Si il n'est pas écrit expressément dans la loi le mot "consentement" je pense qu'un juge pourrait quand même se dire qu'une fille totalement saoul ou endormie n'a pas été en mesure de dire "oui" ou "non".
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ziloa > Le contexte c'est une des principales excuses de viol. On a beaucoup de contextes "excusables" quand on s'y penche de plus près. La ruelle sombre (qu'est ce qu'elle foutait là à cette heure là ? Elle cherchait non ?), la boite de nuit... Bref ! Le contexte, c'est une excuse un peu puante car une fille (ou un homme), dans n'importe quelle position où elle/il est, qu'importe ce qu'il ou elle a fait AVANT ou APRES, tout ce qui compte c'est au moment même de l'acte sexuel : consentant ou pas ?. A tout moment, il ou elle doit être en mesure de dire "je veux pas"/"je veux plus" et l'autre n'a aucun droit de dire "ha ben oui mais tu m'as embrassé, tu as accepté que je te paye un verre, tu es chez moi".
A aucun moment une femme ou un homme est redevable de sexe envers quelqu'un d'autre. Jamais. A partir de là, toute personne doit être en mesure d'exprimer un accord éclairé. En cas de doute de message "est-ce qu'il est vraiment d'accord ?" il faut demander. Car rien, pas même la fête, la course à l'orgasme ou la réputation, ne justifie qu'on zappe le consentement. Personnellement, si je suis entrain de chauffer un mec alors que je suis saoule, et que celui-ci s'arrête pour s'assurer que c'est bien ce que je veux et qu'il me pose des questions claires, je serais surtout rassurée.
Le sexe n'est jamais du et ne dois jamais l'être. Y en a qui disent souvent "on va pas faire signer un contrat de consentement avant chaque rapport sexuel" sauf qu'on a l'impression que ces gens font l'amour à des bites ou des vagins. Non, y a un corps avec, y a un visage avec des expressions. Quand la fille dors, vomie, se retient de vomir, soupire, râle... C'est pas des signaux "positifs". Participer aux ébats, c'est un signe de consentement. Quand on se contente de chevaucher un tas de viande inerte, c'est comme enfourcher un god ou s'enfoncer un oeuf masturbatoire : c'est personnel et égoïste. Il n'y a pas la notion de l'autre dans ce rapport.
Ensuite je suis assez d'accord avec la fille de l'article : la société en général (donc nous en bref, car la société n'est pas une entité qui sort de nulle part) nous apprend à envoyer des signes, lire les signes et les interpréter selon des codes fait par une majorité patriarcale. Une fille qui te drague dans un bar veut baiser par exemple... Alors que... Non... J'ai déjà dragué des hommes dans des bars juste parce que je voulais les draguer et mieux les connaître.
De même, pourquoi demander à aller chez quelqu'un devrait être une sorte de consentement express pour le sexe ? Car les films et la société nous ont apprit que : appartement = sexe.
Le résultat ? A force de présumer des intentions des autres, et d'imposer une interprétation universelle ou personnelle aux signes de QUELQU'UN D'AUTRE, on se retrouve avec des viols... Quand on dit "elle l'a dragué, l'a chauffé" c'est juste ça : elle a "juste" dragué, elle a "juste" dragué. Point. Draguer + chauffer n'est PAS égal à "sexe". Jamais. Je peux mettre des jupes, draguer, parler de mes positions préférées à quelqu'un, ça ne lui donne pas un passe-droit vers mon vagin.
Au lieu d'interpréter les signaux des gens, surtout dans des soirées où il y a de l'alcool ou de la drogue, il faut s'acheter une petite dose de discernement avec et la garder avec soi. Il n'y a personne d'autre que la personne qui envoie le signal, qui sait ce qu'elle a voulu dire.