J'ai un souvenir des attentats en Belgique, il y a quelques années, et de l'article qui avait été publié sur Madmoizelle pour expliquer à quel point les Syriens avaient beaucoup plus peur que les Belges, ou une histoire du style (parce qu'en bons Belges, on avait mis des photos de petits chats sur Internet et été boire des bières en terrasse pour montrer qu'on était plus forts que ça, et que du coup on disait qu'on n'avait pas peur, j'imagine).
Je me souviens d'à quel point je m'étais demandé si on se foutait de ma gueule, à quel point je m'étais sentie, en tant que belge, n'être qu'un "dommage collatéral". Comme si les attentats dans mon pays n'étaient "que" une bonne occasion de faire un papier pour penser "autrement". Alors que non, merde, avant d'être une bonne occasion pour faire un papier, il s'agissait d'un attentat.
Aujourd'hui j'ai un peu le même sentiment. Je suis toujours belge, pas ukrainienne, et contrairement à certain.e.s de mes ami.e.s, je n'angoisse pas pour ma famille, ou mes amis, ou,... Mais je trouve cet article terriblement détaché dans sa forme.
Peut-être qu'il aurait été opportun de commencer par la fin ? Car comme l'autrice le dit, à très juste titre mais en toute fin de papier (aka l'endroit où si j'étais ukrainienne, je ne serais jamais allée parce que wtf) :
Je me souviens d'à quel point je m'étais demandé si on se foutait de ma gueule, à quel point je m'étais sentie, en tant que belge, n'être qu'un "dommage collatéral". Comme si les attentats dans mon pays n'étaient "que" une bonne occasion de faire un papier pour penser "autrement". Alors que non, merde, avant d'être une bonne occasion pour faire un papier, il s'agissait d'un attentat.
Aujourd'hui j'ai un peu le même sentiment. Je suis toujours belge, pas ukrainienne, et contrairement à certain.e.s de mes ami.e.s, je n'angoisse pas pour ma famille, ou mes amis, ou,... Mais je trouve cet article terriblement détaché dans sa forme.
Peut-être qu'il aurait été opportun de commencer par la fin ? Car comme l'autrice le dit, à très juste titre mais en toute fin de papier (aka l'endroit où si j'étais ukrainienne, je ne serais jamais allée parce que wtf) :
Des bombes s’abattent sur les têtes de femmes, d’hommes et d’enfants, à Kiev et ailleurs. Une crise géopolitique est en marche. Que vient foutre la cancel culture là-dedans ? Restons concentrés : les Ukrainiens et Ukrainiennes méritent mieux.