Je ne sais pas si c'est le meilleur endroit pour poster ça, mais je ne vois pas où ça aurait sa place...
Hum alors, par où commencer...
- Ch. me dérange. Je ne sais pas pourquoi. Je crois que je lui ai mis le grappin dessus en ayant en tête de la faire grandir. Il me semble que j'aime rester avec des gens que je peux prendre en charge. Je sais pertinemment que m'investir dans cette relation ne m'apportera rien. Je ne tire rien de nos échanges. Ils sont stériles. Pire, j'ai des fois l'impression qu'en restant avec elle je m'ôte des bouts de cerveau. La seule chose que je veux, finalement, c'est l'avoir et la transporter dans un lieu où elle n'est pas en réalité. Je veux me l'approprier. J'ai été dérangée beaucoup de fois par des choses qu'elle a dit, par des choses qu'elle a fait,et même si je passe ça sous silence, je ne peux l'ignorer. Je m'encrasse dans ces choses que l'on fait macérer. Je me suis sentie humiliée à plusieurs reprises en cours à ses côtés, quand elle a fait telle chose à ma place, et qu'elle m'a sorti avec ironie "t'as l'air super bonne en maths toi". Je l'ai mal vécu. Cette simple phrase, par exemple, a réduit quasi à néant mes efforts des trois derniers mois, alors que j'étais fière de ma progression. Je n'ai pas l'habitude de traîner avec des gens comme ça. Ses mots me heurtent, alors je vais me désinvestir de tout cela, au moins temporairement (voire définitivement). Elle n'est pas "bonne" pour moi. Des fois, je crois que je prends un malin plaisir à rester avec des gens que je sais ne pas être "bons pour moi". Comme si ça me faisait du bien. Ça me rappelle cet été avec Y.
- Je me suis senti conne d'annoncer mes résultats à ma mère. Sa réaction, je m'y attendais, mais je me suis senti vraiment mal. J'avais la vicieuse sensation d'être une sous-merde parce que je n'avais pas fait mieux. La première réaction que j'ai eue en tombant sur mes résultats, c'était de la joie, c'était un peu de "l'enfant rieur", j'ai dit "je suis contente" et je l'étais réellement. En arrivant chez moi je voulais fêter mes résultats, et puis j'ai mis une heure à les annoncer à ma mère. La seule conclusion à laquelle elle est arrivée c'est "tu feras mieux la prochaine fois", alors que j'étais fière du travail que j'avais produit, et que je voulais fêter ça. Je me suis senti humiliée là aussi. J'ai été amère quelques temps après avoir eu mes résultats, aussi, parce que justement j'ai eu cette "mère intériorisée" qui est venue tout gâcher. J'ai commencé à me comparer avec mes amies, et je leur en voulais d'avoir eu plus que moi. J'ai réfléchi longuement avec des "oui mais bon...", je négociais pour essayer de me remonter, comme si je n'avais pas de valeur si mes résultats étaient dans la moyenne et que je n'avais pas fait mieux. Dans ma stratégie je me disais "O.K. machin a eu ça, mais moi j'ai eu ça, et puis bon...". Cela m'inquiète. Cela m'empêche d'avancer à mon rythme. Cela fausse tout. J'ai le choix d'essayer de changer certaines choses. Par exemple je peux choisir de fêter mes résultats et de les appréhender d'une autre façon, moi vis-à-vis de moi. J'ai déjà commencé hier, et c'était très instructif. Je crois que je vais continuer à travailler là-dessus. Et je fêterai la validation de mon semestre avec mes amies si l'après-midi crêpes se fait. J'ai le droit.
Bref, je suis un peu fâchée que les choses se passent de la sorte.