 semaines, à partir de 8 semaines, de la naissance à deux ans). La notion de bébé est très subjective. Un bébé c'est un être humain dans les premiers mois/années de son développement, ça peut recouvrir n'importe quel stade du développement de cet être humain. Donc, employer le mot bébé n'est pas neutre (ça suggère une charge affective déjà), et oui, c'est très subjectif, ça dépend du ressenti de chacun.
 

Illyria

Cat Loveuse
31 Janvier 2015
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désolée pour le double post, ça bug par chez moi.

@Illyria les notions d'embryons, de fœtus et de nourrisson sont définies en médecine (jusqu'à 8 semaines, à partir de 8 semaines, de la naissance à deux ans). La notion de bébé est très subjective. Un bébé c'est un être humain dans les premiers mois/années de son développement, ça peut recouvrir n'importe quel stade du développement de cet être humain. Donc, employer le mot bébé n'est pas neutre (ça suggère une charge affective déjà), et oui, c'est très subjectif, ça dépend du ressenti de chacun.
Oui, en fait la loi différencie le foetus de l'embryon, je me suis mal exprimée, mais il s'agit bien d'un cadre qu'elle impose en fonction de ce que dit la médecine et qui permet de légaliser l'IVG en dessous d'un certain temps de grossesse défini. J'ai dit bébé par rapport aux réactions qu'on a eues ici, qui disaient ne pas comprendre qu'on dise qu'un embryon n'est qu'un amas de cellule dans cet article comme si c'était la seule version possible. Mais en fait, dans le cadre de l'IVG, c'est la seule version possible puisque l'IVG est interdite au-delà d'un certain stade de développement.

Enfin je ne sais pas si je suis très claire, mais il me paraît normal de parler d'autre chose que d'un bébé pour un foetus ou un embryon si on se réfère à la légalité de l'IVG. S'il on considère le ressenti de chacun pour définir le fait qu'un embryon est déjà un être humain ou non, demain on stoppe la légalité de l'IVG.
 

Illyria

Cat Loveuse
31 Janvier 2015
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@Esther Merci pour ce retour. Avec un peu de recul, je pense que ce sont justement les citations de VS qui sont maladroite limite, qui s'autocontredit presque. Mais ce sentiment est peut-être du au fait que les citations apparaissent dans le désordre par rapport à son interview ?
J'ai relevé, comme d'autre, le fait que l'article n'est, pour moi, pas neutre justement parce que dans le contexte actuel, l'un des points reproché aux anti-IVG c'est que leurs info sont orienté "insidieusement". Ici aussi, l'article est orienté, pas insidieusement, mais orienté quand même. Le simple fait de parler de "dédramatisation" de l'IVG est une orientation du texte.

@Illyria Je suis d'accord avec toi si on se place côté professionnel. Un pro du planning familial, s'il parle en terme de "bébé" pour un embryon/foetus, c'est pour moi carrément une faute professionnelle. Mais si la personne qu'il/elle reçoit parle de "bébé/vie/être/personne" pour désigner ce qu'il y a dans son ventre c'est que cette personne ressent que ce qui est dans son ventre est un "bébé/vie/être/personne". Le/la pro n'a pas à lui dire, directement ou plus indirectement que non, ce qu'il y a dans son ventre c'est un amas de cellule, point barre.

Je ne suis pas claire et je m'auto énerve de pas réussir à exprimer ce que je veux dire. :mur:
Je suis d'accord avec toi. Ce que ressent la personne qui est enceinte lui appartient à elle seule.

Je me plaçais simplement du point de vue de quelqu'un qui parle de l'IVG de manière légale. Légalement parlant, si l'IVG est autorisée en France c'est parce qu'on différencie l'embryon et le foetus de l'être humain jusqu'à un certain stade de développement. Sur quoi se base cette limite particulière je n'en sais rien, mais du coup ça me paraissait pas ni étrange ni choquant de trouver cela dans un article formel.
 
20 Janvier 2013
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Je ne voudrais pas être redodante avec le commentaire de quelqu'un d'autre, mais je n'ai pas eu le courage de tout éplucher. Alors je me lance.
Premièrement, je trouve ça super comme initiative de faire de la prévention en écrivant un article sur la grossesse. Vraiment, j'ai l'impression en ce moment que les langues se délient, les solidarités se créent entre meuf/meuf, mecs/meufs, on se responsabilise, on s'émmancipe, ouverture des consciences, joie, CHOIX.
Mais j''ai aussi l'impression que les nouvelles générations réagissent en réaction aux discours précédents. Bien sûr qu'il faut sortir de la dichotomie bien/mal qui créée encore plus de souffrance et alimente les jugements moraux.
Seulement, à mon avis, un avortement n'est jamais anodin. Les médecins se donnent bonne conscience en hiérarchisant la vie, "quand il y a un coeur, c'est un peu un humain, quand il y a un cerveau d'avantage encore, et quand il te récite du Victor Hugo alors là, ça y est, il fait parti de l'humanité". Mais pour moi, un embryon c'est déjà un élan de vie. C'est déjà une vie. Et responsabiliser, c'est dire "oui, tu vas ôter la vie". Parce que c'est de la réalité, parce qu'on sort de sa toute puissance, parce qu'on ose affronter ses peurs, parce qu'on mesure son acte, parce qu'on s'autorise alors à ressentir ce que cela implique dans notre chair.
« On explique que ce n’est pas un bébé, c’est un embryon, ce n’est pas une personne. »
La vie me semble sacrée, dans toutes les formes de sa manifestations. A quelle minute je suis devenue une personne ? Quand mes connections neuronales se sont faites ? Quand mon pouce préhenseur à poussé ? Ou à la seconde où j'ai choisis, dans un niveau de conscience simplement du vivant, de me developper dans la corps de ma mère ?

On observe avec les méthodes thérapeutiques nouvelles, celles qui incluent la mémoires cellulaire, que des stress peuvent être enracinés dans les premiers mois foetal et déterminer des comportements à l'âge adulte si on ne les conscientise pas. Et que ce sont ceux là même qui sont parfois les plus tenaces. Truc de dingue non ? Alors comment douter que l'embryon soit vivant ? Que ce que nous avons vécu à ce stade puisse aujourd'hui encore nous avoir laissé des traces ? Est-ce si insignifiant que ça ?

Avoir un enfant a des conséquences, avorter a des conséquences. Quel avenir pour un couple qui a connu dans son intimité la mort d'un enfant ? Comment l'enfant futur peut-il grandir sereinement dans ce ventre qui a connu la mort ? Comment une femme dépasse t-elle la tristesse, la culpabilité, l'angoisse ?

Oui, c'est hyper important d'en parler, d'être soutenu par des personnes qui témoignent d'un respect profond et sans jugement pour le choix qui est fait. Je suis persuadée que reconnaître l'être vivant qu'on a avorté est la condition première pour pouvoir espérer se sentir gueri. Nier que c'est un acte engageant qui n'implique pas que "mon corps, mon choix" mais bien "mon corps, l'enfant, mon choix et tout un tas d'autre dimension", c'est pour moi passer à côté de la possibilité de faire un choix en conscience.

Je sais combien c'est un sujet sensible aujourd'hui, mais c'est un discours auquel je crois profondément et qui a du sens dans une cohérence globale du vivant, c'est pour ça que c'est important pour moi de l'écrire ici.
 
  • Big up !
Réactions : Gabelote

Illyria

Cat Loveuse
31 Janvier 2015
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Si on se place uniquement du point de vue de la vie, on risque d'avoir vite de gros problèmes vu qu'il y a un bon paquey de choses qui rentrent dans la définition de l'être vivant.
Mettre fin à la vie d'un être vivant (un embryon, une plante, une bactérie...) est-il la même chose que mettre fin à la vie d'un être humain?

Je précise que je n'ai pas la réponse à cette question, je me la pose aussi.

Mais s'il on considère que la vie est sacrée, il faut aller jusqu'au bout parce que la vie, ce n'est pas seulement l'humain. Et à plus juste titre, considérer qu'un embryon est un être vivant n'est pas faux. Dire qu'un embryon est un amas de cellules n'est en rien contradictoire au fait de dire qu'un embryon est vivant. Une cellule est un être vivant.
Ce qui n'en fait pas un être humain pour autant.
 
26 Octobre 2014
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Alors comment douter que l'embryon soit vivant ?
[...]dans les premiers mois foetal [...]
Je pense que tu as trouvé toi-même la réponse à ta question avant même de la poser, quelque part...


Quel avenir pour un couple qui a connu dans son intimité la mort d'un enfant ? Comment l'enfant futur peut-il grandir sereinement dans ce ventre qui a connu la mort ? Comment une femme dépasse t-elle la tristesse, la culpabilité, l'angoisse ?
Tes propres mots surlignés en gras par mes soins me choquent.
Pour répondre à tes mots soulignés (et pas loin des 3/4 de ton post): Ce que tu as écrit est vraiment vraiment vraiment culpabilisant; respecter la vie mais si peu l'humain et la complexité de ses relations sociales?
Une femme ayant avorté peut dépasser sa tristesse, sa culpabilité et son angoisse en ne s'entourant certainement pas de personne qui pensent comme toi.
Elle peut faire comme toutes les autres femmes qui ont avorté: dans un premier temps elle peut être soulagée de plus avoir à angoisser pour le devenir de ce p'tit pois qui est tout aussi vivant qu'un p'tit pois (pardon pour les antispécistes...). Puis parfois vient le temps du baby-blues, un baby-blues sûrement un peu différent psychologiquement mais pas moins violent qu'une femme qui a suivi sa grossesse à terme et qui a accouché. Puis tu peux te figurer des phases de déni.Peut-être il y a le doute, nourri de l'imagination de c'que sa vie aurait pu être avec sa grossesse et la naissance. L'imaginaire n'est pas toujours empli de fées et de gentils petits gnomes.
Une femme ayant avorté dépasse peut-être sa tristesse en faisant un deuil émotionnel, en traçant parfois un trait sur sa vie d'avant et va de l'avant. Elle peut retrouver ses amis pour en parler quand le moral est au plus bas; quand elle a sa moitié ça peut-être plus difficile d'extérioriser alors parfois les larmes peuvent monter, le chagrin exploser et puis d'un coup d'un seul, la raison revenir subitement; le pouvoir de l'amour, de se pardonner pour une erreur de protection, et d'assumer son instinct, sa décision. La tristesse disparaît quand peut-être elle s'aime à nouveau et qu'elle comprend pourquoi elle a fait ce choix.
Une femme peut dépasser sa culpabilité en se penchant scientifiquement sur "l'état d'être" un organisme pluricellulaire. Elle peut ne pas se sentir coupable d'avoir pris une décision intrinsèque; elle peut se sentir digne d'avoir (fait) respecter son choix, son corps et son esprit! Amen :rockon:
Une femme ayant avorté peut dépasser son angoisse en ne se disant pas qu'elle est pourrie de l'intérieur maintenant qu'elle a pris des cach'tons/subi une aspiration. Elle peut ne pas avoir envie d'enfant après tout, pas tout de suite, jamais, un jour, never forever. Elle peut aussi suivre une psychothérapie et un traitement homéopathique ou allopathiques pour aller mieux et comprendre. Elle peut ne pas avoir été si traumatisée que ça d'après elle. Elle peut avoir envie d'avoir un enfant, puis deux, puis trois, quatre...
Une femme ayant avorté vit sa vie comme elle l'entend. Et ce n'est pas la Mort qui l'attend...enfin si...mais SA mort et dans très longtemps si possible.
 
27 Octobre 2014
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. Quel avenir pour un couple qui a connu dans son intimité la mort d'un enfant ? Comment l'enfant futur peut-il grandir sereinement dans ce ventre qui a connu la mort ? Comment une femme dépasse t-elle la tristesse, la culpabilité, l'angoisse ?

Ton point de vue est intéressant mais il ne vaut que si on considère qu'il ait jamais eu un enfant. Sans vouloir trop m'avancer je pense que pour beaucoup (en tout cas les pro-avortement), l'embryon qui est avorté n'est pas perçu comme un "enfant" mais comme des cellules qui pourraient potentiellement devenir un enfant. (en tout cas c'est mon point de vue, c'est une vie potentielle, pas un enfant pour moi). D'ailleurs ça doit être difficile de concilier avortement et le fait de penser que l'embryon soit un enfant non ?

Je suis d'accord qu'on ne doit pas complètement dédramatiser cet acte, physiquement et moralement il peut être dur à vivre (douleur physique due aux médicaments/aspiration ou morale). Mais beaucoup de femmes le vivent aussi très bien et sans culpabilité.
 
8 Novembre 2015
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Metz
@Cracoucass : je ne vais pas en rajouter une couche , d'autres madz ont déjà signalé qu'ériger son opinion en vérité générale, ça craint.
Du coup, moi et mon ventre qui a connu la mort, on te salue, et on s'en va continuer notre existence sans tristesse ni culpabilité (mais ça doit être parce que je me voile la face hein ... :hesite:), merci bien !
 
Dernière édition :
3 Juin 2014
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Pau
Avoir un enfant a des conséquences, avorter a des conséquences. Quel avenir pour un couple qui a connu dans son intimité la mort d'un enfant ? Comment l'enfant futur peut-il grandir sereinement dans ce ventre qui a connu la mort ? Comment une femme dépasse t-elle la tristesse, la culpabilité, l'angoisse ?

Oui, c'est hyper important d'en parler, d'être soutenu par des personnes qui témoignent d'un respect profond et sans jugement pour le choix qui est fait. Je suis persuadée que reconnaître l'être vivant qu'on a avorté est la condition première pour pouvoir espérer se sentir gueri. Nier que c'est un acte engageant qui n'implique pas que "mon corps, mon choix" mais bien "mon corps, l'enfant, mon choix et tout un tas d'autre dimension", c'est pour moi passer à côté de la possibilité de faire un choix en conscience.
Mais PITIÉ quoi. Au bout d'un moment j'en ai MARRE d'entendre ça. Sérieusement. J'espère qu'au moins tu te rends compte de la violence de ce que tu dis. J'espère qu'au moins tu as conscience qu'en disant ça, tu m'insultes et tu m'agresses MOI.
Oui, MOI. Pas "une de ces femmes qui avortent", non une vraie personne dans la vraie vie, qui se sent niée, insultée. Parce que j'ai avorté MOI. Du coup je me sens "légèrement" plus légitime d'en parler que des gens à qui c'est jamais arrivé quoi. Donc au bout d'un moment, la loi en France est claire: on peut avorter comme on peut ne pas le faire. Donc si vous trouvez que l'avortement c'est nul ben n'avortez pas, mais n'en dégoûtez pas les autres j'ai envie de dire.
C'est quoi ce besoin de venir nous expliquer ce qu'on devrait faire et ressentir pour "espérer se sentir guérie" ? Non mais déjà, guérie de quoi ? J'suis pas malade hein ! Et puis "la tristesse, la culpabilité, l'angoisse" comment dire... Déjà si des gens comme toi arrêtaient de nous répéter à quel point on est des misérables et des tueuses d'enfants, on seraient peut être moins tristes non ?
Donc j'ai avorté et je vais bien, MERCI. Mon couple va bien aussi, pourtant on a pas brûlé de cierge au coucher du soleil en pensant à cet être vivant merveilleux et qui aurait peut être guéri le cancer que j'ai assassiné froidement.
Encore une fois, va falloir arrêter de prendre son cas pour une généralité. Il y a autant de manière de vivre une IVG que d'IVG en fait. Je comprend même pas ce besoin de dicter les sentiments des autres. Perso ça me viendrait pas à l'idée d'aller dire à une personne qui vient d'avorter et qui le vit mal que "chill c'est qu'un amas de cellules lol". Donc j'accepte pas non plus qu'on vienne me dire que je dois me sentir triste et coupable (surtout que c'est pas le cas).
En vrai quand j'ai avorté, j'étais juste soulagée. Soulagée, et heureuse \o/
Donc je te laisse la culpabilité et la tristesse, et puis je vais garder pour moi la bienveillance, la liberté de choix et l'absence de jugement. Bisous.
 

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