Laurence Anyways, le dernier film de Xavier Dolan.
J'avais été soufflée par la bande-annonce, et le thème m'étant cher, j'attendais, à tord!, beaucoup de cette sortie. Un conseil préliminaire, si le film vous fait envie : ne visionnez pas la bande-annonce ! Car elle condense la majorité des pépites du film, et une fois en salle, les deux heures quarante doivent se déployer, tant bien que mal. On sent les longueurs (mais c'est une sensation qui ne me dérange pas).
Laurence Anyways est le portrait d'un jeune professeur de philosophie dans le Québec des années 90, qui désire plus que tout s'incarner en femme. L'histoire s'étale sur dix années, et dans plusieurs coins québécois.
Alors, je suis un peu partagée. De très beaux moments photographiques, magnifiques même!, il y a ce petit truc "trash" et pur qui rappelle Larry Clark (voire Gregg Araki). Suzanne Clément et Nathalie Baye y sont fabuleuses. La bande-son est frissonnante. Mais j'ai trouvé les transitions maladroites, le récit mal équilibré. Melvil Poupaud ne m'a pas transcendée, je pense que j'imaginais trop retrouver John Cameron Mitchell de
Hedwig.
Mais je ne regrette pas absolument pas, et vous le recommande chaudement. :rotate: