Je voudrais revenir sur quelques points:
- La situation médicale aux US est unique. A part les US, tous les pays développés ont un système de couverture santé gouvernemental est établi (les citoyen-nes payent un impôt et cet impôt sert à couvrir les frais médicaux) et la problématique est de déterminer quels actes devraient être couverts par le gouvernement, et à quel degré. Aux US la couverture santé passe par des entreprises privées, et les problèmes sont beaucoup plus liés au fait que ces entreprises n'ont pas forcément de raison de couvrir efficacement leurs clients (leur but étant de faire de l'argent, une entreprise tente de faire payer le plus cher possible le service qui lui coûte le moins cher possible, pour maximiser son bénéfice), et que les prix explosent. Pour donner un exemple, j'avais une couverture "pas chère" qui pour $60 par mois couvrait ... rien, jusqu'à ce que mes dépenses de santé dépassent les $6000 / an, et à partir de là je commençais à avoir des remboursements (c'était en effet la simple assurance que je n'allais pas être en banqueroute à cause de soucis de santé). De "meilleures" couvertures de santé reviennent beaucoup plus chères par mois, et ne couvrent qu'une petite partie (un certain pourcent) des opérations, tout en ayant un "plancher" de dépense par an, en-dessous duquel rien n'est couvert. Les prix aussi sont différents: par exemple le jour où j'ai eu la grippe, le rendez-vous chez le docteur m'a coûté dans les deux cent dollars; il en est de même pour les médicaments (qui peuvent monter très vite dans les mille dollars, voire plus), et les services (une ambulance, par exemple, peut très vite coûter plus de 6000 dollars). Ca crée tout un tas de problèmes, où les gens, trans et pas trans, n'ont pas les moyens de se faire soigner. Ce qui est doublement difficile quand on est trans, c'est que les assurances couvrent rarement ces procédures médicales - tout simplement parce que la population trans est suffisamment petite, et le sujet suffisamment polarisant, pour qu'en l'absence d'une loi étatique (car oui, les lois et la qualité des services de santé varient d'état en état), ce soit possible pour les assurances de ne rien couvrir. L'administration Trump est aussi en train de défaire toutes l'organisation législative qui protège les droits des minorités, et l'organisation législative qu'a mis en place Obama pour tenter d'assurer un minimum de couverture santé à toustes (c'était d'ailleurs l'un de ses chevaux de campagne).
- Le revers des sources qu'on a cité sur les taux de détransition et d'insatisfaction des personnes qui prennent des hormones, c'est que l'écrasante majorité des personnes qui prennent un traitement hormonal sont contentes de ce traitement. C'est ce qui me fait dire que @Luzgar est effrayé par des épouvantails: les chiffres ne montrent pas le problème qu'il semble voir - malgré l'augmentation de gens qui prennent un traitement hormonal, on ne semble pas voir d'augmentation en pourcentage de gens qui sont insatisfaits ou qui détransitionnent.
@AFRO INSOLENTE Ce qu'a dit Luzgar à Mozart Hella est hyper violent, et franchement je comprends sa réaction. De manière plus générale, ce sujet est assez douloureux et pénible pour toutes les personnes trans impliquées. Si je trouve que c'est dommage que, dans un sens, on soit en train de laver du linge sale en public, ton tone-policing n'est pas le bienvenu ici.
De manière plus générale, je voudrais dire à tout le monde de prendre soin de soi (moi y compris). C'est un sujet où on n'arrivera pas à se convaincre les uns les autres, mais où on est tous-tes très impliqué-es émotionnellement, parce qu'on est tous-tes convaincu-es que notre position est la meilleure pour le plus grand nombre de personnes possibles, et que la position adverse est dangereuse voire destructrice. On peut se faire du mal très facilement (à soi et aux autres) et on l'a fait d'ailleurs, je pense; il est donc important que tout le monde puisse aborder ce sujet le plus sereinement possible, et de ne pas hésiter à quitter le sujet, même juste pour un moment (j'ai fait ça hier, j'ai décidé d'arrêter de le suivre, d'écouter de la techno, de lire des fanfics et d'écrire ce qui a été positif dans ma journée). Et aussi, si (ou quand) on commence à tourner en rond, de trouver un moyen pour que tout le monde puisse finir ce sujet et partir serein-e. Parce que sinon je pense qu'on va juste continuer indéfiniment à poster ici avec le sentiment qu'il faut urgemment et impérativement répondre sinon on va laisser quelqu'un écrire des conneries oppressives sans lui avoir répondu.
- La situation médicale aux US est unique. A part les US, tous les pays développés ont un système de couverture santé gouvernemental est établi (les citoyen-nes payent un impôt et cet impôt sert à couvrir les frais médicaux) et la problématique est de déterminer quels actes devraient être couverts par le gouvernement, et à quel degré. Aux US la couverture santé passe par des entreprises privées, et les problèmes sont beaucoup plus liés au fait que ces entreprises n'ont pas forcément de raison de couvrir efficacement leurs clients (leur but étant de faire de l'argent, une entreprise tente de faire payer le plus cher possible le service qui lui coûte le moins cher possible, pour maximiser son bénéfice), et que les prix explosent. Pour donner un exemple, j'avais une couverture "pas chère" qui pour $60 par mois couvrait ... rien, jusqu'à ce que mes dépenses de santé dépassent les $6000 / an, et à partir de là je commençais à avoir des remboursements (c'était en effet la simple assurance que je n'allais pas être en banqueroute à cause de soucis de santé). De "meilleures" couvertures de santé reviennent beaucoup plus chères par mois, et ne couvrent qu'une petite partie (un certain pourcent) des opérations, tout en ayant un "plancher" de dépense par an, en-dessous duquel rien n'est couvert. Les prix aussi sont différents: par exemple le jour où j'ai eu la grippe, le rendez-vous chez le docteur m'a coûté dans les deux cent dollars; il en est de même pour les médicaments (qui peuvent monter très vite dans les mille dollars, voire plus), et les services (une ambulance, par exemple, peut très vite coûter plus de 6000 dollars). Ca crée tout un tas de problèmes, où les gens, trans et pas trans, n'ont pas les moyens de se faire soigner. Ce qui est doublement difficile quand on est trans, c'est que les assurances couvrent rarement ces procédures médicales - tout simplement parce que la population trans est suffisamment petite, et le sujet suffisamment polarisant, pour qu'en l'absence d'une loi étatique (car oui, les lois et la qualité des services de santé varient d'état en état), ce soit possible pour les assurances de ne rien couvrir. L'administration Trump est aussi en train de défaire toutes l'organisation législative qui protège les droits des minorités, et l'organisation législative qu'a mis en place Obama pour tenter d'assurer un minimum de couverture santé à toustes (c'était d'ailleurs l'un de ses chevaux de campagne).
- Le revers des sources qu'on a cité sur les taux de détransition et d'insatisfaction des personnes qui prennent des hormones, c'est que l'écrasante majorité des personnes qui prennent un traitement hormonal sont contentes de ce traitement. C'est ce qui me fait dire que @Luzgar est effrayé par des épouvantails: les chiffres ne montrent pas le problème qu'il semble voir - malgré l'augmentation de gens qui prennent un traitement hormonal, on ne semble pas voir d'augmentation en pourcentage de gens qui sont insatisfaits ou qui détransitionnent.
@AFRO INSOLENTE Ce qu'a dit Luzgar à Mozart Hella est hyper violent, et franchement je comprends sa réaction. De manière plus générale, ce sujet est assez douloureux et pénible pour toutes les personnes trans impliquées. Si je trouve que c'est dommage que, dans un sens, on soit en train de laver du linge sale en public, ton tone-policing n'est pas le bienvenu ici.
De manière plus générale, je voudrais dire à tout le monde de prendre soin de soi (moi y compris). C'est un sujet où on n'arrivera pas à se convaincre les uns les autres, mais où on est tous-tes très impliqué-es émotionnellement, parce qu'on est tous-tes convaincu-es que notre position est la meilleure pour le plus grand nombre de personnes possibles, et que la position adverse est dangereuse voire destructrice. On peut se faire du mal très facilement (à soi et aux autres) et on l'a fait d'ailleurs, je pense; il est donc important que tout le monde puisse aborder ce sujet le plus sereinement possible, et de ne pas hésiter à quitter le sujet, même juste pour un moment (j'ai fait ça hier, j'ai décidé d'arrêter de le suivre, d'écouter de la techno, de lire des fanfics et d'écrire ce qui a été positif dans ma journée). Et aussi, si (ou quand) on commence à tourner en rond, de trouver un moyen pour que tout le monde puisse finir ce sujet et partir serein-e. Parce que sinon je pense qu'on va juste continuer indéfiniment à poster ici avec le sentiment qu'il faut urgemment et impérativement répondre sinon on va laisser quelqu'un écrire des conneries oppressives sans lui avoir répondu.