J’en ai marre que mes collègues parents aient la prio pour poser leurs congés

[Aichathegypsy]

@Neverland90 , je pense que ce sont des conventions internes car personnellement, je n'ai pas vu ce cas.
Quant à moi, j'ai beau avoir un gamin, je trouve ça injuste que les personnes n'ayant pas d'enfant doivent se taper les hors saisons pourries où il sera presque impossible de se baigner.
Lorsque nous n'avions pas d'enfant avec mon conjoint, c'était la croix et la bannière pour les vacances, surtout que dans mon ancien travail, les vacances étaient données à la tête. En plus, à ce moment-là, ma mère était atteinte d'un cancer et j'ai dû craquer au boulot pour que je puisse avoir des jours.
Dans l'ancien travail de mon conjoint, c'était le nombre d'enfants qui donnait la priorité.
Edit : Je pense que ce serait mieux d'alterner.

 

[Marre des]

À mon ancien boulot, c'était la croix et la bannière pour avoir des congés en août... Je n'ai pas d'enfants et j'en ai entendu et soufflé des propos plus que blessant et non bienveillants...
Surtout la carte joker "enfants" sans prendre en compte la réalité de la personne sans enfants (je n'ai jamais dit à mes collègues et patron que so je n'ai pas d'enfant c'est surtout par la découverte d'une quasi infertilité, ça ne regarde personne ! Je n'ai jamais dit que je devais aider ma mère qui avait subi une grosse opération en été...)
Vraiment, certains parents devraient se calmer, en tout cas dans d'anciens boulots, car on a tous une vie, on a tous des choix et non choix. J'ai accepté de céder Noël et nouvel an plus d'une fois, pourquoi je devrais céder pour toutes les dates car "t'es pas parents". (sans oublier les récup en septembre des parents car "tu comprends mes enfants ont leur rentrée", puis tout un tas de prétexte bidon et du coup, il reste peu de dates pour les non parents...)
La bienveillance et l'écoute, ça devraient aller dans les 2 sens !!!
Les heures sup, qui les font ? Les we, les mercredis... Toujours bibi sans enfants... Et ras le bol, vraiment !

Et tout dépend le travail où l'on est.
Ce n'est pas parce qu'on n'a pas vécu qqc que cela n'existe pas, ce n'est pas parce qu'on a vécu qqc que cela se reproduira.
Il faut être conciliant avec tlm, être égaux. Et ne pas rentrer dans le jugement... On ne connaît pas la vie intime des gens et mes collègues ne sont pas mes amis. On peut bien s'entendre, c'est important, intime non...

 

[Membre supprimé 372143]

C’est bien connu : lorsqu’on a pas d’enfant, on ne veut surtout pas côtoyer d’enfant, on n’a pas d’enfant dans son entourage, on n’a pas de vie de famille d’ailleurs.
Oui je sais, le second degré. Mais au bout d’un moment, crotte.

 

[Efe']

Là où je bosse, la règle pour les petites vacances scolaires, c'est de prendre maximum 1 semaine; comme on est 5 dans le service, on arrive toujours à avoir au moins une personne pour assurer la continuité de service. En théorie, pour les vacances de Noël, on est prioritaires sur Noël si on ne l'a pas eu l'année d'avant, mais en pratique, ça s'arrange toujours à l'amiable.
Sur les vacances d'été, pareil, on s'arrange pour qu'il y ait toujours au moins une personne, mais ça ne bloque jamais: sur 8 semaines, il y a au pire une ou deux semaines qui intéressent trop de monde, et dans ce cas, on prend chacun 1 jour de télétravail dans notre semaine, et comme ça, ça passe...


Pour avoir travaillé dans cet endroit avant d'avoir des enfants, et maintenant que j'en ai, je n'ai jamais vu de traitement de faveur. En tout cas, on s'arrange toujours pour que personne ne soit lésé sur la durée: ça m'est arrivé d'être prioritaire sur un jour où j'avais un souci de garde d'enfant, mais en contrepartie, de laisser la priorité à une personne sans enfant pour un pont, ou bien d'accepter de faire la permanence exceptionnelle un dimanche en échange de la possibilité de partir plus tôt le mercredi d'après... Bref, quand tout le monde y met de la bonne volonté, ça va...

 

[BravoCharlie]

A chaque fois que ce papier ressort c'est exactement la même boucle de discussions.
Il y a des cons partout : parents comme personne sans enfant (édité) . Quand je n'avais pas d'enfant, j'étais saoulée de pas pouvoir prendre mes vacances quand je voulais. Maintenant que j'ai des enfants, je suis saoulée des gens qui n'en ont pas et me foutent des réunions à 17:30. Bon ben, voilà, il y a des cons partout. Et les gens cools le sont aussi qu'ils soient parents ou pas, franchement.
C'est surtout un manque de solidarité et d'empathie dont on parle, pas de parentalité.

 

[StellaMars]

Je pourrais pas dire mieux !

Et, petite précision utile : pour les parents, prendre des vacances en dehors des congés scolaires, ça signifie des vacances à la maison pendant que les gamins sont à l'école. En soit, c'est pas désagréable quelque jours

Par contre, je ne comprendrai jamais qu'on en soit à faire sauter Noël et le Jour de l'An à certains sous le prétexte qu'ils n'ont pas d'enfants. Ca ne se tient pas, on a tous des proches.

 

[Marre des]

@BravoCharlie être sans enfants ne veut pas dire child free...
Perso, les réunions à 17h30,même sans enfants, c'est pourri, mon ancien chef faisait des réunions hebdomadaire le vendredi fin d'aprem, il a des enfants, il excusait les parents s'ils venaient au moins une fois par mois mais les sans enfants, 0 absence acceptée.

 

[Membre supprimé 372143]

@StellaMars j’ai déjà entendu dire très sérieusement que l’absence des parents à Noël pouvait traumatiser les enfants

 

[BravoCharlie]

@Marre des j’aurais effectivement dû dire childless (mais je trouve ce terme très réducteur). Je modifie mon post (même si ça change rien sur le fond).

 

[Petit bouchon]

J'ai l'impression que ce débat relève surtout de la politique d'entreprise

Autant dans certaines de mes anciennes entreprises, la question des vacances se réglait assez facilement entre collègues, de sorte à ce que cela soit équitable aussi bien pour les parents que les non-parents.

A l'inverse, j'ai passé quelques années dans une entreprise où les parents étaient avantagés : congés prioritaires, télétravail possible, fin de la journée de travail à 17h-17h30 (VS 18h30 pour les autres), pas de travail le week-end, etc.
Je pense que ces dispositions s'expliquent parce que la valeur "famille" était très importante pour la direction, qui récompensait d'ailleurs souvent les retours de congés paternité/maternité par une promotion.

Je précise qu'il n'y avait aucune animosité envers les parents, mais un sentiment d'injustice pour les non-parents qui devaient fournir plus d'efforts pour "mériter" leur salaire et étaient infantilisés (promotion non accessible, pas de confiance sur le télétravail, comme si sans être parents on restait des enfants )
Heureusement, j'ai dépuis quitté cette entreprise !

 

[Elfianni]

Je commence par dire que, en tant que personne sans enfants, je comprends que les parents aient la nécessité de prendre des congés en juillet/août. Je l'accepte, d'autant plus que je préfère profiter de la clim au bureau que de me cramer sur des plages surpeuplées. MAIS...

Je vais parler de la situation de ma boîte en particulier. Mon équipe est constituée en majorité de parents de jeunes enfants, et pendant les mois de juillet/août, plus de parents sont autorisés à partir en même temps que la normale. Soit. Le souci, c'est que ces mois-là sont ceux pendant lesquels on a le plus de travail de toute l'année, et que du coup, ce sont TOUJOURS LES MÊMES qui en chient grave. Je me suis retrouvée avec des charges de travail de 250% (=2,5 personnes), à pleurer au travail tant le stress était insoutenable.
L'été 2023, un de ces parents n'a pas pu partir en juillet-août, et est venu me voir pour se plaindre de la charge de travail et des pauvres pigeons qui restaient et devaient tout se taper. Je lui ai dit que c'était tous les ans comme ça, et que si elle l'ignorait, c'est qu'elle n'était habituellement jamais un de ces "pigeons".
Ce témoignage rejoint finalement une constatation générale : si le management était un peu plus attentif au bien-être de ses employés, il y aurait bien moins de frictions à ce sujet-là. Ils pourraient prévoir de décaler certains projets. Ou d'engager des intérimaires. J'imagine que c'est trop en demander.

 

[BravoCharlie]

J'ai l'impression que ce débat relève surtout de la politique d'entreprise

Autant dans certaines de mes anciennes entreprises, la question des vacances se réglait assez facilement entre collègues, de sorte à ce que cela soit équitable aussi bien pour les parents que les non-parents.

A l'inverse, j'ai passé quelques années dans une entreprise où les parents étaient avantagés : congés prioritaires, télétravail possible, fin de la journée de travail à 17h-17h30 (VS 18h30 pour les autres), pas de travail le week-end, etc.
Je pense que ces dispositions s'expliquent parce que la valeur "famille" était très importante pour la direction, qui récompensait d'ailleurs souvent les retours de congés paternité/maternité par une promotion.

Je précise qu'il n'y avait aucune animosité envers les parents, mais un sentiment d'injustice pour les non-parents qui devaient fournir plus d'efforts pour "mériter" leur salaire et étaient infantilisés (promotion non accessible, pas de confiance sur le télétravail, comme si sans être parents on restait des enfants )
Heureusement, j'ai dépuis quitté cette entreprise !

Comme quoi c’est vraiment les entreprises et leur direction le problème : c’est dur de revenir d’un congé maternité. Très très dur. La promotion non accessible, l’absence d’avancement, l’impression qu’on nous a « oublié » pendant notre absence, le manque de confiance sur le télétravail : on a les mêmes galères. Et j’imagine que quand t’es pas dans une « bonne boîte », il en ira de même pour les absences longues pour maladie ou les personnes ayant souffert d’un burn out par exemple.
Je pense sincèrement et je crois qu’on est beaucoup ici, qu’un bon management sait « organiser » le bien-être de ses salariés, quelle que soit leur situation.
Un mauvais management va imposer son système de valeurs : familial, productivistes etc et forcément ça dégrader l’ambiance entre les salariés en créant des déséquilibres de traitement (comme le montre ton exemple d’ailleurs).
Qu’au sein de ces déséquilibres, des comportements individualistes soient encouragés (parents qui ne laissent jamais de Noël, collaborateur qui met des réunions à 18:30…) ne m’étonnent pas, mais ne me semblent pas propres à une catégorie de personne en fonction de sa structure familiale pour autant.