Je suis beaucoup plus nuancée que pas mal d'entre vous par rapport à l'épisio, parce que ma propre expérience a été positive. L'épisio a été pour moi le moyen d'avoir mon bébé dans les bras, et finalement a été salvatrice pour moi et pour Poussin. Et elle a été très bien faite (même si humainement mon accoucheur c'était pas ça...), donc je n'ai pas eu d'effets négatifs par ailleurs.
Je comprends bien la petite bd, mais je sais que quand j'attendais Poussin la possibilité d'avoir une épisio me stressait pas mal à cause de récits similaires, et finalement c'était de lire _bleue_ (qui avait bien vécu la sienne) qui m'avait rassurée.
Au final, pour me préserver à l'avance, j'ai beaucoup travaillé en préparation à la naissance sur le lâcher prise autour des évènements "annexes". Et le jour J j'aurais aimé plein de trucs qui se sont pas passés, certains autres se sont passés alors que j'aurais clairement aimé évité. Au final mon accouchement s'est bien passé car on allait bien tous les deux, le reste m'a paru du détail.
Du coup ma réflexion se porte sur les projets de naissance. C'est un outil formidable, mais je me demande dans quelle mesure ils ne sont pas parfois contre-productifs. Ils formalisent un évènement qui est par nature imprévisible, dans une société obsédée par le contrôle de l'imprévu. Est-ce que le risque n'est pas de s'accrocher à son projet, et d'être ensuite choqué.e parce que ça ne s'est pas passé comme prévu ?
Maintenant réfléchir sur les épisio de "confort" et parler de consentement aux actes médicaux, oui, c'est plus que nécessaire, mais il faut après définir le curseur entre le nécessaire et le confort. A partir de quand le consentement peut être demandé ou devra être ignoré et qui porte la responsabilité d'un geste refusé mais qui se serait avéré en fin de compte très utile. Parce que, pour moi, dire "en fonction de la souffrance du bébé" c'est trop imprécis. Dans la petite bd, la soignante a peut-être pris la décision d'agir car elle a perçu un micro-signe qui lui faisait craindre une souffrance.
A mon sens, ce qu'il faut surtout travailler, c'est la communication médecin->patient, notamment pendant l'accouchement. (Et pourquoi pas, que les SF puissent reprendre des études pour faire gynéco-obstériciens, ou que les gynéco aient de vraies formations sur l'écoute des patientes).