@Joannao Tu déformes mes propos, je n'ai jamais dit que c'est facile de voir mourir un de ses proches dans la souffrance. Je dis que c'est facile en tant que personne bien portante, extérieure au monde médical de répondre qu'elle préfère mourir que de perdre la tête ou de mourir en souffrant (ce qui est logique hein, personne ne va dire youhou j'ai envie d'avoir Alzheimer ou de souffrir), c'est facile parce que c'est occulter toutes les questions éthiques et morales qu'il y a derrière, c'est occulter le fait qu'on va laisser le choix à une poignée de personne de décider si quelqu'un est légitime de mourir, qu'on va laisser à des gens le pouvoir de donner la mort à quelqu'un.
De plus, je ne comprends vraiment pas cette logique de "j'ai vu un de mes proches mourir dans la souffrance, donc je suis pour l'euthanasie". Je rappelle que dans la loi actuellement, pour les personnes en fin de vie, la priorité est de soulager la personne même si les antalgiques administrés risquent de causer la mort. Pourquoi ne pas militer pour une meilleure application de la loi plutôt que de réclamer l'euthanasie ?
Évidemment qu'il n'y aura pas de loi pour ça, mais ça pourrait se faire de manière très insidieuse sans que personne ne s'en rende compte, @Lothiriel l'a bien expliqué, pression de la famille, de la société, culpabilisation de vivre alors qu'on ne sert à rien, etc.
@ploufplouftagada Je sais bien que les décisions sont collégiales, d'ailleurs j'ai bien dit "le personnel médical", ça n'empêche que même si tu n'es pas tout seul à décider, tu auras décidé de la mort de quelqu'un. Et c'est bien joli de parler de clause de conscience, mais quand tu ne travailles pas tout seul dans ton cabinet mais dans un CHU, le choix tu ne l'as pas vraiment...
Quant à Vincent Lambert, il me semble que la question n'était pas de lui administrer une substance pour le tuer, mais l'arrêt des soins qui le maintiennent en vie, ce n'est pas tout à fait la même chose.
De plus, je ne comprends vraiment pas cette logique de "j'ai vu un de mes proches mourir dans la souffrance, donc je suis pour l'euthanasie". Je rappelle que dans la loi actuellement, pour les personnes en fin de vie, la priorité est de soulager la personne même si les antalgiques administrés risquent de causer la mort. Pourquoi ne pas militer pour une meilleure application de la loi plutôt que de réclamer l'euthanasie ?
Évidemment qu'il n'y aura pas de loi pour ça, mais ça pourrait se faire de manière très insidieuse sans que personne ne s'en rende compte, @Lothiriel l'a bien expliqué, pression de la famille, de la société, culpabilisation de vivre alors qu'on ne sert à rien, etc.
@ploufplouftagada Je sais bien que les décisions sont collégiales, d'ailleurs j'ai bien dit "le personnel médical", ça n'empêche que même si tu n'es pas tout seul à décider, tu auras décidé de la mort de quelqu'un. Et c'est bien joli de parler de clause de conscience, mais quand tu ne travailles pas tout seul dans ton cabinet mais dans un CHU, le choix tu ne l'as pas vraiment...
Quant à Vincent Lambert, il me semble que la question n'était pas de lui administrer une substance pour le tuer, mais l'arrêt des soins qui le maintiennent en vie, ce n'est pas tout à fait la même chose.

La notion de "mort digne" me paraissait un peu obscure, là je commence à comprendre le concept...
Aujourd'hui, un malade en fin de vie, on n'est pas censé le laisser souffrir. Pour prendre un exemple concret, un malade en fin de vie arrive à l'hôpital très douloureux. On lui administre autant d'antalgiques qu'il faut, résultat, soit il est soulagé, soit il meurt des effets secondaires des antalgiques. Donc, je répète ma question : pourquoi vouloir l'euthanasie alors qu'une telle mesure existe ?
Ils pensent qu'on injecte de la morphine et que le patient s'endort et décède tranquillement, mais dans les faits, la morphine cela ne fonctionne pas toujours comme ça, il y a beaucoup de souffrance, la personne peut être plus ou moins consciente, elle peut sentir qu'elle souffre sans ressentir la souffrance (expérience de proche sous morphine). Donc je pense que c'est important de dé-mythifier l'image des soins palliatifs, qui sont parfois loin d'être un soulagement