Dans la mesure où les femmes enceintes subissent des violences salariales et physiques, on ne peut pas dire qu'il ne s'agit pas d'une classe subissant une oppression systémique : c'est le cas. Les femmes enceintes ne sont pas privilégiées. Oui elles ont quelques rares avantages et oui elles sont dans la norme, mais elles subissent des violences de la part d'un système, et il ne s'agit pas de violences anecdotiques.
Les child free subissent des injonctions à la grossesse et une infantilisation, mais pas de violences physiques systémiques de la part du corps médical, et vice versa. Ce serait bien de ne pas se tirer dans les pattes et faire comme si l'ennemi c'était les femmes enceintes. Les femmes enceintes elles vivent une situation déjà très compliquée naturellement et socialement, ça sert à rien de leur taper dessus. L'ennemi c'est le patriarcat, et il leur en fait baver :
Les discriminations à l'embauche et au travail, les mille injonctions, la difficulté à choisir son accouchement, l'épisiotomie abusive et ses conséquences, le point du mari et ses conséquences, la césarienne abusive et ses conséquences, le manque d'information aux risques parfois mortels de la grossesse, la non prise en charge de la douleur durant la grossesse et après l'accouchement, le non respect de la dignité en hôpital ou chez le gynécologue avec parfois les violences volontaires qui vont avec (par exemple un examen volontairement douloureux pour punir une adolescente enceinte "vous me faites mal !" "bah fallait vous protéger ma p'tite dame", c'est loin d'être rare), la position gynécologique d'accouchement qui n'est pas adaptée à l'accouchement mais adaptée au médecin (augmente le temps d'accouchement et les douleurs), l'infantilisation durant la grossesse, l'accouchement, et le post partum; les troubles psychologiques perinataux qui ne sont pas pris en charge et reprochés à la mère (blues du post partum, depression du post partum et anténatale (qui sont pourtant graves), déni de grossesse), le fait que tout problème physique ou psychologique du bébé sera considéré comme la faute de la mère (on en reparle de l'autisme en France ?), la culpabilisation à l'allaitement, la culpabilisation au biberon, la culpabilisation à avorter d'un enfant handicapé, la culpabilisation a garder un enfant handicapé, l'absence totale d'aide aux mères en difficulté et l'augmentation de cas de bébés secoués et de troubles post nataux qui en resultent, les déclenchements abusifs, les nombreuses erreurs médicales de médecins pressés qui créent des hémorragies en voulant presser l'accouchement ou la délivrance...
On peut encore continuer.
Donc vraiment, faut arrêter d'imaginer que les mères sont des femmes privilégiées. C'est ce qui est le plus loin de la réalité. Les femmes enceintes subissent une oppression systémique, elles sont une catégorie structurellement discriminées (en dehors de tout ce que j'ai cité, le simple fait d'être systématiquement discriminées à l'embauche et se voir refuser leurs droits salariaux suffit), êtres majoritaires n'y change rien (les femmes sont les humains majoritaires, ça ne les empêchent pas d'être une classe opprimée).
Il faut s'attaquer au sexisme, pas aux victimes différentes de soi en leur niant leur condition d'opprimées.
Les child free subissent des injonctions à la grossesse et une infantilisation, mais pas de violences physiques systémiques de la part du corps médical, et vice versa. Ce serait bien de ne pas se tirer dans les pattes et faire comme si l'ennemi c'était les femmes enceintes. Les femmes enceintes elles vivent une situation déjà très compliquée naturellement et socialement, ça sert à rien de leur taper dessus. L'ennemi c'est le patriarcat, et il leur en fait baver :
Les discriminations à l'embauche et au travail, les mille injonctions, la difficulté à choisir son accouchement, l'épisiotomie abusive et ses conséquences, le point du mari et ses conséquences, la césarienne abusive et ses conséquences, le manque d'information aux risques parfois mortels de la grossesse, la non prise en charge de la douleur durant la grossesse et après l'accouchement, le non respect de la dignité en hôpital ou chez le gynécologue avec parfois les violences volontaires qui vont avec (par exemple un examen volontairement douloureux pour punir une adolescente enceinte "vous me faites mal !" "bah fallait vous protéger ma p'tite dame", c'est loin d'être rare), la position gynécologique d'accouchement qui n'est pas adaptée à l'accouchement mais adaptée au médecin (augmente le temps d'accouchement et les douleurs), l'infantilisation durant la grossesse, l'accouchement, et le post partum; les troubles psychologiques perinataux qui ne sont pas pris en charge et reprochés à la mère (blues du post partum, depression du post partum et anténatale (qui sont pourtant graves), déni de grossesse), le fait que tout problème physique ou psychologique du bébé sera considéré comme la faute de la mère (on en reparle de l'autisme en France ?), la culpabilisation à l'allaitement, la culpabilisation au biberon, la culpabilisation à avorter d'un enfant handicapé, la culpabilisation a garder un enfant handicapé, l'absence totale d'aide aux mères en difficulté et l'augmentation de cas de bébés secoués et de troubles post nataux qui en resultent, les déclenchements abusifs, les nombreuses erreurs médicales de médecins pressés qui créent des hémorragies en voulant presser l'accouchement ou la délivrance...
On peut encore continuer.
Donc vraiment, faut arrêter d'imaginer que les mères sont des femmes privilégiées. C'est ce qui est le plus loin de la réalité. Les femmes enceintes subissent une oppression systémique, elles sont une catégorie structurellement discriminées (en dehors de tout ce que j'ai cité, le simple fait d'être systématiquement discriminées à l'embauche et se voir refuser leurs droits salariaux suffit), êtres majoritaires n'y change rien (les femmes sont les humains majoritaires, ça ne les empêchent pas d'être une classe opprimée).
Il faut s'attaquer au sexisme, pas aux victimes différentes de soi en leur niant leur condition d'opprimées.
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