S
Shield
Guest
En fait, j'ai l'impression que tout ça part d'une certaine conception de l'amour. Quand on dit qu'on tombe amoureux de quelqu'un et qu'on ne peut donc pas continuer à fréquenter cette personne tant qu'elle ne veut pas sortir avec soi, au final, c'est une conception très possessive/sexuelle de l'amour. Si on envisage l'amour comme le fait d'apprécier quelqu'un, de vouloir son bonheur, de vouloir passer du temps avec, la question ne se poserait pas. Finalement, la "friendzone" c'est le revers de la frustration sexuelle, non? Et je tiens à préciser directement que par "frustration sexuelle", je ne veux pas dire quelque chose de minable, mais au contraire, un sentiment très humain.
Du coup, je salue le dernier paragraphe Je pense aussi que ça fait partie de la vie que d'apprendre à accepter que tous ses désirs ne puissent pas être réalisés (principe de réalité en somme) et d'accepter les refus sans avoir à générer ce mythe de la gentille personne qui se fait fouler au pied. Ce n'est jamais que mon avis, mais je pense que cette "synthèse" du dernière paragraphe part d'une bonne intuition et mériterait de se voir un peu plus développer, parce que, justement, d'habitude, la friendzone est interprétée soit comme un concept allant de soi, soit comme une spécificité du patriarcat, et je trouve ça vraiment intéressant de chercher une interprétation qui transcende cette "guerre des sexes".
Je pense que là où cette interprétation croise celle du patriarcat et la théorie du genre, c'est que dans certains cercles très machos, on enseigne davantage aux filles à gérer leur frustration qu'aux garçons (à qui on fait mijoter l'idée qu'ils peuvent obtenir tout ce qu'ils veulent s'ils s'en donnent les moyens), donc finalement, les personnalités les plus égocentriques (que ça soit de leur propre fait ou une question d'éducation) sont probablement celles qui ont le plus de difficulté à prendre en compte la volonté et le désir d'autrui, et qui préfèrent trouver d'autres raisons pour expliquer qu'elles ne peuvent pas avoir ce qu'elles désirent.
Après ça n'empêche pas que se retrouver dans une situation de frustration est toujours désagréable et que le mieux c'est encore d'éviter de se trouver dans une telle situation ou d'y forcer quelqu'un qu'on apprécie par manque d'attention. On ne peut pas plier la volonté de quelqu'un, que ça soit dans le cas où elle n'éprouve pas d'attirance sexuelle, ou dans le cas où elle ne cherche qu'une relation de type sexuelle ou qu'elle a du mal à gérer sa frustration sexuelle.
Mais bon, il arrive bien sûr de ne pas savoir ce qu'on veut, et on ne peut pas totalement éviter ces situations de frustration/culpabilité, c'est aussi le jeu des relations sociales que de faire face à l’ambiguïté et l'incertain et tous les troubles que ça peut générer.
Du coup, je salue le dernier paragraphe Je pense aussi que ça fait partie de la vie que d'apprendre à accepter que tous ses désirs ne puissent pas être réalisés (principe de réalité en somme) et d'accepter les refus sans avoir à générer ce mythe de la gentille personne qui se fait fouler au pied. Ce n'est jamais que mon avis, mais je pense que cette "synthèse" du dernière paragraphe part d'une bonne intuition et mériterait de se voir un peu plus développer, parce que, justement, d'habitude, la friendzone est interprétée soit comme un concept allant de soi, soit comme une spécificité du patriarcat, et je trouve ça vraiment intéressant de chercher une interprétation qui transcende cette "guerre des sexes".
Je pense que là où cette interprétation croise celle du patriarcat et la théorie du genre, c'est que dans certains cercles très machos, on enseigne davantage aux filles à gérer leur frustration qu'aux garçons (à qui on fait mijoter l'idée qu'ils peuvent obtenir tout ce qu'ils veulent s'ils s'en donnent les moyens), donc finalement, les personnalités les plus égocentriques (que ça soit de leur propre fait ou une question d'éducation) sont probablement celles qui ont le plus de difficulté à prendre en compte la volonté et le désir d'autrui, et qui préfèrent trouver d'autres raisons pour expliquer qu'elles ne peuvent pas avoir ce qu'elles désirent.
Après ça n'empêche pas que se retrouver dans une situation de frustration est toujours désagréable et que le mieux c'est encore d'éviter de se trouver dans une telle situation ou d'y forcer quelqu'un qu'on apprécie par manque d'attention. On ne peut pas plier la volonté de quelqu'un, que ça soit dans le cas où elle n'éprouve pas d'attirance sexuelle, ou dans le cas où elle ne cherche qu'une relation de type sexuelle ou qu'elle a du mal à gérer sa frustration sexuelle.
Mais bon, il arrive bien sûr de ne pas savoir ce qu'on veut, et on ne peut pas totalement éviter ces situations de frustration/culpabilité, c'est aussi le jeu des relations sociales que de faire face à l’ambiguïté et l'incertain et tous les troubles que ça peut générer.