dans le fond tu as raison, mais le problème je pense avec le terme "théorie", c'est que dans la tête de pas mal de gens, une théorie c'est forcément quelque chose qui n'est pas prouvé, pas certain (cf une meuf de ma classe l'autre jour qui me demande si je crois à la théorie de l'évolution, comme si c'était quelque chose de complètement subjectif, au même titre que par ex la religion ...). quand on utilise le terme théorie pour eux du coup c'est vraiment pour désigner quelque chose qui en est encore au stade de pure hypothèse pas (encore) vérifiée.shield;4186029 a dit :Non mais là y a un problème épistémologique (souligné par @hole ).
Une théorie, dans le jargon épistémologique, ça ne veut pas dire que ça ne vaut rien intellectuellement ou scientifiquement. Toutes les sciences sont basées sur des théories.
On parle encore de théorie de l'évolution, ça ne discrédite pas pour autant la biologie, la génétique ou les neurosciences. Et ça ne rend pas moins réel le fait qu'on est des primates et qu'on descend de l'homo erectus. Ce n'est pas péjoratif.
Bref, cet article fait un contresens basé sur une question lexicale, c'est un peu dommage quand même parce que sinon c'est une introduction intéressante aux gender studies.
EDIT : je cite le CNRTL :
"A. ? Dans le domaine sc. Construction intellectuelle, hypothétique et synthétique, organisée en système et vérifiée par un protocole expérimental; ensemble de lois formant un système cohérent et servant de base à une science, ou rendant compte de certains faits. Théories mathématiques, physiques; théorie de la chaleur, de l'électricité, des ensembles, des nombres, des quanta, de la relativité; théorie de l'évolution; théorie atomique, quantique; principes, lois d'une théorie. Les théories sont fausses d'une manière absolue; pour qu'elles fussent vraies, il faudrait admettre qu'elles comprennent tous les faits passés, présents et futurs: la science serait terminée (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 214):
2. Le problème de la connaissance (...) pose une difficulté apparemment insurmontable. Pas de théorie sans pratique, pas de pratique sans théorie. L'homme a besoin d'une théorie pour observer les faits; il a besoin de faits pour construire une théorie. Il ne pourra échapper à ce dilemme et ne connaîtra jamais rien tant qu'il ne se décidera pas à trancher le nœud gordien de la connaissance et à imaginer une théorie qui lui permettra de saisir les faits. Lacroix, Marxisme, existent., personn., 1949, p. 53.
(...)
? PHILOS. Théorie de la connaissance. ,,Étude du rapport qu'ont entre eux le sujet et l'objet dans l'acte de connaître`` (Lal. 1968 ). Le problème capital de la théorie de la connaissance est en effet de savoir comment la science est possible, c'est-à-dire, en somme, pourquoi il y a de l'ordre, et non pas du désordre, dans les choses (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 232).La théorie de la connaissance (...) se propose essentiellement à la fois de définir et de fonder l'objectivité (G. Marcel, Journal, 1923, p. 294)."
c'est déjà assez compliqué comme ça les gender studies, si en plus il faut justifier une traduction qui (honnêtement) rend le bazar ambigu à chaque fois qu'on en parle, on a pas fini
sinon je me rends compte que j'ai vraiment un problème avec l'idée de s'attribuer un genre ... en fait je vois pas comment on peut dire "je me sens femme/homme" sans indirectement nourrir les clichés "une femme/un homme a tel trait de caractère, telle envie, aime tel style de film/livre/whatever, etc.", puisque se sentir femme c'est forcément se sentir attiré-e par ce qu'on définit généralement comme des trucs de meufs non ? si y'a des madz qui passent par ici qui se sentent femme/homme et qui sauraient m'expliquer pourquoi