Je crois que même si l'on changeait le terme, le problème resterais le même.
Puis entre la peur et le haine il n'y a souvent qu'un pas.
Puis entre la peur et le haine il n'y a souvent qu'un pas.
Je n'interroge pas le lien islam / extrémisme musulman (non sans blague, ah bon, y'a un rapport? ), je m'interroge sur le lien que tu fais, et pas qu'ici, entre extrémisme musulman et islam dans les comms d'un article où il est discuté la haine et les discriminations entre les musulmans.Pour le coup, réponse décevante, tellement proche des poncifs que les Pas Charlie jettent à la tronche des Charlie par les temps qui courent : tu interroges le lien Islam "extrémistes musulmans" ? C'est pour minimiser le racisme qui frappe tous les adeptes de cette religion et les stigmatiser. On dirait du Rokhaya Diallo d'avant les attentats de janvier.
Pour mémoire, mon dernier post sur la VPR contenant le mot musulman est celui ci : Marie-Anne Valfort : « Oui, les musulmans sont discriminés en France. Oui, des solutions existent » . Pas très efficace cette façon de stigmatiser.
Les Pas Charlie sont libres de s'exprimer ici et elles ne s'en privent pas. Mais il n'est pas question de priver de parole les Charlie sur ce forum. Ca pique ? C'est normal, beaucoup de choses nous opposent. Tentons le dialogue et évitons les procès d'intention bas de gamme. Nous méritons mieux que ça
En fait, il n'y a pas de distinction entre islamophobie et racisme anti-musulman, ça a strictement le même sens. On utilise couramment islamophobie et l'autre est une invention parfaitement inutile.Je te cite toi mais je réponds à toutes celles qui m'ont cité. Pour parler de distinction entre islamophobie et racisme anti-musulman je ne fais que me baser sur la différence établie entre xénophobie et racisme. Je pense que l'un n'appelle pas forcément les même solutions que l'autre. Le racisme est directement lié à l'éducation et c'est un ensemble d'idées qui, une fois implantées -dans la tête des gens, dans la société-, sont très difficiles à éradiquer. La xénophobie est une méconnaissance de l'autre, de l'étranger, une peur de l'inconnu si je peux dire, et c'est à mon sens un problème plus "facile" à traiter -si l'on peut parler de "facilité" lorsqu'il est question de lutte contre les discriminations-. En ce sens il me parait donc judicieux de savoir distinguer l'un et l'autre.
J'ai quasi les mêmes définitions que toi en fait, je comprends mieux de quoi tu parles, sauf que s'il n'existe pas de races ce mot renvoyait quand même à des classifications ethniques (et de couleur de peau), en parla't de "races", donc ça me semble pas forcément très pertinent de l'utiliser uniquement au sens d'étranger@Lady Stardust Concernant l'idée de "race", comme il n'y a précisément aucune étude attestant son fondement au niveau biologique, je considère que l'on peut y inclure tout ce qui relève de l'étranger au sens sociologique du terme. C'est comme ça que je le perçois, pour autant je ne force personne à adhérer à cette idée (tu m'excuseras de ne pas développer davantage, @Ghost wind m'a fait comprendre que c'était un sujet très délicat à traiter et mon souhait n'est surtout pas de blesser qui que ce soit ici)
Pour définir le racisme je me baserai sur ce bon vieux Larousse: "idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races"", pour la xénophobie ça signifie littéralement "peur de l'étranger" (si on traduit Xeno et Phobie). Je ne nie aucunement que ces deux termes peuvent se confondre -si l'on s'en tient aux définitions actuelles, elles sont tellement semblables qu'elles sont presque synonymes-, et c'est précisément ce que je remets en question (ouais j'ai peur de rien). Pour exemple, @OpiumDiary qui se fait traiter de "sale arabe" dans la rue, c'est du racisme. Le mec qui l'a insulté de cette manière, il est perdu. Quand tu composes ta phrase de "sale" et d'une nationalité derrière, c'est foutu pour toi. Mais quand j'entends des personnes vissées devant leur télé ou leur journal, dans un village 100% blancs, qui jugent ces étrangers qui viennent en France "juste pour pondre et pomper les alloc", je perçois ça comme de la xénophobie. Cela peut paraître naïf mais j'ai à plusieurs reprises rencontré des personnes qui s'adonnaient avec joie à toute sorte de préjugés racistes et qui un jour se sont retrouvées à discuter avec une personne de religion musulmane. Et là ils se sont rendues compte qu'en fait, ce sont des gens comme eux quoi. Avec qui on peut discuter, parler de culture, du dernier film qu'ils ont vus ou n'importe, et qui étaient sincèrement étonnés d'avoir en face d'eux des gens comme eux, toi, moi, tout le monde, en dépit de la différence de religion. Et le plus souvent, qui ont totalement changé leur point de vue. J'ai d'ailleurs assisté à ce genre de phénomène transposé à l'homophobie ou au sexisme. Quand discuter avec autrui suffit à changer sa manière de voir les choses... C'est beau quand même non?
Donc pour répondre à ta première phrase, non pour moi la différence entre ces deux termes ne consiste pas en un suffixe, c'est mon ressenti et mon vécu qui entrent en jeu et qui se répercutent sur la manière dont j'utilise les mots. Je fais une très nette distinction entre la xénophobie et le racisme, comme ça, instinctivement, et après lecture de ce fil, je réalise que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde -et j'en suis sincèrement surprise-.
De là à parler de "racisme anti-musulman"? Pour moi ce que tu dis a plus trait aux stéréotypes collés à l'islam (religion étrangère, religion arabe, etc).@Lady Stardust : La religion est liée à certaines cultures (et donc certaines ethnies), même si le lien est ancien. ça paraît pas toujours pertinent parce que ça fait quand même un paquet de siècles qu'on se mélange et que les gens et les religions ont voyagé, mais en gros, le rejet des musulmans, c'est le rejet d'une culture non-blanche. Donc oui, les discriminations sur la base de l'appartenance religieuse, c'est du racisme.
Contrairement à d'autres discriminations, le racisme est vraiment multidimensionnel (origine, couleur de peau, ethnicité, culture, religion...), du coup c'est parfois un peu flou et compliqué à délimiter (l'éternel débat "qu'est-ce qu'être blanc ?" ).
Ainsi, voilà.
Pour le coup le terme "antisémitisme" est loin de "ne pas laisser de doute" sur son sens (voir dans les premières pages de ce topic), étymologiquement c'est pas le sens qu'on lui donne.@Lady Stardust Dans l'absolu je suis tout à fait d'accord avec le fait que le mot de racisme s'accorde mal avec le rejet d'une religion. En réalité je ne trouve ni mon compte dans le terme d'islamophobie ni dans celui de racisme anti-musulman (dans la mesure où il faudrait choisir un mot spécifique à ce type de racisme). Dans l'idéal, il faudrait se tourner, je pense, vers une qualification semblable à celle d'antisémitisme qui a l'avantage de ne pas laisser de doute sur ce qu'elle incarne.
Concernant les définitions respectives de "racisme" et de "xénophobie", je tiens à leur définition propre comme à la prunelle de mes yeux (non, un peu moins quand même ) Disons que je me retrouve dedans, je fais la distinction et je tiens à cette différence. Personnellement je préfère faire clairement la différence entre la "peur/le rejet de l'étranger" et l'idée selon laquelle on est supérieur de par sa race (peut-être parce que ça me donne l'espoir qu'un certain nombre de xénophobes changeront un jour), certains préféreront parler de racisme anti-musulman et d'autres d'islamophobie. Après, je suppose que c'est à chacun de les utiliser comme bon lui semble. Et puis concernant ces arguments que tu cites, on va pas se mentir, ils existeront toujours. Remplace "homophobie" par "homophisme", y en aura toujours pour te dire "non ça a rien à voir je déteste pas les homos, c'est juste que je veux pas les voir en public, ils me mettent mal à l'aise" .
Et concernant la définition de mot "étranger", je m'en tiens au basique, c'est à dire une minorité qui se distingue de la majorité par ses us et coutumes, sa culture ou son apparence. Tu cites la situation en Bosnie, on pourrait également parler de l'holocauste. Les juifs étaient implantés depuis des siècles en Europe lorsque le génocide est arrivé, et pourtant ils étaient considérés comme une race différente et ce en dépit de leur nationalité, de la langue qu'il parlait, de leur couleur de peau et de leur niveau d'intégration.