Journalisme

[AnonymousUser]

Donc si j'ai bien compris, il faut d'abord aller dans une fac ( de ... ? ) pour pouvoir ensuite rentrer dans une école de journalisme , isn't it ?
Et pour être Reporter, c'est la même ?

Pour la fac, le mieux c'est histoire-géographie ou sciences politiques. Le reste ça te servira à rien si tu veux être au niveau pour tenter les écoles de journalisme. Je parle en connaissance de cause.
Vaut mieux faire une préparation style DUT, ou trouver sa place dans un IUT avant d'essayer une école. Bref, trouver une formation ciblée journalisme.
Pour reporter y'a p'tetre même des écoles spéciales !

 

[Brancowitz.]

Merci pour vos réponses =D

 

[Moossye]

Bon, je remonte un peu ce topic suite à une longue crise existentielle à base de "put*** qu'est ce que je vais faire plus tard ?".

Jvous explique. (j'ai mis en gras les infos principales pour celles qui préfèrent la "version courte" )
J'ai 20 ans. Je rentre en 4ème année au Beaux Arts, option Communication.
Jusque là, j'ai une bonne "scolarité", un Bac+3 avec mention.
Le soucis, vous vous en doutez, c'est que les beaux arts ne sont pas réputés pour avoir des débouchés faramineux, et qu'être artiste dans mon coin : 1- j'ai pas les sous (et donc il me faut, de toutes manières, un boulot à côté, qui ne peut pas être l'enseignement en école d'art puisque pour ça i faut déjà avoir un passé d'artiste, bonjour cercle vicieux) et 2- ça ne m'intéresse pas d'être "seule" dans mon coin.

Alors voilà, je me tourne petit à petit vers les centres d'arts et les métiers de la culture, que je suis censée découvrir un peu plus cette année, par le biais de stages.
Seul soucis : je suis allergique au travail "en bureau". Etre assise à un bureau et répéter les mêmes taches toute la journée, ça me rend complètement déprimée, ne serait ce que pour un mois, j'ai déjà du mal à tenir et je me sens malheureuse dès que je met un pied dans le bureau.
Donc, je vais bien découvrir ces métiers cette année, mais s'ils s'apparentent à de "l'administratif", que le thème soit la culture ou autre chose, j'ai peur de tomber dans ce schéma.

Parallèlement à ça, je m'interroge pas mal sur mon boulot artistique : le truc, c'est que, ce qui m'intéresse dans ce que je fais, ça n'est pas la réalisation ou la finalisation de mon travail, mais la phase de recherche !
Ce que j'aime (et ce que je pourrais faire toute ma vie !), c'est faire des recherches (d'ailleurs, plus jeune,je voulais être ethnologue ou sociologue). Je passe mes journées et mes nuits à lire des informations sur des sites et des supports variés, à noter et répertorier tout ce que je trouve, à établir des liens entre mes découvertes, à chercher des problématiques, à essayer de tout comprendre, de tout retracer... J'adore observer. Me déplacer pour aller observer telle ou telle chose utile à mes recherches, me faire "mes reportages" à moi, comparer les informations, la manière dont elles sont traitées. Recueillir des témoignages, aller à la découverte des autres.
Bref, mon kif, c'est rechercher, découvrir, chercher des liens de cause à effets....

Alors voilà, je me dit, que peut être, le journalisme d'investigation pourrait être une piste à creuser ?
J'aime écrire, mais ça n'est même pas "le" truc primordial.
Je m'en fous d'avoir mon nom dans un article, d'être celle qui passe devant l'écran pour parler au micro... Être dans l'ombre me suffit amplement, du moment que je peux me lancer dans des recherches.
(Mais j'adore écrire aussi, of course). J'envie complètement les journalistes d'Envoyé Spécial, ou ceux qui réalisent les gros dossiers dans les journaux...

Mais voilà, au niveau des études, je suis totalement perdue ! Et je ne veux pas me lancer dans un truc impossible. Mais je ne veux pas non plus prendre un truc où je risque de faire la redaction du journal d'une entreprise lambda.
Je n'ai pas l'argent de dépenser plusieurs milliers d'euros pour une école. (Par contre, je peux monter sur Paris.)

Niveau scolarité, j'ai un BAC L, option Théâtre, Mention Bien. J'ai eu de bonnes notes en Français, en Anglais, j'étais plutôt bonne en litterature, en philo (même si je me suis ramassée au bac avec un ... Mais c'était il y a déjà plus de 3 ans...
Niveau "Culture G", je m'intéresse pas mal à l'actualité. Je lis régulièrement Libé, Charlie Hebdo, un peu le Monde, et parfois le Courrier International. J'essaie de varier les sites que je fréquente en essayant de lire des journaux de différents bords politiques, car j'aime beaucoup aussi m'intéresser à la manière dont l'information est traitée...
Niveau Expérience, je ne sais pas si je peux dire que j'en ai... J'ai bossé pour Kotchup, pour MadmoiZelle... Mais principalement pour des articles Custo ou Mode, donc je ne sais pas du tout si cela sera reconnu comme une "expérience à prendre en compte". Mais ça m'a permis quand même d'apprendre pas mal de choses sur les bases de la communication.


Bref, je suis paumée, j'ai envie d'avoir un minimum d'avenir, alors tout conseil / témoignage ou autre est le bienvenu...
(D'ailleurs des témoignages sur le métier "d'attaché de presse" ou "chargée de presse" sont les bienvenus aussi, car, dans l'idéal, si je suis dans un centre d'art, c'est ce type de métier qui m'intéresse)


PS : je sais que ça n'a rien à voir, mais si vous avez des témoignages à propos de ce type de formation, je suis preneuse :
http://www.univ-paris1.fr/formation...ls_dans_l_espace_public_pcep/article3583.html
http://www.univ-paris1.fr/formation...chniques_de_l_exposition_ste/article3581.html

 

[AnonymousUser]

Yo Moossye !

1) Attaché de presse il me semble que c'est essentiellement de la communication. Il assure la représentativité de l'entreprise. A lire ce que tu aimes (la recherche et la découverte de nouvelles choses), je ne sais pas si c'est le truc qui te ferait kiffer la vibe. Après c'est toi qui voit. Aussi, ce ne sont pas toutes les enseignes de presse qui ont un attaché de presse.
2) Je n'ai pas compris, tu souhaites te ré-orienter dans le journalisme ou pas du tout ?
3)

Niveau Expérience, je ne sais pas si je peux dire que j'en ai... J'ai bossé pour Kotchup, pour MadmoiZelle... Mais principalement pour des articles Custo ou Mode, donc je ne sais pas du tout si cela sera reconnu comme une "expérience à prendre en compte". Mais ça m'a permis quand même d'apprendre pas mal de choses sur les bases de la communication.

Bien sûr que si ça compte !

Je ne pense pas être pouvoir t'éclairer, surtout que finalement tu ne poses pas de questions coquine

4) Actuellement le journaliste est polyvalent. Il assure la représentativité de l'entreprise (y'a une image à tenir), fait ses propres photos, est rédacteur, reporter et j'en passe. Il n'y a plus "plusieurs types de journalisme", et le "journaliste d'investigation", je me demande s'il existe encore. Il n'y a que des journalistes qui font leur boulot. J'ai fait deux stages, dans une enseigne de PQR (presse quotidienne régionale) et dans un journal mensuel, et c'était la même chose : tu as un journal à fournir, tu assures le contenu. Point barre.

Le plus important, donc, c'est de choisir là où tu veux bosser. Dans ton rayon il existe Beaux-arts et compagnie (je ne connais pas trop trop), mais les places doivent être restreintes. Pour les reportages, tu as National Geographic (paye ta place aussi je suppose), mais aussi tous les reportages télévisés.

Aussi, tu ne précises pas, tu es intéressée par la presse écrite ou la télé ? C'est sensiblement différent.

Je te conseille d'affiner tes objectifs. Et de bien bien réfléchir à ce que tu veux, avant de tenter une ré-orientation.

5)

Mais voilà, au niveau des études, je suis totalement perdue ! Et je ne veux pas me lancer dans un truc impossible. Mais je ne veux pas non plus prendre un truc où je risque de faire la redaction du journal d'une entreprise lambda.

Quoique tu fasses, école/filière/autre, tu feras forcément "la rédaction du journal d'une entreprise lambda". Tu n'auras pas le choix. Et ce n'est pas l'école d'où tu viens qui va déterminer cela, c'est un passage obligatoire, sauf pour les quelques infimes chanceux qui trouvent une place par coup de bol et/ou piston exactement là où ils voulaient.

Par contre, il ne faut pas se leurrer non plus. Le journalisme est reconnu comme étant un métier précaire, au même titre que les "gens du spectacle" (j'ai du mal à m'exprimer ce matin). Au début 90% des journalistes passent par la pige. C'est-à-dire, tu écris pour une enseigne, ou pour plusieurs, tu leurs envoies ton/tes papiers, et tu es payé(e) au nombre de signes. Pour arriver à avoir un salaire correct à la fin du mois, il faut y aller, surtout que ce ne sont pas toutes les enseignes qui rémunèrent des pigistes pour fournir leurs pages... Tes articles peuvent aussi être rejetés, car ne concordant pas avec la ligne éditoriale.

Si tu cherches une place régulière, c'est dans la PQR ou "le journal d'une entreprise lambda" qu'il faut taper.

Voilà, si tu as des questions, n'hésite pas

 

[Moossye]

Merci de ta réponse, dès que j'ai les idées claires et un peu de temps devant moi, je clarifie mes questions
(en fait la grande question du début était surtout "Est ce que la passion (la recherche) que je décris peut correspondre au journalisme d'investigation, ou est que cela n'a pas grand chose à voir ?" )

 

[AnonymousUser]

Merci de ta réponse, dès que j'ai les idées claires et un peu de temps devant moi, je clarifie mes questions
(en fait la grande question du début était surtout "Est ce que la passion (la recherche) que je décris peut correspondre au journalisme d'investigation, ou est que cela n'a pas grand chose à voir ?" )

Ça a à voir

 

[AnonymousUser]

Question idiote : c'est possible de bosser comme pigiste sans diplome de journalisme ? Comment ça se passe, il faut démarcher les journaux ?

Beaucoup de journalistes ne sont jamais passés par des écoles. Donc je réponds avec certitude OUI à tes deux questions. Si tu sais écrire et que tu aimes ça, tu démarches, partout partout, mais prépare-toi avec un article qui pourrait coller à leur ligne éditoriale.

 

[Moossye]

Oui idem, pigiste, c'était mon boulot chez Kotchup, j'avais 16 ans, et la première fois même pas le bac en poche, j'étais en terminale.

 

[LouieLouie]

Oui idem, pigiste, c'était mon boulot chez Kotchup, j'avais 16 ans, et la première fois même pas le bac en poche, j'étais en terminale.

Si c'est pas indiscret, t'écrivais sur quoi? Et tu as fait comment? Tu as envoyé des articles et ils t'ont embauché?

 

[Sucre d'Orge]

Moi aussi je souhaite devenir journaliste & comme énormément de gens qui veulent le devenir, je passe des heures à faire des recherches sur le net. Il faut fouiller tous les plus petits forums pour trouver de nouvelles informations. C'est long mais en même temps, ça me captive!

J'ai découvert hier de nouvelles choses comme le contrat de professionnalisation. C'est pas mal, c'est reconnu par la profession (le CPJ) & c'est une formation en alternance sur 2 ans. Il suffit (mais c'est très dur apparemment) de trouver une employeur n'importe où en France qui vous emploie 2 ans en tant que journaliste. L'employeur peut payer la formation & paie les déplacements vers Paris. Parce que tous les 5 à 6 semaines, il faut monter sur Paris pour des cours de 2 semaines!
Et c'est pour des gens de moins de 26 ans!

Personnellement, je trouve ça plutôt pas mal... le problème: trouver un employeur.

Sinon, il faut savoir que 70% des journalistes titulaires ne sont pas passés par les grandes écoles de journalisme. Il faut beaucoup de stages & d'expérience ... et aussi: être multidisciplinarisé !!
Cette année, je compte donc bien faire pigiste au Dauphiné histoire de me faire un peu d'expérience.

Et pour répondre à ta question LouieLouie, tu peux écrire des articles sur plein de choses: des évènements dans ta ville, des critiques de spectacle si tu en vois... faut te renseigner ensuite avec le journal qui pourra te donner des pistes & te dire si ce que tu proposes peut les intéresser!

 

[Moossye]

Si c'est pas indiscret, t'écrivais sur quoi? Et tu as fait comment? Tu as envoyé des articles et ils t'ont embauché?

Je bossais pour le magazine qui voulait faire des pages mode Et custo.
En fait c'était du temps de Move and Be et de mes articles custo, j'ai pas fait grand chose de mon côté, ils ont appelés Fab pour lui demander si je pouvais bosser avec eux, et il leur a donné mon numéro de téléphone.
Pour le boulot, on se voyait un première fois avec le styliste pour papoter, ensuite je faisais mes idées de silhouettes et on se revoyait une semaine plus tard. (pendant ce temps là c'est à peu près 3 à 4 coups de fils par jour).
Un styliste m'emmenait dans les bureaux de presse des marques de fringues, qui acceptaient de nous donner des fringues "d'anciennes saison", on allait aussi en acheter quelques unes. J'allais ensuite à leurs bureaux, je customisais les vêtements pendant qu'un photographe prenait en photo les étapes. Ensuite on retournait aux bureaux de presse pour trouver les différents vêtements et accessoires pour compléter les silhouettes (la 1ere fois y en avait 2, la deuxième fois, 5.), et le lendemain, on devait se retrouver dans un studio pour faire le shooting. On avait 2 mannequins. Mon rôle c'était de les habiller (et ça fout le moral à zéro.) et de remettre les accessoires / vêtements en place pendant le shooting si quelque chose bougeait ou tombait.
Tout cela en 3 jours.

Ensuite, je rentais chez moi, et une fois les photos sélectionnées et la mise en page faite, on m'envoyait le tout on me disait où je devais placer mes textes et combien de caractères ils devaient faire, et je me débrouillais avec ça.

La première fois, y a juste mes frais (déplacement + achat de vêtements) qui ont été remboursés et la deuxième fois le styliste et moi on s'est partagé 700€ si mes souvenirs sont bons.

J'ai encore mon premier article dans mon site :
http://moossye.free.fr/images/troc/page_manga.pdf
Audrey s'était chargée de la sélection de livres

nostalgiiiiiie

 

[Yellow]

Merci Sucre d'Orge pour ton info sur le contrat de professionnalisation, ça me redonne un peu d'espoir quant à un possible avenir dans le journalisme! Parce qu'à part le fait de monter son propre journal, je ne pensais pas pouvoir accéder à une rédaction sans diplôme de grandes écoles (qui sont d'ailleurs beaucoup trop chères).