@*looloo* (par rapport à ta phrase sur les problèmes d'insomnies) : Comment on fait pour pas culpabiliser de tous les problèmes dont on (je) serait la cause pour le bébé-futur-adulte-en-devenir ?
(question sérieuse et sincère en plus !). Sérieux, ces derniers temps je manque énormément de patience (mais j'ai pris de nouvelles bonnes résolutions
j'y travaille quoi !), et je me dis que je suis un très mauvais exemple pour ma fille (comprendre : si elle se met à crier dès qu'elle est pas contente, je pourrais pas lui reprocher
). Je veux tellement bien faire, et en même temps je suis tellement à bout, à certains moments j'y arrive juste pas, et je m'énerve, je lui crie dessus, je lui fais les gros yeux sur des trucs où, objectivement, je ne devrais pas m'énerver car c'est pas sa faute ou simplement "c'est comme ça" (genre, quand je m'agace car elle veut pas manger : bah en soi j'y peux rien, je ferais mieux de laisser couler, mais dans ma tête j'ai du mal à faire la part des choses entre ce dont elle a besoin, et ce que moi j'ai investi personnellement et qui du coup sert à rien (genre faire la cuisine, lui faire une jolie assiette pour qu'elle ait envie de manger, et essuyer un refus total.
merci l'échec)). Quand elle ronchonne parce qu'elle est pas bien, et que je préfère la laisser brailler dans les bras de sa nounou car j'ai juste pas envie de m'occuper d'elle dans ces conditions. Si ça se trouve je lui "fabrique" un caractère de merde par mon manque de patience.
Des fois je me dis aussi : je l'aime, certes, vraiment et du fond du coeur, mais est-ce que je l'aime "assez" quand même ? Quand je lis
@Bree_ par exemple, bah j'ai pas l'impression d'aimer autant ma fille que toi tu aimes la tienne.
Je rapproche ça du fait que ma mère était assez étouffante et exclusive, moi je considère ma fille comme "une personne à part entière", dans le sens où c'est un individu qui a eu le hasard de tomber dans "ma" famille, et dont j'ai la responsabilité, et donc dont je dois m'occuper au mieux en incluant l'amour, mais souvent j'ai l'impression de manquer d'empathie envers elle (genre quand elle ronchonne
ou même qu'elle est malade). J'ai juste envie d'être tranquille en fait.
Pour le sommeil encore une fois, les siestes and co, je vais pas re raconter ma vie mais voilà, je me dis : est-ce que je devrais pas vraiment me "sacrifier", genre sacrifier mon confort, le temps qu'elle ait genre 3 ans, parce que "tout se joue avant 3 ans" (selon certains, évidemment rien n'est sûr
), et que mon manque de patience envers elle aura des répercussions super négatives sur son "moi-adulte" plus tard ?
Enfin, j'ai bien conscience que je parle de trucs sur lesquels techniquement on n'a pas énormément de prise, mais d'un autre côté j'ai l'impression qu'on découvre de plus en plus l'impact de l'éducation reçue dans la petite enfance puis l'enfance sur le caractère des gens et, à une échelle plus grande, sur la société qu'on veut créer et dans laquelle on veut vivre (est-ce que je veux une société de gens insomniaques et effrayés par l'idée d'être abandonnés ? ou une société avec des gens sûrs d'eux et naturellement aimants ?). J'ai une fille, j'en veux pas d'autre, j'estime que je dois faire le max du mieux puisque j'aurais pas d'autres "essais". Et je trouve que je fais pas le mieux aujourd'hui, je m'en veux et à la fois j'arrive juste pas à m'investir à fond dans son éducation.
Je me mets ptêtre trop la pression.