J'ai grandi dans un hameau, à la campagne au sein d'une famille nombreuse. Je pense que j'étais 80% du temps sans surveillance. Les parents nous foutaient toustes dehors au moindre rayon de soleil (et souvent aussi lorsqu'il faisait moche ), on habitait au bout d'une petite allée où vivaient plusieurs autres enfants avec qui l'on allait jouer.
Je me souviens que c'était no limit sur l'allée et côté "cambrousse", on grimpait en haut de la colline, on construisait des cabanes dans la forêt et on inventait des jeux près de l'étang (oups). Parallèlement à ça il fallait faire attention à la "grande route" aka l'autre bout de l'allée qui restait une rue excessivement peu passante mais qui permettait de rejoindre le village. On l'empruntait seul·e quand on allait à la boulangerie en vélo à 1km de là (ça me semblait le bout du monde)
Je me souviens également qu'on l'empruntait avec ma petite soeur car ma mère n'avait pas le temps de faire le trajet jusqu'à la maison avant de repartir chercher les grand·es au car qui revenaient du collège. Elle nous déposait donc au bout de la fameuse grande route (et une fois sur 2 on coupait à travers champ en déchirant nos vêtements sur les barbelés par peur de croiser un bélier belliqueux) donc effectivement c'était ok de nous laisser seul·es à la maison alors que nous avions moins de 10 ans (juste le temps de faire l'aller-retour, donc je dirais 30 bonnes minutes sachant qu'on a également passé de très nombreuses heures à la garderie à l'école)
Et parallèlement je trouvais ça incroyable quand ma petite cousine à son entrée en 6e s'est vu offrir par sa mère un réveil matin et un portable et se retrouvait à prendre le métro seule pour aller au collège. Le côté village me semble tellement + safe alors qu'il ne l'est pas forcément
Sur l'autonomie qu'on peut avoir quand on est enfant, perso j'ai un souvenir assez marqué de m'être perdue dans un labyrinthe de maïs quand j'étais petite, ma mère regardait ailleurs donc on en avait profité pour sortir du chemin avec les grand·es, on avait rapidement paniqué et je m'étais retrouvée isolée, au milieu des épis qui faisait largement 2 fois ma taille. Rétrospectivement je suis hyper impressionnée, je me souviens que j'avais pris du temps pour réfléchir et que j'avais décrété qu'il fallait que j'aille tout droit pour en sortir, j'avais fini par retrouver une grande route et je l'avais suivie jusqu'à l'entrée du labyrinthe. Pas un exploit en soi sauf que si ma petite soeur ne nous avait pas suivi dans cette connerie c'est parce qu'elle était encore en poussette-canne, nous n'avons qu'un an d'écart donc je devais avoir 3 ou 4 ans lors de cette aventure.
Et moi qui bosse aujourd'hui en collège c'est assez bizarre de voir les écarts, nombres d'élèves, y compris en 6e, s'occupent d'aller chercher les + peti·es à la maternelle en sortant des cours quand à côté de ça y a des parents qui continuent d'accompagner leurs enfants à l'école y compris à 12-13 ans.
Je me souviens que c'était no limit sur l'allée et côté "cambrousse", on grimpait en haut de la colline, on construisait des cabanes dans la forêt et on inventait des jeux près de l'étang (oups). Parallèlement à ça il fallait faire attention à la "grande route" aka l'autre bout de l'allée qui restait une rue excessivement peu passante mais qui permettait de rejoindre le village. On l'empruntait seul·e quand on allait à la boulangerie en vélo à 1km de là (ça me semblait le bout du monde)
Je me souviens également qu'on l'empruntait avec ma petite soeur car ma mère n'avait pas le temps de faire le trajet jusqu'à la maison avant de repartir chercher les grand·es au car qui revenaient du collège. Elle nous déposait donc au bout de la fameuse grande route (et une fois sur 2 on coupait à travers champ en déchirant nos vêtements sur les barbelés par peur de croiser un bélier belliqueux) donc effectivement c'était ok de nous laisser seul·es à la maison alors que nous avions moins de 10 ans (juste le temps de faire l'aller-retour, donc je dirais 30 bonnes minutes sachant qu'on a également passé de très nombreuses heures à la garderie à l'école)
Et parallèlement je trouvais ça incroyable quand ma petite cousine à son entrée en 6e s'est vu offrir par sa mère un réveil matin et un portable et se retrouvait à prendre le métro seule pour aller au collège. Le côté village me semble tellement + safe alors qu'il ne l'est pas forcément
Sur l'autonomie qu'on peut avoir quand on est enfant, perso j'ai un souvenir assez marqué de m'être perdue dans un labyrinthe de maïs quand j'étais petite, ma mère regardait ailleurs donc on en avait profité pour sortir du chemin avec les grand·es, on avait rapidement paniqué et je m'étais retrouvée isolée, au milieu des épis qui faisait largement 2 fois ma taille. Rétrospectivement je suis hyper impressionnée, je me souviens que j'avais pris du temps pour réfléchir et que j'avais décrété qu'il fallait que j'aille tout droit pour en sortir, j'avais fini par retrouver une grande route et je l'avais suivie jusqu'à l'entrée du labyrinthe. Pas un exploit en soi sauf que si ma petite soeur ne nous avait pas suivi dans cette connerie c'est parce qu'elle était encore en poussette-canne, nous n'avons qu'un an d'écart donc je devais avoir 3 ou 4 ans lors de cette aventure.
Et moi qui bosse aujourd'hui en collège c'est assez bizarre de voir les écarts, nombres d'élèves, y compris en 6e, s'occupent d'aller chercher les + peti·es à la maternelle en sortant des cours quand à côté de ça y a des parents qui continuent d'accompagner leurs enfants à l'école y compris à 12-13 ans.