La Ligue du LOL, le harcèlement viriliste épanoui et impuni
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
Histoire à faire vomir ! mais du coup on comprend mieux la "compréhension" dont ont fait preuve les Inrocks avec Bertrand Cantat. 
! J'envoie tout mon soutien aux victimes de ces monstres !
! J'envoie tout mon soutien aux victimes de ces monstres !
j'avoue que je ne cesse jamais d'être étonnée par ce mélange de dégueulasserie immature....
Des collégiens malades qui ont grandi dans le monde des adultes, c'est vraiment la première impression qui me traverse l'esprit....
J'arrive même pas à comprendre comment des gens supposés adultes peuvent trouver intéressant de se comporter comme ça....
Et ça fait peur de voir que ces gens peuvent être choisis pour exercer des métiers d'influence, tels que dans le journalisme....
Des collégiens malades qui ont grandi dans le monde des adultes, c'est vraiment la première impression qui me traverse l'esprit....
J'arrive même pas à comprendre comment des gens supposés adultes peuvent trouver intéressant de se comporter comme ça....
Et ça fait peur de voir que ces gens peuvent être choisis pour exercer des métiers d'influence, tels que dans le journalisme....
Cette histoire est gerbante. Et leurs excuses (moi j'ai juste rien fait, j'étais jeune, je savais pas,...) sont ignobles. Et ça a grimpé les échelons tranquillement pdt 10 ans sans être inquiété. J'espère bien qu'ils vont perdre leur boulot et réaliser leurs conneries et servir d'exemples. Excellent thread au sujet de leurs excuses https://twitter.com/carolinedehaas/status/1094594424582139905 .
Très déçue d'ailleurs d'y trouver Sylvain Paley, découvert sur Madmoizelle avec sa chaîne youtube (entre autre sur le ranger packing). Et effarant à quel point ils sont presque TOUS blancs, mâles, entre 25 et 35 ans.
Très déçue d'ailleurs d'y trouver Sylvain Paley, découvert sur Madmoizelle avec sa chaîne youtube (entre autre sur le ranger packing). Et effarant à quel point ils sont presque TOUS blancs, mâles, entre 25 et 35 ans.
@Sievari Pour les excuses, il y eu des victimes expliquant que certains de la ligue qui se sont " excusés " s'étaient moqués d'elles récemment.
J'ai vu un tweet d'Hervaud datant d'à peine 6 mois dans lequel il se foutait de la gueule des victimes.
Je veux bien croire à leurs excuses, mais juste écrire une lettre c'est trop facile.
Ca aurait bien plus de valeur s'ils agissaient en dénonçant des faits ( plutôt que de soigneusement faire le ménage dans leurs tweets ), s'ils démissionnaient d'eux-même ( plutôt que d'attendre une mise à pied ), s'ils recommandaient les personnes qu'ils ont harcelées, s'ils s'engageaient pour sensibiliser au harcèlement.
On va voir comment tout ça va évoluer cette semaine.
J'ai vu un tweet d'Hervaud datant d'à peine 6 mois dans lequel il se foutait de la gueule des victimes.
Je veux bien croire à leurs excuses, mais juste écrire une lettre c'est trop facile.
Ca aurait bien plus de valeur s'ils agissaient en dénonçant des faits ( plutôt que de soigneusement faire le ménage dans leurs tweets ), s'ils démissionnaient d'eux-même ( plutôt que d'attendre une mise à pied ), s'ils recommandaient les personnes qu'ils ont harcelées, s'ils s'engageaient pour sensibiliser au harcèlement.
On va voir comment tout ça va évoluer cette semaine.
@grenouilleau et @Chat-au-Chocolat : tout d'abord merci pour vos réponses très complètes.
J'abuse de votre patience en demandant également : et si les personnes n'étaient pas en poste dans l'entreprise au moment des faits, peuvent-ils être virés pour ces faits quand même ?
Pour le fait que ça entache l'image des rédactions, on est 100% d'accord et le "bon sens" veut que ces personnes soient sanctionnées par leur hiérarchie. Je me demandais juste au point de vue juridique, si les rédactions pouvaient virer ces personnes sans en plus devoir leur verser d'énormes indemnités, ni risquer d'être attaquées aux Prud'Hommes (comme ça risque d'être le cas pour le Huffington Post si j'ai bien compris... -_-')
J'abuse de votre patience en demandant également : et si les personnes n'étaient pas en poste dans l'entreprise au moment des faits, peuvent-ils être virés pour ces faits quand même ?
Pour le fait que ça entache l'image des rédactions, on est 100% d'accord et le "bon sens" veut que ces personnes soient sanctionnées par leur hiérarchie. Je me demandais juste au point de vue juridique, si les rédactions pouvaient virer ces personnes sans en plus devoir leur verser d'énormes indemnités, ni risquer d'être attaquées aux Prud'Hommes (comme ça risque d'être le cas pour le Huffington Post si j'ai bien compris... -_-')
Sur le côté sexiste/raciste/homophobe des agissements: Je suis trop jeune () pour juger l'état de twitter et du féminisme il y a dix ans, mais j'ai l'impression que c'est devenu un sujet "à la mode" assez récemment, et donc que les gens sont plus sensibilisés aujourd'hui qu'à l'époque. Et si ça n'excuse pas leurs agissements qui restent dégueulasses dans l'absolu et peu importe le contexte, on peut quand même croire qu'un sujet devenant plus important, les gens se renseignent et de ce fait changent, évoluent, et prennent conscience qu'ils ont merdé? Un exemple: mettre la photo d'une femme sur la tête d'une image porno. Le gars se dit que c'est de l'humour gras et pas très fin mais il ne pense pas plus loin. Et puis un jour il "apprend"/réalise qu'en fait la réputation sexuelle d'une femme a un impact énorme dans sa vie même professionnelle car une femme qui a une sexualité est jugée comme pas fiable, source de problème, etc... Ben il ne recommencera peut-être plus la prochaine fois en ayant réalisé cela?
Je ne réagis que sur ce point, même si je trouve l'intégralité de ton post très intéressant !
Je suis d'accord que certains agissements semblent sûrement plus graves maintenant qu'il y a 10 ans, et que la prise de conscience joue. Cela dit, si on replace dans le contexte :
- Ils faisaient partie des gens les mieux informés de France : ils bossaient dans des rédactions de qualité, avec des collègues sensibilisés à de nombreuses questions (notamment sociétales), avaient accès à l'information en continu puisqu'ils étaient journalistes... Bref, si cette excuse peut valoir pour "Monsieur Tout-le-Monde", ça passe moins pour l'élite de la presse je trouve
- Les faits reprochés sont quand même d'une violence extrême, on n'est plus seulement sur des tweets désagréables ou des photos montages dégradants (même si ça c'est déjà très violents, on est d'accord). En 2009-2010-2011-2012, si les réflexions sexistes étaient peut-être mieux acceptées, les insultes racistes ou les montages antisémites étaient déjà clairement considérés comme très graves. Tout comme le fait d'envoyer des images pornographiques à des mineurs en se faisant passer pour quelqu'un d'autre
En 2013, comparer Taubira à un singe avait été considéré comme absolument affreux par la grande majorité des Français (et ça avait été relayé sur Libé, Les Inrocks et compagnie
) et condamné l'année suivante. Je ne vois pas comment les mêmes insultes racistes / sexistes / grossophobes / antisémites / homophobes pouvaient passer crème dans l'esprit de ces harceleurs.- Il y avait de forts enjeux de pouvoir derrière ce harcèlement : s'en prendre comme par hasard à d'autres personnes qui sont dans la sphère des médias, ce n'est pas seulement se défouler sur un anonyme, c'est aussi détruire une possible concurrence...
Mais bon, encore heureux, je ne suis pas dans leur tête, donc si ça se trouve ils sont sincères quand ils se disent qu'ils ne se rendaient pas compte. Dans ce cas, ils sont peut-être juste très, très bêtes, et ce n'est pas plus mal de laisser la place à des personnes qui avaient déjà un cerveau à 30 ans
Ca me fait penser à cette phrase, que disent tant de personnes quand un.e enfant ou un.e adolescent.e se plaint de harcèlement : "C'est à cause de l'âge, quand tu seras adulte, les gens seront plus matures!". Chaque année depuis mes 18 ans, je réalise un peu plus que c'était un mensonge. La personne adulte, telle qu'on me la présentait, était malheureusement un mythe.
Les gens cons me fatiguent...
J'ai lu plein de trucs intéressants dans les commentaires, mais je crois que le point avec lequel je suis le plus d'accord c'est : mais comment on peut considérer que harceler quelqu'un c'est une blague ? Comment on peut être assez débile pour penser que les exemples cités par LeReilly ou Daria Marx pouvaient être sans conséquence ? Je pense que ce n'est pas possible. Du coup ça m'amène à penser que ces gens ont fait ce mal-là volontairement, et en connaissance de cause. Et pour l'erreur de jeunesse, je suis désolée, mais jamais, à n'importe quel âge de ma vie, je n'ai considéré que harceler quelqu'un c'est une blague... C'est pas une question d'âge, c'est une question d'éducation.
J'ai lu plein de trucs intéressants dans les commentaires, mais je crois que le point avec lequel je suis le plus d'accord c'est : mais comment on peut considérer que harceler quelqu'un c'est une blague ? Comment on peut être assez débile pour penser que les exemples cités par LeReilly ou Daria Marx pouvaient être sans conséquence ? Je pense que ce n'est pas possible. Du coup ça m'amène à penser que ces gens ont fait ce mal-là volontairement, et en connaissance de cause. Et pour l'erreur de jeunesse, je suis désolée, mais jamais, à n'importe quel âge de ma vie, je n'ai considéré que harceler quelqu'un c'est une blague... C'est pas une question d'âge, c'est une question d'éducation.
Malheureusement, à force d'excuser parce que "c'est de leur âge", on leur explique jamais que c'est mal, et ils continuent jusqu'à ce que "ce soit plus de leur age", donc beaucoup trop tard
@Earl j'ai trouvé cet article récent sur la question. Pour l'avocat interrogé, "cette affaire "peut aller jusqu'au licenciement pour faute grave, même si tout repose sur l'appréciation de chaque employeur" [...] La chronologie des faits rend la situation juridique complexe. Certains agissements sont anciens. Le gros des attaques aurait eu lieu entre 2009 et 2012, une époque où, par exemple, Alexandre Hervaud n'était pas encore à Libération. D'après son profil LinkedIn, il y est arrivé en 2015. "Il paraît difficile de licencier une personne qui n'était pas en poste au moment des faits", estime l'avocate en droit du travail, Maï Le Prat. "
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