Le jour où la capote a craqué

[-Soualo-]

@Olduvaï Je comprends bien le propos du document et son lien avec la thématique de l'article, mais je trouve qu'il ne va pas dans ton sens. Du coup je te demandais juste d'expliquer si tu le voulais bien en quoi il était lié à ton propos
Si tu ne veux pas le faire soit, c'est bien ton droit, mais devoir lire du coup 75 pages pour comprendre ce que tu veux dire ça ne m'est pas accessible non plus.
Après si tu n'as effectivement pas envie de t'étendre sur le débat, j'en reste là.

 

[Membre supprimé 176891]

@Ritala

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[Olduvaï]

@-Soualo- je te cite quelques passages au début du doc

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Et ainsi de suite. Bien sûr, certains exemples sont plus précis et spectaculaire, mais voilà en gros pourquoi je pense, tout comme le CNCDH, que le champ des maltraitance est plus large qu'on ne l'entend habituellement.

 

[Lilas DUPONT]

Je m attendais a une banale histoire de rupture de capote et la What ?? Mais la pauvre madz face a cet enfoire...memz pas il lui explique rien. J etais trop mal en lisant ca...

 

[Olduvaï]

Je continue avec d'autres extrait que je trouve édifiants (je lis à mesure que je cite, c'est pour ça)

Je met la sous partie en entier :

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[-Soualo-]

En premier lieu, les maltraitances prennent la forme de paroles et d’attitudes maladroites, déplacées voire discriminatoires, exprimées plus ou moins consciemment, et qui se traduisent pour le patient par des discriminations et des humiliations en privé ou en public.

Dans ce cas là, je ne vois pas bien où se situe le cas de la demoiselle. A-t-elle été humiliée? Par qui et quand?

Le non-respect du droit des patients, et notamment la question du droit au consentement libre et éclairé, sur lequel la CNCDH a déjà produit un avis, peut également être à l’origine d’actes maltraitants.

La fille en question n'a pas manifesté, je crois, qu'on avait outrepassé son consentement libre et éclairé. Elle a jugé que certaines pratiques n'avaient pas lieu d'être (comme le délai d'attente par exemple) alors qu'il se trouve qu'au final ce délai est nécessaire. Les personnes qu'elle a eu au téléphone auraient dû lui expliquer pourquoi ce délai, j'en conviens. Mais ne lui aurait-on pas ou mal répondu si elle avait posé la question? Peut-être que le.a soignant.e a cru qu'elle était déjà au courant du pourquoi du comment? Si c'est le cas, est-ce maltraitant? Il est plus plausible selon moi que ce soit une erreur ou un oubli, plutôt qu'une volonté délibérée de mal informer la patiente.
Pour moi, ce qu'on entend dans "absence de dialogue", c'est le fait d'effectuer des soins ou de les prescrire sans expliquer ou écouter/tenir compte des questions.

Du coup, je ne comprends pas trop. Pour moi, tout ce que la patiente a jugé comme maltraitant était déterminé par son propre prisme, à savoir celui de quelqu'un qui va avoir recours à un acte médical désagréable.
Par exemple, le mec a eu le malheur de mettre du sang sur le drap de dessous et sur sa robe, et elle le prend comme une violence. Il aurait du s'excuser de l'avoir tachée, mais bon à priori le sang ça tâche. C'est pas trop la faute du soignant. Quand tu as recours à un acte médical d'ordre gynécologique en ayant tes règles, tu sais qu'à priori il va y avoir un peu de sang à côté. Comment aurait-elle voulu qu'il fasse? Je ne comprends pas.

Ca n'est qu'un exemple et un passage de ce témoignage, mais ça résume bien l'idée que je m'en fait : tout ce qu'elle a vécu est évidement désagréable, mais pas maltraitant pour autant.

 

[GingerBraid]

Alors ça m est arrivé, je suis allée dans un centre de dépistage, pas de rdv a prendre (du moins si je me souviens bien, par contre bcp d attente dans la salle) et j avais entendu 4 semaines après l accident de préservatif pour y aller (j ai refait un autre test deux semaines plus tard).
A part le stress bien sûr, très bonnes expériences, je n ai rencontré que des gens bienveillants et rassurants. La première fois, on m a fait faire un prélèvement vaginal mais je l ai fait moi même avec un coton tige donné par le médecin, personne ne m a vu déshabillée. La deuxième fois, juste une prise de sang pour confirmer les premiers résultats négatifs.
Ah, et je n ai jamais rien payé.

 

[Sievari]

Mais justement, j'ai pas l'impression que ce soit exagéré, ni que ça dise que le comportement des gens dans l'histoire est i-nac-cept-ab-le. C'est simplement un ressenti : "dans cette situation j'ai vécu ça, ça et ça, j'ai trouvé que les choses telles qu'elles se sont passé ont rendu cette expérience inutilement désagréable, et je ne le refais peut-être pas parce que je trouve que c'est trop éprouvant pour trop peu de choses".

J'ai pas du tout perçu le ton dénonciateur et outré en fait. Ca pourrait juste etre un proche qui vous raconte ce qu'il a ressenti par rapport à ça, ça n'a pas de valeur prescriptive.

Ah ben c'est marrant parce que pour moi, si, c'est très dénonciateur (on dirait limite qu'elle va pourrir le pharmacien parce qu'il lui demande la date de ses règles, ou le biologiste parce qu'il lui dit qu'elle peut garder sa robe...). Comme quoi c'est vraiment une histoire de perception (et pourtant j'ai mon lot de maltraitance médicale). Après peut-être aussi parce qu'il y a eu beaucoup d'articles sur Madz à ce sujet, on a l'impression que ça s'inscrit dans la même lignée.

 

[LolaEnCiencia]

J'espère que cet article ne dégoutera pas de jeunes filles de passer par ces examens... Il est très anxiogène, c'est le genre de choses que je pourrai raconter à mes collègues de bureau si je voulais en rajouter des tonnes en jouant ma drama queen!
Perso ça m'est arrivé également le soucis de la capote qui craque, dans les mêmes circonstances. J'ai été tranquillement dans la pharmacie de garde, où, grâce à quelques questions, le pharmacien a évalué qu'en effet, la pilule du lendemain serait efficace. Puis rdv chez ma sage-femme pour me faire prescrire les tests (prise de sang etc.). Je ne comprend pas trop la question des coûts, surtout pour les analyses: on montre juste sa carte vitale, il n'y a rien à payer! Pour le reste, une partie est remboursée par la sécurité sociale.
Et la question du refus de pose de stérilet, il y a des sage-femme, des médecins généralistes et des gynéco qui en posent partout, je trouve ça fou d'être bloquée comme ça!

 

[Nedjma]

Comme d'autres Madz, je suis plus que mitigée face à la conclusion de l'article. Si j'étais dans cette situation et que je tombais dessus, cela pourrait me dissuader d'aller faire des examens médicaux nécessaires au suivi de ma santé. J

Je tique surtout sur le " a priori mon partenaire est safe donc s'il me dit que c'est bon, c'est bon ". Ce n'est pas parce que le type fait bien sur lui et que l'on a bossé ensemble sur le partiel de chimie qu'il faut le croire aveuglément, non.

Ce qui me saute aux yeux, dans ce témoignage, c'est le parcours du combattant que la personne mène seule. Si elle avait pu faire ces examens accompagnée ( familles, amis, partenaire ?? ), elle aurait moins pris les choses de plein fouet et ne se serait pas faite avoir au niveau des sous. Ben oui, quand on est stressé on a moins de bon sens, d'où l'importance des proches dans ces cas-là. La jeune femme a certes des réactions disproportionnées mais je crois bien qu'à sa place, je n'en mènerais pas large.
Ce que je vois en pointillés, c'est le fait que les accidents de contraception soient encore si tabous, et que l'on n'ait même pas le réflexe d'en parler à des personnes de confiance pour affronter les examens.

Donc comme conclusion, j'aurais préféré que Madmoizelle conseille d'en parler à des personnes de confiance, de ne pas porter ce poids toute seule. Plutôt que de conseiller ( implicitement ) de gérer les choses encore plus en secret.

 

[Ahn]

L'histoire de ma vie... mais tous les deux mois! J'crois que les capotes ont un souci avec moi pour craquer si souvent
Et le biologiste qu'est jamais là à part quand tu travailles... J'ai eu le même regard dégoutté de la biologiste alors que c'était vraiment la toute fin de mes règles et son coton était tout juste rosé! Mais si en plus je dois mixer la dispo du biologiste, mon boulot et mes règles, j'ai plus qu'à devenir nonnes au sommet de l’Himalaya...
Bon par contre, la question se pose même pas, souci de capote = test avant toute relation ou abstinence à vie. On peut choisir de s'en foutre pour soi, par contre c'est hors de question de mettre les autres en dangers!!!
Par contre je comprends pas pourquoi ils te demandent à chaque fois pour quelle raison tu fais la prise de sang et le prélèvement vaginal. Dans tous les cas ça va apparaître sur les résultat selon si la personne est enceinte ou a chopé un truc. Peu importe si c'est pour vérifier après un accident ou pour la pose d'un stérilet, j'ai toujours droit à ce petit regard de jugement, c'est fatigant et c'est vrai que ça encourage pas forcément à être rigoureux...

 

[staz]

plusieurs prises de sang en quelques heures qui affaiblissent en plus d'être douloureuses, ne pas savoir quand est-ce qu'on va sortir, et avec quel diagnostique

Les prises de sang ça affaiblit pas god damn it.
Et le concept de savoir à la tronche du patient quand il va sortir et avec quoi comme maladie, ça relève de la science-fiction.

Le speculum n'est pas obligatoire, l'autoprélèvement fonctionne aussi et peut être fait dans des très bonnes conditions d'intimité, et c'est beaucoup moins intrusif, mais pour y avoir accès encore faut-il que le biologiste le propose et s'explique si il ne peut pas pratiquer l'examen de cette façon. Ce qui n'a visiblement pas été fait, alors que ça n'aurait pas plus de temps.

C'est pas dans les moeurs, parce qu'il y a quelques années on disait que le chlamydiae se cherchait QUE dans l'endocol. Maintenant on a découvert que non pas forcément. Donc au lieu d'aller chouiner sur un site, ce serait plus productif de le dire au biologiste, comme ça il apprend, et il propose des auto-prélèvements, et tout est réglé, et c'est merveilleux.

Il y a un vrai manque humain dans la pratique de la médecine en France, c'est une composante du métier qui, de ce que j'en sais, est très vite évacuée au cour des différentes formations alors que le ressenti du patient est essentiel dans le processus de soin.
[...] On ne sait pas pourquoi il se passe ci ou ça, les questions légitimes semblent toujours de trop pour des médecins ou des infirmiers pressés ou qui n'imaginent pas qu'un intérêt intellectuel, la simple compréhension de la maladie, puisse être bien plus importants que la précieuse ordonnance.

Ce genre de généralités me donne envie de vomir. Ce qui me retient ? De voir que l'immense majorité des médecins auprès de qui j'ai été formée se crevaient à expliquer les choses aux gens, qui fréquemment, s'en battent les steaks (6 mois en diabétologie, priceless)

Ca fait plusieurs années que j'ai le sentiment de vivre la même chose chez mon généraliste : j'aimerai pouvoir en profiter pour parler plus généralement de mon état de santé global, au final chaque visite ressemble plus à un achat : je viens payer 25e pour une ordonnance et un arrêt maladie, le médecin pressé me met dehors pour gagner du temps sur le patient suivant. Ce n'est pas de sa faute exclusive, mais ça n'est pas l'idée que je me fais d'une pratique idéal du soin.

En 15 minutes on peut pas gérer un rhume et un check-up complet. Donc prends un RDV pour ton rhume et un autre pour parler de ton état global de santé. Normalement de ce 2e RDV tu sortiras pas avec un arrêt maladie.