Saviez-vous que de nombreuses sociétés comme celles des Inuits ne socialisent pas du tout leurs enfants en fonction de leur sexe biologique ? Par exemple, en Laponie du Nord, quand une femme est enceinte elle reçoit pendant son sommeil la visite d'un ancêtre qui va donner son prénom à l'enfant qui va venir au monde. Si le prénom annoncé est féminin et qu'à la naissance l'enfant nait mâle il va être socialisé dans le genre féminin. Et au contraire, si l'ancêtre est un homme et que le nouveau-né est de sexe féminin, elle grandira au milieu des hommes, sera élevée comme tel et prouvera que l'idée qu'il y a des compétences féminines et des compétences masculines tombe à l'eau puisqu'elle deviendra une excellente chasseuse ou une très bonne éleveuse de chien de traineau !
Ce ne sont pas des compétences d'un attribut biologique mais d'une socialisation genrée.
De la même manière, le mâle qui a reçu un prénom féminin va apprendre à faire la cuisine, à materner, à faire toutes les tâches féminines qui incombent à son genre féminin.
A l'adolescence, l'individu est réintégré dans le sexe qui lui a été donné biologiquement sans qu'il n'y ait aucun trouble du comportement.
Ces individus ne sont pas dupes de la socialisation : la fille qui part chasser depuis toute petite sait que corporellement elle n'est pas faite pareil, elle sait aussi qu'elle est vouée à être élevée comme un garçon mais qu'un jour, pour la reproduction de sa société elle devra reprendre un rôle de femme.
Et quand ces individus quittent leur mode de vie traditionnel pour aller vivre en ville et se sédentariser, la plupart du temps les hommes trouvent plus de travail dans le domaine du care et les femmes obtiennent des boulots mieux rémunérés et à haute responsabilité ! Cela prouve bien qu'il n'y a aucun donné naturel : tout est acquis et apprentissage, y compris les données sexuelles. On nait avec des organes et des fonctions biologiques mais on est surtout modelé, façonné jusqu'au point où l'on décide de se façonner soi-même et s'organiser soi-même dans sa construction identitaire.
Voilà c'était le moment "je m'écoute parler" !
Ciao
Ce ne sont pas des compétences d'un attribut biologique mais d'une socialisation genrée.
De la même manière, le mâle qui a reçu un prénom féminin va apprendre à faire la cuisine, à materner, à faire toutes les tâches féminines qui incombent à son genre féminin.
A l'adolescence, l'individu est réintégré dans le sexe qui lui a été donné biologiquement sans qu'il n'y ait aucun trouble du comportement.
Ces individus ne sont pas dupes de la socialisation : la fille qui part chasser depuis toute petite sait que corporellement elle n'est pas faite pareil, elle sait aussi qu'elle est vouée à être élevée comme un garçon mais qu'un jour, pour la reproduction de sa société elle devra reprendre un rôle de femme.
Et quand ces individus quittent leur mode de vie traditionnel pour aller vivre en ville et se sédentariser, la plupart du temps les hommes trouvent plus de travail dans le domaine du care et les femmes obtiennent des boulots mieux rémunérés et à haute responsabilité ! Cela prouve bien qu'il n'y a aucun donné naturel : tout est acquis et apprentissage, y compris les données sexuelles. On nait avec des organes et des fonctions biologiques mais on est surtout modelé, façonné jusqu'au point où l'on décide de se façonner soi-même et s'organiser soi-même dans sa construction identitaire.
Voilà c'était le moment "je m'écoute parler" !
Ciao